jeudi 1 novembre 2018

CLIMAT-EN-SURSIS

  グローバルな気候全球气候глобального климата
Copenhague2009 ,Cancun 2010,Afrique-Durban 2011,Qatar 2012,Rio+20, 2013..Paris2015..2020
Climat Mondial sur Terre   World Climate Change   küresel  İklim  المناخ العالمي
Clima globale-Global Climate  Clima Global  do Clima वैश्विक जलवायु
WARSAW SUMMIT.SPECIAL CONFERENCE2013 ACCORD CLIMAT
Dama Driss ,Master en technologie
MONDE.Pologne.COP24  Climate Summit-2Dec.2018
COP24,Nouvelle déception ou Espoir pour la planete Terre
Sommet en décembre à Katowice, en Pologne.
La Terre se mobilise pour son..ultime Salut..avant la date fatidique du non retour située entre 2020 et 2030.
MONDE.La COP 24 s'annonce comme une course contre la montre
La COP 24 s'annonce comme une course contre la montre ... à effet de serre, ou leurs autres efforts de réduction du changement climatique.
Le sommet climat qui se tient en Pologne en décembre doit clarifier les règles permettant de transposer l’accord de Paris en actions climatiques concrètes. Il y a urgence.
Entre le 3 et le 14 décembre, une nuée de diplomates de tous les pays s’abattra sur l’ancienne ville minière de Katowice, dans le sud de la Pologne, pour la conférence annuelle de l’ONU sur le climat (COP). Cette année, elle est considérée comme la dernière chance de concrétiser les engagements de l’accord de Paris.
Les 1 400 représentants devront transformer une centaines de pages en un document de synthèse cohérent, et surtout acceptable pour les près de 200 pays qui ont ratifié l’accord de Paris depuis 2015.
La plupart de ces textes sont de nature technique, et se penchent par exemple sur la manière dont les pays pourraient comptabiliser et communiquer leurs émissions de gaz à effet de serre, ou leurs autres efforts de réduction du changement climatique. Ils cherchent tous à décrire des mesures que les gouvernements doivent prendre pour atteindre l’objectif de l’accord de Paris : limiter le réchauffement à « bien en deçà de 2°C », et si possible 1,5°C.
Les négociateurs n’ont pas beaucoup de temps : les sommets organisés à Marrakech et Bonn se sont centrés sur l’adoption d’un calendrier pour l’application de l’accord de Paris et sur les conséquences de la décision de Donald Trump de se retirer de l’accord.
Pour préparer la COP 24, les négociateurs se sont déjà rencontrés à Bangkok, afin d’essayer d’alléger le volume de documents et textes déjà examinés, afin que les représentants présents à Katowice n’aient plus qu’à choisir entre quelques options toutes prêtes.
Cette rencontre, qui a été décidée parce que les progrès étaient trop lents, n’a pas été déterminante, selon Patricia Espinosa, responsable du changement climatique à l’ONU. Une journée de négociation supplémentaire a donc été ajoutée au sommet de Katowice.
Le sommet climat qui se tient en Pologne en décembre doit clarifier les règles permettant de transposer l’accord de Paris en actions climatiques concrètes. Il y a urgence.
Entre le 3 et le 14 décembre, une nuée de diplomates de tous les pays s’abattra sur l’ancienne ville minière de Katowice, dans le sud de la Pologne, pour la conférence annuelle de l’ONU sur le climat (COP). Cette année, elle est considérée comme la dernière chance de concrétiser les engagements de l’accord de Paris.
Les 1 400 représentants devront transformer une centaines de pages en un document de synthèse cohérent, et surtout acceptable pour les près de 200 pays qui ont ratifié l’accord de Paris depuis 2015.
La plupart de ces textes sont de nature technique, et se penchent par exemple sur la manière dont les pays pourraient comptabiliser et communiquer leurs émissions de gaz à effet de serre, ou leurs autres efforts de réduction du changement climatique. Ils cherchent tous à décrire des mesures que les gouvernements doivent prendre pour atteindre l’objectif de l’accord de Paris : limiter le réchauffement à « bien en deçà de 2°C », et si possible 1,5°C.
Les négociateurs n’ont pas beaucoup de temps : les sommets organisés à Marrakech et Bonn se sont centrés sur l’adoption d’un calendrier pour l’application de l’accord de Paris et sur les conséquences de la décision de Donald Trump de se retirer de l’accord.
Pour préparer la COP 24, les négociateurs se sont déjà rencontrés à Bangkok, afin d’essayer d’alléger le volume de documents et textes déjà examinés, afin que les représentants présents à Katowice n’aient plus qu’à choisir entre quelques options toutes prêtes.
Cette rencontre, qui a été décidée parce que les progrès étaient trop lents, n’a pas été déterminante, selon Patricia Espinosa, responsable du changement climatique à l’ONU. Une journée de négociation supplémentaire a donc été ajoutée au sommet de Katowice.
Par : Sam Morgan , EURACTIV.com
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TERRA.Info-clée1
 L’océan se réchauffe deux fois plus vite que dans les années 1960 et son réchauffement s’accélère encore, notaient des chercheurs en 2017 dans Science Advance.
Le dernier rapport alarmant du GIEC (le Groupe d'experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat) sorti en octobre 2018 est alarmant : même si les Etats respectaient leurs engagements pris à Paris en 2015, ce qui n’est pour l’instant pas le cas pour la majorité des pays, la planète se réchaufferait de 3 °C d’ici à la fin du siècle.
TERRA.Info-clée2
A l’avenir, la vitesse de rétrécissement de la glace au pôles va diminuer mais ce sera le résultat de la disparition totale des couches glaciaires épaisses plutôt  que celle de la fin des changements climatiques, soulignent les chercheurs.
TERRA.Info-clée3
La Terre proche du «point de rupture», alertent des scientifiques ..
TERRA.Info-clée4
Selon les experts du GIEC (groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), une hausse des températures de 2 à 3°C est attendue dans la région du Maghreb dans les prochaines années (projection pour l’année 2050). Sur un siècle, la hausse pourrait atteindre 3 à 5°C.
TERRA.Info-clée5
Le 5 juillet 2018 dernier, l’Afrique a très probablement enregistré son record de température fiable le plus élevé à Ouargla, dans le Nord de l’Algérie, avec 51,3 °C (124,3°F) .
• Un nombre grandissant de preuves montre que des températures plus élevées liées au changement climatique ont aggravé la sécheresse et la catastrophe humanitaire en Afrique de l’Est, dont la sécheresse de l’an dernier qui a amené plus de 13 millions de personnes à se retrouver dans une situation alimentaire dangereuse .
• Même avec 1,5 degré de réchauffement, les impacts climatiques en Afrique de l’Ouest seraient dévastateurs. Les rendements du blé pourraient chuter de 25 pour cent [4], et une hausse de 1,5 degré des températures pourrait faire de Lagos, au Nigeria, une nouvelle ville souffrant de stress thermique, comme New Delhi en Inde .
• En Afrique sub-saharienne, 1,5 degré de réchauffement d’ici les années 2030 pourrait faire qu’environ 40 pour cent des zones actuelles de culture du maïs ne seraient plus adaptées aux variétés actuelles, et des impacts négatifs importants sur la convenance du sorgho sont prévus. Avec un réchauffement inférieur à 2 degrés d’ici les années 2050, la production agricole totale pourrait être réduite de 10 pour cent .
• À 2 degrés de réchauffement, des chaleurs extrêmes jamais connues auparavant pourraient affecter 15 pour cent de la superficie territoriale de l’Afrique sub-saharienne à la saison chaude , provoquant des décès et compromettant la capacité des agriculteurs à produire des cultures.
• Si la température globale augmente de plus de 2 degrés avant la fin du siècle, d’ici 2050 les températures diurnes en Afrique du Nord (et au Moyen-Orient) pourraient atteindre 46 degrés les jours les plus chauds, une situation potentiellement mortifère .

USA.Les États-Unis montrent leur second visage à la COP23
À la COP23, l’« autre moitié » des États-Unis a présenté ses efforts de lutte contre le changement climatique, malgré la décision de Donald Trump de quitter l’accord de Paris.
Les États-Unis sont le pays le plus polluant après la Chine, et rejette environ 5 414 millions de tonnes métriques de dioxyde de carbone tous les ans. Sous la houlette de Barack Obama, Washington avait promis de réduire ses émissions de 26 à 28 % d’ici 2025 par rapport au niveau de 2005.
Malgré l’attitude de Donald Trump et du gouvernement fédéral, une coalition de personnalités politiques, académiques et issues du monde des affaires estime que cet objectif est encore jouable.
L’initiative, baptisée « America’s Pledge » (« la promesse américaine »), est dirigée par le gouverneur de la Californie, Jerry Brown, et l’ancien maire de New York, Michael Bloomberg. Présentée lors de la Conférence de l’ONU sur le climat, à Bonn, en Allemagne, elle a pour but de montrer l’autre visage des États-Unis, celui qui s’active pour limiter le réchauffement climatique.
Un rapport publié par America’s Pledge explique ainsi que 15 États, 455 villes, 325 universités et 1 747 entreprises, qui représentent ensemble 49 % de la population américaine, 54 % de son RNB et plus d’un tiers des émissions nationales de gaz à effet de serre, sont encore bien décidés à se soumettre à l’accord de Paris sur le climat.
Le rapport centralise des études de bonnes pratiques liées au climat au niveau d’un État fédéral, d’une ville ou d’une entreprise.
La Californie, souvent présentée comme pionnière dans la lutte contre le changement climatique, occupe la première place dans ce rapport. « La Californie est l’État américain ayant adopté les objectifs les plus élevés en termes d’émissions de polluant climatiques autres que le CO2 », soulignent ses auteurs. L’État a en effet promis de réduire d’au moins 40 % les émissions de méthane d’ici 2030 et d’au moins 50 % les émissions de noir de carbone d’ici 2030, par rapport au niveau de 2013.
Les villes américaines ont aussi mis en place des objectifs propres. « Fixer un objectif de réduction des émissions est l’une des mesures les plus populaires [pour les villes américaines]. Si toutes les villes n’ont pas adopté officiellement un tel objectif, la majorité (39) des plus grandes villes américaines sont en train de s’y préparer », indique le rapport.
Le rôle des régions, villes et entreprises dans l’action climatique est de plus en plus discuté lors des événements de l’ONU. Il est notamment estimé que quand les accords intergouvernementaux n’aboutissent pas, les administrations plus locales peuvent assurer un changement sur le terrain.
Le 12 novembre, 25 villes, dont Londres, Paris, Los Angeles, Mexico, Hong Kong et Séoul, se sont engagées à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.
Un deuxième rapport est en cours de préparation. Celui-ci devrait déterminer si une coalition de volontaires serait en mesure de faire respecter l’accord de Paris par les États-Unis. Malheureusement, pour que cela soit possible, il faudrait obtenir des engagements des États qui émettent le plus de CO2. Or, ceux-ci ne se sont pas joints à l’initiative.
Par Paola Tamma , EURACTIV.Fin-Oct.2018, article-complet
USA.
Donald Trump ne nie plus le changement climatique, mais espère un retour à la normale
En novembre 2012, Donald Trump écrivait : « Le concept de réchauffement climatique a été créé par et pour les Chinois afin de rendre le secteur manufacturier américain non compétitif. »
Dans une interview diffusée lors de l’émission « 60 Minutes », de CBS, dimanche 14 octobre, le président Donald Trump a précisé son approche concernant le changement climatique.
« Je crois qu’il se passe quelque chose. Quelque chose est en train de changer et ça va changer à nouveau, » dit-il. « Je ne pense pas que ce soit un canular. Je pense qu’il y a probablement une différence. Mais je ne sais pas si c’est fait par l’homme. Je dirai ceci : « Je ne veux pas donner des milliards et des milliards de dollars. Je ne veux pas perdre des millions et des millions d’emplois. » Il poursuit : « Je ne nie pas le changement climatique. Mais ça pourrait très bien revenir en arrière. On parle de plus de… millions d’années. » ??
Publié par: lemonde.Article-15 oct. 2018,  link-lien

Réchauffement climatique : Donald Trump admet « qu'il se passe quelque chose »
FLORIAN MAUSSION 15/10/2018
Le président américain est un adepte de longue date des théories qui réfute l'existence d'un changement climatique causé par l'homme.
Donald Trump fait évoluer sa pensée sur le réchauffement de la planète. Climatosceptique assumé, bien avant de se lancer dans la course à la Maison-Blanche, le président américain a reconnu à demi-mot, ce dimanche, la réalité des changements climatiques. « Je crois qu'il se passe quelque chose », a-t-il déclaré lors d'une interview pour l'émission de CBS « 60 minutes ». « Je crois que ce n'est pas un canular, il y a probablement une..
Espace Manager-10 oct. 2018LE MONDE , suite  article
Nota : En l’espace d’un an, Washington a quitté l’accord de Paris sur le climat, l’Unesco, le pacte mondial pour les migrations et les réfugiés, le Conseil des droits de l’homme et, surtout, l’accord sur le nucléaire iranien et récemment l’accord nucléaire conclu a l’époque de Regan avec les russes.
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MONDE.Maroc
Les  changements  climatiques  menacent  le business
La baisse des précipitations à hauteur de 40% durant ces dernières décennies est confirmée par plusieurs études climatiques sur le Maroc.
Les changements climatiques menacent le business
L’Etat a enregistré 4 milliards de DH de pertes à cause des inondations entre 2000 et 2013, selon des données rares du Centre de recherches épidémiologiques des catastrophes et d’un rapport Targa-Zurich Insurance. Les zones industrielles sont très vulnérables aux inondations. «Elles ont un grand problème avec leurs systèmes d’assainissements. Ces derniers devraient avoir un compartiment destiné à la collecte des eaux usées et un autre pour les pluies. Ce qui n’est pas le cas», relève le consultant Philippe Alleau. Plus grave encore, le réseau  d’assainissement est sous-dimensionné causant des reflux d’eau, comme c’est le cas à Fès. Casablanca compte un seul collecteur d’eau pluvial qui n’est pas dans ses zones industrielles! (Ph. Jarfi)
Ce n’est pas un cliché: le textile est bel et bien dans l’œil du cyclone! Les autres secteurs n’échappent pas non plus aux menaces climatiques. Rattaché à l’ONU et à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), le Centre du commerce international a initié un projet de «renforcement de la résilience climatique des chaînes de valeur du textile et de l’agroalimentaire».
Le Maroc et le Kenya sont les seuls pays d’Afrique à en bénéficier. Une vingtaine d’entreprises marocaines majoritairement du textile ont été coachées par des experts locaux. L’état des lieux et les mesures d’adaptation aux changements climatiques ont été présentés mardi 23 octobre à Casablanca.
L’étape qui  suivra consiste à mettre en œuvre le dispositif de mise à niveau environnementale et qui a été  sélectionné en commun accord par les entreprises les plus assidues et leurs conseils (voir encadré). Sauf que l’accès au financement demeure un grand souci (voir page précédente). Le Centre du commerce international va tenter d’identifier des bailleurs de fonds intéressés par l’accompagnement des candidats.  
Malgré les alertes incessantes du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), des opérateurs font encore l’autruche face aux méfaits des changements climatiques. Et pas seulement dans le textile ou l’agroalimentaire. Des secteurs où la main-d’œuvre féminine est dominante.
Ainsi, beaucoup d’entreprises n’admettent pas que la hausse des températures provoque une baisse de rendement (lire entretien). Or, les matériaux de construction des usines le prouvent.
Les toits en béton armé ou en métal dominent dans les bâtiments. Ces composantes font grimper le thermomètre à l’intérieur des unités de production. La chaleur pénètre aux deux tiers par le plafond. Traduisant ainsi une faible résistance thermique de nos PME et PMI.
La hausse des températures va continuer. «C’est un processus climatique irréversible sur les 50 prochaines années», insiste l’un des consultants, Philippe Alleau de ATP Conseil. Une ville comme Fès a vu sa température augmenter de manière exponentielle depuis 40 ans, selon la Direction de la Météorologie nationale. Trois mois de canicule assurés pour les travailleuses.
Traduction: la température dépasse les 35 °C 94 jours sur 365. Même tendance climatique observée à Marrakech, autre grande zone de production. Les derniers relevés de température dépassent les 40 °C. Ils ont été effectués le 10 août 2018 par ATP Conseil. «Conséquence, une altération des capacités physiques (neuromusculaires) et cognitives des ouvrières du textile. Celle-ci se manifeste par exemple par une baisse de vigilance sur la qualité du travail effectué», selon ATP Conseil.
Pour appuyer son constat, son consultant renvoie à une étude réalisée en 2016 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’Organisation internationale du travail (OIT) portant notamment sur les conditions de travail en Afrique. 
Ajuster en permanence
Les chercheuses en climatologie Sasha Lagrange-Mentz, Anya Boyd, Amanda Dinan et Sarah Stands apportent un autre éclairage. Elles sont auteures d’une étude sur «L’impact du climat sur le secteur du textile au Maroc». Trois conclusions à retenir.
Premièrement, la surchauffe et le stresse thermique vont «compromettre la productivité du travail. Les performances de l’équipement pourraient êtres affectées négativement». Les machines à coudre électroniques sont sensibles à la chaleur. Leurs cartes mères peuvent êtres grillées. S’y ajoute le risque d’incendie lié à l’éclairage des ampoules LED souvent contrefaites, d’après les visites de terrain d’experts marocains.
Deuxièmement, la pression sur les ressources d’eau va augmenter. Les trous de forage (puits) auront tendance à s’assécher de plus en plus. Cette situation va créer «une plus grande dépendance à l’eau traitée» du réseau public «plus coûteuse» pour les entreprises. La baisse des précipitations à hauteur de 40% durant ces dernières décennies est confirmée par plusieurs études climatiques sur le Maroc.
Troisièmement, la récurrence des fortes pluies est «susceptible de provoquer des inondations dans les zones industrielles et bloquer l’accès aux locaux». Avec un effet cascade sur «l’approvisionnement et les livraisons qui seront perturbés». L’étude sur les impacts climatiques prévoit aussi des dégâts de stocks et de matériels.
Noyée en 2014, la zone industrielle de Aït Melloul aux environs d’Agadir est un échantillon parmi d’autres. Il renseigne sur les effets néfastes, et pourtant sous-estimés, du changement climatique sur le business. La concurrence par la pression sur les prix fait partie du passé. Le Bangladesh et l’Ethiopie sont imbattables dans ce domaine. Rester dans la course exige désormais de se mettre au vert.
Ismaïl Aboulam a conseillé pendant des mois Hallotex basée dans les zones industrielles de Gzenaya et Al Majd à Tanger. Cet ingénieur et docteur en génie de l’environnement a élaboré pour cette entreprise, qui produit 20 millions d’articles par an, «une matrice des risques» pour la production, les machines, les salariés... Ce groupe espagnol de textile a été indirectement touché par les inondations qui ont immobilisé la ville du détroit. Hallotex tient à déployer une politique d’ajustement environnemental sur deux de ses 4 entreprises, assure son consultant.
La persévérance est de mise. «Les stratégies ne sont pas des réponses définitives à l’impact des changements climatiques. Il y a encore beaucoup d’incertitude sur l’évolution du climat. La baisse des marges d’erreur dans l’avenir va permettre d’ajuster la stratégie de l’entreprise. C’est un travail de longue haleine», avertit l’expert en environnement, Ismaïl Aboulam, qui s’exprimait mardi dernier à Casablanca sur ce projet qui lie compétitivité économique et respect de l’environnement.
Le cas Orsay et la sélection «naturelle»
Les sous-traitants du donneur d’ordre allemand Orsay sont passés de 185 à 102, assure son porte-parole, de passage à Casablanca. Ceux qui ne respectent pas les indicateurs de consommation d’énergie ou de rejet des déchets ont été rayés de la liste de l’entreprise spécialisée en habillement féminin. Ce n’est pas un secret: les leaders mondiaux du textile restent redevables à leurs clients et à leurs autorités de contrôle sanitaire. Le respect des normes sociales par des sous-traitants demeure le parent pauvre de cette sélection «naturelle». Exemple, les conditions de travail. Qui peut se targuer d’avoir une ventilation efficace à 100% contre les minuscules résidus du textile? Traités chimiquement de surcroît et inhalés par les travailleurs. Leurs poumons sont exposés aux risques de maladies professionnelles chroniques, voire mortelles.
Des petits gestes écolos pour économiser l’argent
Ingénieur et docteur en génie de l’environnement, Smaïl Aboulam a plusieurs projets de recherche et d’ingénierie à son actif. Il a collaboré notamment avec l’Agence française de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEM) et l’Institut de recherche et d’ingénierie en environnement et en agriculture de Rennes. Aboulam est également expert auprès des NU (Ph. Jarfi)
Une entreprise n’a pas besoin forcément de s’endetter pour rehausser ses standards environnementaux. «Il y a des pratiques saines à adopter et qui n’exigent pas d’investissement», préconise Smaïl Aboulam, docteur en génie de l’environnement. Ce lauréat de l’Institut polytechnique de Toulouse a assisté plusieurs entreprises de textile du Centre du commerce international (voir page  4). Par ailleurs, le fondateur de Sadura prédit un contrôle environnemental plus strict.
 Par Faiçal FAQUIHI,26/10/2018  ,L'Économiste-Oct 29, 2018
Propos recueillis par Faiçal FAQUIHI  .suite , article-link

MONDE.Maroc
Les moyennes des températures mensuelles battent des records au Maroc
Le changement climatique, on y est déjà !
« Régression de 20% en moyenne des précipitations d’ici la fin du siècle»
Invité par l'Université polytechnique Mohammed VI de Benguerir, lors de la 2e conférence sur la métrie de l'adaptation aux changements climatiques, Abdellah Nassif, directeur de la météorologie nationale, avait souligné qu'au Maroc les changements climatiques se manifestent par l'augmentation des températures et la baisse de la pluviométrie et de l'humidité. «Les quatre saisons affichent une augmentation nette des températures sur plusieurs années». Et ce ne sont pas les températures anormalement élevées observées cet automne qui le contrediraient. Alors qu'en «saison normale», les charrues auraient déjà commencé à creuser les premiers sillons sur une terre arrosée par les premières pluies automnales, nous sommes encore suffoqués sous les chaleurs aoutiennes. Abdellah Nassif, qui souligne que le réchauffement climatique en Afrique est le plus important du globe, a également présenté les moyennes mensuelles des températures de l'année en cours. «Dans les villes, toutes les moyennes ont battu le record d'augmentation». Et comme les caprices du ciel ne s'arrêtent pas à faire grimper le mercure, ces fortes chaleurs sont accompagnées de bourrasques.
Suite-article, Samir Benmalek, LE MATIN 15 octobre 2017 Lien-Link


MONDE.Maroc
Changements climatiques: Dans le labyrinthe du financement vert
Des procédures compliquées pour les entreprises
L’audit énergétique, une mesure très recommandée
Les offres des bailleurs de fonds pas toujours adaptées
Pour les entreprises, le financement de la mise à niveau environnementale est un casse-tête chinois. «Pour elles, la grande question est de savoir qui va payer le ticket d’entrée au club entrepreneurial écolo. Les candidats ont besoin d’accompagnement pour instruire leurs dossiers. Ils n’ont pas le temps pour le faire et ce n’est pas leur métier non plus d’établir un audit énergétique par exemple. Il faut leur démontrer l’intérêt et la rentabilité de ce type d’investissement», déclare l’ingénieur et docteur en génie de l’environnement, Smaïl Aboulam.
Les procédures des bailleurs de fonds sont généralement longues et contraignantes au point de décourager les prétendants à un financement. Exemple, le Fonds vert du climat des Nations unies. Son formulaire de note conceptuelle d’un projet de conformité environnementale compte une vingtaine de pages. Il y a de plus une fiche à remplir de 100 pages. Le financement de ce fonds international peut atteindre dix millions de dollars.
Globalement, le recours à un prêt est conditionné par la taille d’une entreprise, son chiffre d’affaires, son activité, son projet. Aussi, pourquoi une société va-t-elle s’endetter plus qu’il n’en faut? «Le recours à un financement externe et à moyen terme est plébiscité. C’est du moins le choix de Confetex Albo pour son projet d’énergie solaire», précise le consultant en environnement, Mohammed Yousfi.  
Maroc PME propose des financements standards et d’autres adaptables. Une convention spécifique aux stations de traitement des eaux usées a été signée avec l’Association marocaine de l’industrie du textile et de l’habillement (AMITH). Les entreprises intéressées peuvent solliciter ce bailleur de fonds national.
Deux conditions. D’abord, le chiffre d’affaires d’une PME ne doit pas dépasser 200 millions de DH. Ensuite, le projet proposé doit créer des emplois. «Le financement Maroc PME peut atteindre les 80% s’il s’agit d’une assistance technique pour une certification ou une étude», précise Smaïl Aboulam.
«Les prêts bancaires classiques et leur taux d’intérêt augmentent l’endettement», témoigne un chef d’entreprise du textile qui préfère se financer ailleurs.
D’autres financeurs existent comme le Morseff qui compte plusieurs banques européennes dans son tour de table, telles que la Berd et la BEI. Ce fonds dispose de 110 millions d’euros pour les entreprises marocaines souhaitant «une ligne de financement pour des projets d’énergie durable».
Prêt ou leasing, subvention d’investissements de 10% du crédit, assistance technique gratuite pour les projets… Le Morseff offre aussi ses services via la Banque centrale populaire, la BMCE Bank et sa filiale Maghrebail. Une autre option de financement se trouve chez les agences de développement et de coopération notamment européenne. Une entreprise a donc tout intérêt à sonder les offres disponibles sur le marché pour choisir la plus adaptée à ses besoins et la moins  coûteuse.
Par Faiçal FAQUIHI,26/10/2018  ,suite  article-complet

ENVIRONNEMENT
COP24. LA DÉLÉGATION MAROCAINE SE PRÉPARE
La délégation marocaine devant participer à la 24e Conférence des parties à la convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique (CCNUCC), tiendra une réunion demain mercredi à Rabat en vue d'examiner les progrès réalisés par le Maroc en prévision du sommet en décembre à Katowice, en Pologne.
Cette rencontre, présidée par le ministre de l'Énergie, des mines et du développement durable, Aziz Rabbah et la secrétaire d’État chargé du Développement durable, Nezha El Ouafi, a pour objectif de présenter et discuter les progrès du Maroc dans le cadre de l'Agenda de l'action ainsi que les résultats des consultations inclusives et transparentes du dialogue de Talanoa, qui s'inscrit dans la continuité du partenariat de Marrakech pour une action mondiale pour le climat.
Selon un communiqué du secrétariat d’État, la réunion sera également l'occasion d'informer sur les éléments importants du 5e rapport du Groupe international des experts du climat (GIEC), notamment les conséquences d'un réchauffement planétaire de 1,5° C par rapport aux niveaux préindustriels.
suite, LesEco.ma,30 octobre 2018.réf.Jn.leseco.article2-link

Monde.Canada.COP24 climate summit
François Legault n'ira pas à la COP24 en Pologne
Le premier ministre François Legault ne se rendra pas au sommet sur les changements climatiques, la COP24, du 3 au 14 décembre, ...
Son refus d'y participer est une preuve concrète de son désintérêt pour la lutte aux changements climatiques.
M. Legault aurait pris cette décision parce que les débats et conférences à l'ordre du jour auront un caractère très technique et parce que bien peu de chefs d'État comptent être présents. Les discussions sont donc peu susceptibles d'entraîner des décisions politiques, estimerait-il.
La nouvelle ministre de l'Environnement MarieChantal Chassé s'y rendra au nom du gouvernement du Québec.
Les trois partis d'opposition – le Parti libéral du Québec, le Parti québécois et Québec solidaire – ont exhorté le premier ministre à se rendre en Pologne pour y représenter le Québec dignement et prendre des engagements fermes en vue de lutter contre les gaz à effet de serre.
réf.Jn.ICI.Radio-Canada.article1-link.réf.Jn.montrealgazette.article2-link

MONDE.Pologne.COP24 : les pays du petrole
Nota : En octoƅre 2018 ,le monde entier a rendu hommage au journaliste Jamal  Khasoghice saoudien qui osait dire certaines vérités qui dérangeaient…
Il est l’un des victimes du nouvel ordre mondial partagé entre la vérité et l’omerta-silence  politique qui  essaie de retarder  le monde dans  sa quête  de solutions viables et  raisonnables pour le salut de la planète terre.
MONDE.
Europe et Californie veulent relier leurs marchés carbone
L’UE et la Californie ont entamé des discussions qui pourraient mener à la création d’un marché du carbone commun. Celui-ci pourrait même inclure la Chine.
Le commissaire européen au climat, Miguel Arias Cañete, et le gouverneur californien, Jerry Brown, se sont rencontrés le 7 novembre pour discuter de la fusion du marché du carbone européen et du système de plafonnement des émissions en place dans l’État américain.
« L’UE et la Californie sont des alliés naturels dans la lutte contre le changement climatique et sont tous deux des pionniers des marchés du carbone et de la mobilité propre », a indiqué Miguel Arias Cañete dans un communiqué après la rencontre.
Jerry Brown a pour sa part déclaré que son ambition était de créer un système d’échange des émissions planétaire. La Californie, l’État américain le plus peuplé, partage déjà un marché du carbone avec les provinces canadiennes de l’Ontario et du Québec.
Lier ce marché à celui de l’UE représenterait « le type d’investissement concret auquel la Californie et d’autres États et provinces pourraient participer », a-t-il souligné. Le gouverneur californien s’est également entretenu avec Maroš Šefčovič, vice-président de la commission chargé de l’union énergétique.
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MONDE.Pologne.COP24 : l’appel inédit des  évêques  du monde entier
À quelques semaines de la COP24, les conférences épiscopales de tous les continents demandent aux chefs de gouvernement des changements rapides et radicaux face aux effets dévastateurs de la crise climatique.
À quelques jours de la 24e conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP24), le 12 décembre prochain à Katowice (Pologne), la pression s’accentue sur les chefs de gouvernement qui devront élaborer et adopter un ensemble de décisions garantissant la pleine application de l’Accord de Paris (COP21), deux ans après son entrée en vigueur.

Dans un appel conjoint sans précédent, tous les dirigeants de l’Église des groupements continentaux des conférences épiscopales appellent à « une action ambitieuse et immédiate » des responsables politiques pour surmonter « les effets dévastateurs de la crise climatique » dans le monde. Pour eux, un tournant décisif doit marquer cette nouvelle rencontre « à tous les niveaux », en traitant « les causes profondes et les conséquences à long terme » et élaborant des « plans concrets » qui portent à une véritable « conversion écologique ».
réf.aleteia, Isabelle Cousturié   29 octobre 2018  article1-link

MONDE.Pologne.COP24
À la veille de la COP24, l’appel urgent pour une justice climatique par les évêques continentaux
26 octobre 2018, déclaration conjointe de 2018 des Conférences épiscopales continentales sur la justice climatique
À quelques semaines de la COP24 (à Katowice, en Pologne, en décembre 2018), dans une déclaration conjointe, les six présidents des Conférences épiscopales continentales demandent aux chefs de gouvernement de prendre des mesures ambitieuses et immédiates pour combattre les effets dévastateurs de la crise climatique.
Face à l’urgence croissante de la crise écologique et sociale actuelle, en nous inspirant et en tirant parti du travail accompli sur le terrain ces trois dernières années par tant d’acteurs courageux du monde entier, au sein de l’Église catholique et au-delà, pour promouvoir et « vivre » les messages portés par l’encyclique Laudato Si’(1), nous appelons à prendre des mesures ambitieuses et immédiates pour combattre et surmonter les effets dévastateurs de la crise climatique. Ces actions doivent être prises par la communauté internationale à tous les niveaux : par les personnes, les communautés, les villes, les régions et les nations.
Nous avons entendu « le cri de la terre et le cri des pauvres ». Nous avons écouté l’appel du Saint-Père, le pape François, et nous tenons à manifester notre solidarité avec nos frères évêques qui ont déjà pris position contre l’utilisation et l’exploitation illimitées et dangereuses des ressources de notre mère la Terre ainsi que de nos modèles de développement actuels, soutenus par des institutions et des systèmes financiers qui font passer la vie, la communauté, la solidarité et le bien-être sur terre après le profit, la richesse et une croissance effrénée. Nous devons être prêts à procéder à des changements rapides et radicaux (LS 171) et à résister à la tentation de rechercher à court terme des solutions purement technologiques à notre situation actuelle, sans traiter les causes profondes et les conséquences à long terme.
Notre appel est basé sur les principes suivants :
– Urgence : « Le temps est un luxe qui ne nous est pas donné. » (2). Grâce à la recherche et aux données scientifiques, l’opinion publique prend de plus en plus conscience qu’il n’y a pas de temps à perdre. Nous souhaitons traduire cette urgence en plans concrets s’orientant vers un partage équitable des ressources et des responsabilités, où les grands émetteurs assument leurs responsabilités politiques et respectent leurs engagements en matière de financement climatique. « Des symptômes d’un point de rupture semblent s’observer, à cause de la rapidité des changements et de la dégradation » (LS 61).
– Justice intergénérationnelle : « Les jeunes nous réclament un changement » (LS 13). Leur avenir est gravement menacé et notre génération n’en fait pas assez pour leur laisser une planète en bonne santé. Manquer ainsi de vision est une injustice inacceptable. « [En conséquence, la solidarité entre générations n’est pas une option], mais une question fondamentale de justice, puisque la terre que nous recevons appartient aussi à ceux qui viendront. » (LS 159)
– La dignité humaine et les droits, en particulier des plus vulnérables, doivent toujours être au centre du programme sur le climat. Dans la mise en œuvre de l’Accord de Paris, les droits de l’homme doivent être efficacement protégés, respectés et défendus, tant dans les politiques nationales que sur le terrain.
suite article .réf.La Croix,30 octobre 2018  article1-link

CEE.Pologne.COP24
Le Parlement européen revoit les objectifs climatiques de l’UE à la hausse
En amont de la Conférence de Katowice sur le climat (COP24), qui se tiendra du 3 au 14 décembre en Pologne, le Parlement européen a appelé jeudi 25 octobre à relever les objectifs climatiques fixés par l’Union dans le cadre de l’Accord de Paris. Entre autres, les émissions de gaz à effet de serre devraient être réduites de 55% à horizon 2030, contre 40% aujourd’hui. Les détails.
Les objectifs fixés par l’Accord de Paris manqueraient-ils d’ambition ? Oui, à en croire les eurodéputés, qui se sont déclarés favorables à une révision à la hausse de certains objectifs relatifs au climat.
À 239 voix pour, 145 contre et 23 absentions, le Parlement européen a validé, le 25 octobre dernier à Strasbourg, une réduction de 55% des émissions de gaz à effet de serre de l’UE d’ici 2030, contre 40% actuellement.
« Les solutions technologiques nécessaires sont disponibles et de plus en plus compétitives en termes de coûts », estiment les députés. « Toutes les politiques de l’UE devraient s’aligner sur les objectifs à long terme établis par l’Accord de Paris ».
Des actions à mener en urgence
En outre, ce vote intervient quelques semaines avant la Conférence de Katowice de 2018 sur les changements climatiques, organisée en Pologne. Dans ce cadre, les ministres de l’Environnement des 28 États signataires ont affirmé qu’il était « plus urgent que jamais d’intensifier les efforts consentis au niveau mondial pour éviter les dangereux effets du changement climatique ».
En proposant de réduire de 55% les émissions de GES, le Parlement espère avant tout pouvoir limiter la hausse des températures à 1,5 degré. Cet objectif ne semble d’ailleurs pas irréaliste au vue du cadre législatif mis en place par l’UE depuis fin 2015 en faveur de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables.
« Cette décision [de revoir les objectifs climatiques, ndlr] devrait inciter l’UE à peser de tout son poids dans la lutte contre le changement climatique et à s’engager en faveur d’un objectif climatique beaucoup plus élevé lors du sommet COP24, qui revêt une importance capitale », estime Wendel Trio, directeur de l’ONG Climate Action Network (CAN).
suite,Eco-construction ,le 29 octobre 2018,  article1-link 

BELGIQUE
Climat : le 2 décembre, réclamons un futur pour nous et nos enfants
Le changement climatique n’est plus une projection lointaine. Ses conséquences se font ressentir plus que jamais – chez nous, en Belgique, mais aussi dans le monde entier. Et les populations les plus vulnérables sont aussi souvent les plus gravement touchées. Il faut agir, et vite. Ensemble, réclamons un futur pour nous et nos enfants. Aidez-nous à mettre la pression sur les décideurs et décideuses politiques ce 2 décembre à Bruxelles.
La plus grande marche climatique jamais vue en Belgique ?
Rendez-vous et infos pratiques
Début de la marche : Gare du Nord à Bruxelles à 12h.
Fin de la marche : spectacle climatique au Parc du Cinquantenaire jusqu’à 17h.
Trajets vers Bruxelles : points de départ (pour parcours à vélo, en train, à pieds,…) à suivre et à créer via www.claimtheclimate.be
Pourquoi marcher maintenant ?
Les décideuses et décideurs politiques internationaux se retrouvent en Pologne dès le 3 décembre pour la COP24 (conférence climatique internationale). Voilà pourquoi nous voulons organiser – avec la Coalition Climat, dont Oxfam est membre –, la plus grande manifestation pour le climat jamais vue en Belgique.
Le dernier rapport alarmant du GIEC (le Groupe d'experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat) sorti en octobre est alarmant : même si les Etats respectaient leurs engagements pris à Paris en 2015, ce qui n’est pour l’instant pas le cas pour la majorité des pays, la planète se réchaufferait de 3 °C d’ici à la fin du siècle. Ce qui entraînerait des catastrophes irréversibles autant pour les humains que pour beaucoup d’autres espèces vivantes.
Mais pas besoin de regarder aussi loin : les conséquences du changement climatique sont déjà visibles et ne vont faire que s’aggraver chaque année si l’on n’agit pas plus rapidement et de manière beaucoup plus drastique. Fonte des glaces, montées des eaux, inondations, sécheresses, ouragans…
Passer à la vitesse supérieure
Nous voulons exiger de nos dirigeantes et dirigeants qu'ils mènent une politique climatique plus ambitieuse. Trois ans après les accords de Paris, il est temps de passer à la vitesse supérieure et de mettre en place des mesures qui favorisent les énergies renouvelables, protègent les ressources naturelles telles que forêts et océans et assurent un avenir pour les générations futures.
Il est impératif, comme l’ont préconisé de nombreux scientifiques, de maintenir le réchauffement climatique en dessous d’1,5°C afin de limiter les phénomènes climatiques extrêmes. Cette transition doit se faire dans le respect de chacun.e. La Belgique doit soutenir les pays les plus vulnérables dans cette transition et les aider à s’adapter aux conséquences du réchauffement climatique. Nous descendrons dans la rue pour la justice climatique, en Belgique et partout dans le monde.
29/10/2018.suite,oxfam-belique ,le 29 octobre 2018,  article1-link
MAROC.Lutte contre les changements climatiques: Le Souss-Massa bon élève
Lancement d’un système régional pilote de détection et de mesures des émissions polluantes
Déjà des projets à soumettre au financement par le Fonds vert pour le climat
C’est une première au niveau national. Le projet pilote relatif au système de Mesure Reporting&Verification (MRV) vient d’être lancé à Agadir. Ce système, qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Plan territorial de lutte contre le réchauffement climatique (PTRC), fait suite à la signature du Mémorandum d’entente entre la secrétaire d’Etat chargée du Développement durable (SEDD), le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) et l’Université technique du Danemark (DTU Partnership).
«Ce projet phare témoigne du leadership du Maroc en matière de protection des impacts du changement climatique. Notre pays a d’ailleurs bénéficié d’un financement international dans le cadre de l’Initiative pour la transparence de l´action climatique (ICAT)», a déclaré Nezha El Ouafi, la secrétaire d’Etat chargée du Développement durable.
Dans l’immédiat, il s’agira de proposer un cadre institutionnel et légal pour le MRV et une plateforme et un système assurance qualité pour la collecte des données au niveau régional. De même que l’établissement d’une feuille de route pour la mise en place et le pilotage du projet par les secteurs de l´énergie et de l’agriculture. «Le système MRV est un outil essentiel pour la prise de décision et pour le suivi des politiques et des objectifs», explique Fatima-Zahra Taibi, Senior advisor à UNEP DTU Partnership.
La région de Souss-Massa a décliné la Contribution déterminée au niveau national (CDN) dans son plan territorial à travers des actes ambitieux. Elle compte notamment 20 actions d´atténuation relatives au secteur des énergies renouvelables (éolien, solaire, biogaz…). Et au secteur de l’efficacité énergétique (industrie du bâtiment, tertiaire, éclairage public, distribution des fours, transport…). C’est ce dynamisme qui explique le choix de la région de Souss-Massa pour contenir ce projet pilote relative au système MRV.
Par ailleurs, il est question d’accompagner les autres régions telles que Marrakech-Safi, Draâ-Tafilalet et de les faire bénéficier de financements des Plans territoriaux de lutte contre le réchauffement climatique (PTRC) et par la suite de projets d’adaptation et d’atténuation, est-il indiqué. D’autant plus que les régions de Souss-Massa et Marrakech-Safi disposent déjà de projets à soumettre au financement par les bailleurs de fonds, notamment le Fonds vert pour le climat.
Rappelons que les travaux de l’atelier qui s’est tenu à Agadir se sont clôturés par la signature d’une convention-cadre. Elle porte sur la mise en œuvre de la loi-cadre 99-12 relative à la Charte nationale de l’environnement et du développement durable, le renforcement des instances de la gouvernance environnementale régionale.
De même que la promotion d’une transition vers une économie régionale verte axée autour d’activités et de secteurs à fort potentiel en termes de valorisation des ressources naturelles. Ce partenariat permettra ainsi la réussite de la déclinaison territoriale de la Stratégie nationale du développement durable (SNDD) au niveau de la région à travers un Plan d’action régional de développement durable. Le SEDD, la wilaya et la région Souss-Massa en sont les signataires.
1,22 milliard de DH à trouver
Le Souss-Massa est aussi la première région au niveau national à disposer d’un Plan territorial de lutte contre le réchauffement climatique (PTRC). Cet outil de gouvernance environnementale nécessitera 1,22 milliard de DH. La région s’est ainsi engagée à contribuer à l´effort national en matière de lutte contre les effets du changement climatique (CC) en résonance avec les spécificités locales, stress hydrique notamment, selon une approche systémique concertée. Ce plan a permis de définir les contours de la vulnérabilité à l’aléa climatique et d’effectuer un premier inventaire des gaz à effet de serre (GES) dans le territoire de la région Souss-Massa. Dans le détail, les projets émanant du PTRC SM englobent l’ensemble des préfectures et provinces de la région ainsi que les secteurs de l’agriculture, le tourisme, l’énergie, la gestion des déchets, l’industrie, l’habitat, le littoral, la pêche… Le Maroc s’est engagé à réduire de 42% ses émissions de GES en 2030 selon un scénario «Cours normal des affaires». Or, cet engagement ne sera atteint qu’avec l’appui additionnel de nouvelles sources de financement.
 De Fatiha NAKHLI, Le 22/10/2018 article-lien
OCEANS.
Le rôle central et dangereux de l’océan face au changement climatique
Le rôle central et dangereux de l’océan face au changement climatique
De nombreuses solutions existent pour protéger l’océan et lui permettre de s’adapter au changement climatique, mais aussi pour en faire le premier levier de lutte contre le réchauffement planétaire. Une équipe internationale de chercheurs, comprenant notamment des scientifiques du CNRS, de l’Iddri et de Sorbonne Université, a synthétisé les connaissances sur le sujet pour en tirer « 13 mesures qu’offre l’océan pour lutter contre le changement climatique ». Mais certaines mesures impliquent une modification volontaire des écosystèmes et du climat et nécessitent plus d’études avant d’être éventuellement déployées, soulignent les chercheurs. À défaut de quoi les solutions pourraient être pires que le mal.
Face au réchauffement climatique, il est notre plus précieux allié en même temps que notre première victime. Sans l’océan, la situation serait bien pire. Il absorbe une grande quantité de chaleur (« 93 % de l’excédent d’énergie résultant de l’augmentation de la concentration atmosphérique des gaz à effet de serre due aux activités humaines », selon le regroupement d’instituts de recherche de la plateforme Océan et Climat) et capte près de 30 % du CO2 émis par les activités humaines.
La contrepartie, c’est que ce rôle tampon l’abîme considérablement. Le carbone dissout dans l’océan soulage l’atmosphère mais acidifie très rapidement l’eau et menace une vie marine déjà mal en point. Sous l’effet combiné de la pollution et du réchauffement climatique, l’océan perd aussi son oxygène. Cette « désoxygénation » menace à son tour la biodiversité (et les ressources halieutiques vitales de certaines populations humaines) et augmente le nombre et la taille des « zones mortes » dans les eaux du globe. Les zones dépourvues de tout oxygène ont plus que quadruplé ces cinquante dernières années, soulignait d'ailleurs le CNRS en janvier dernier.
Signalons encore, entre autres menaces, que l’océan risque de dire stop. Si sa capacité à absorber le carbone arrive à saturation, nos émissions vers l’atmosphère seraient soudainement boostées. C’est l’un des points de basculement possible, pouvant provoquer un emballement du réchauffement climatique et transformer la Terre en « étuve », recensés dans une étude internationale publiée en août dernier.
13 solutions océaniques
À quelques semaines de la COP24, lors de laquelle les États auront pour mission de mettre pleinement en application l’accord de Paris et de revoir à la hausse leurs ambition pour limiter le réchauffement climatique, il convenait donc de rappeler aux décideurs l’importance cruciale de l’océan. C’est ce qu’a fait une équipe internationale de chercheurs, regroupés au sein de la « Ocean Solutions Initiative ». Dans une étude publiée le 4 octobre dans Frontiers in Marine Science, ils ont recensé et évalué 13 mesures offertes par l’océan pour lutter contre le réchauffement climatique
L’ambition des chercheurs était de lister l’ensemble des solutions disponibles à partir d’un travail de synthèse de la littérature scientifique, sans rien écarter a priori. Se dégagent ainsi différents types de mesures, visant soit à protéger l’océan et son écosystème, à l’aider à s’adapter au changement climatique, soit à utiliser les capacités de l’océan pour diminuer le réchauffement global. Développer les énergies renouvelables marines, restaurer et conserver la végétation côtière captant le carbone, réduire la pollution ou arrêter la surexploitation des ressources… Les mesures annoncées ne sont pas nouvelles mais l’évaluation de leur efficacité potentielle l’est davantage.
Géo-ingénierie
Surtout, les chercheurs mettent sur la table toute une série de mesures très controversées visant à modifier volontairement les écosystèmes ou à manipuler sciemment le climat. Il est ainsi évoqué la possibilité d’une « pulvérisation aérienne à large échelle d’eau de mer ou d’autres substances dans la basse atmosphère pour accroître les capacités des nuages de réflection des rayons du soleil ». Citons aussi l’option consistant à recouvrir la surface de l’océan d’une mousse à longue durée de vie pour augmenter son albédo, c’est-a-dire son pouvoir réfléchissant. Ou encore l’idée de fertiliser les océans en y injectant massivement du fer pour développer le phytoplancton, capable de capter le carbone.

En plus d'absorber le CO2 et de produire de l'oxygène, le phytoplancton est à la base d'une grande partie de la vie marine. (Photo : Johnny Chen sur Unsplash)
Autant de mesures relevant de la géo-ingénierie, une option considérée par ses détracteurs comme susceptible d’aggraver le problème en s’attaquant à des phénomènes non maîtrisés, entraînant toutes sortes d'effets secondaires, de rétro-actions et de conséquences en cascade imprévisibles. Un rapport de l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri), que nous relayions le 27 septembre, notait par exemple les risques liés à une fertilisation artificielle de l’océan. Nous ne savons pas quel type de plancton se développerait, quels effets en cascade sur le reste de l’écosystème sa prolifération pourrait entraîner. Le rapport soupçonnait également qu’une telle action ne permette de séquestrer le carbone que sur une faible durée.
« Quels seront les effets à long terme ? Personne n’en sait rien »
Les auteurs de l’étude soulignent eux-mêmes le danger de telles approches. « Si l’océan est recouvert d’une mousse opaque, que celle-ci empêche toute lumière d’entrer sous l’océan, quels seront les effets à long terme ? Personne n’en sait rien », alerte Alexandre Magnan, co-auteur de l’étude et chercheur à l’Iddri. Pourquoi, alors, leur faire la part belle dans les 13 solutions listées dans l’étude ?
Approfondir les recherches
D’abord parce qu’il serait contre-productif d’ignorer que ces solutions sont de plus en plus discutées, et qu’il serait dangereux de laisser le sujet aux seuls partisans de la géo-ingénierie. Et pour passer ce message fort après évaluation du rapport bénéfices/risques : « Ces solutions sont beaucoup trop incertaines pour être recommandées. Même si elles peuvent réduire le réchauffement climatique, elles pourraient générer quelque chose de potentiellement encore plus monumental », prévient Alexandre Magnan.
Ensuite parce qu’il faudra peut-être malgré tout se résoudre un jour à recourir à la géo-ingénierie. « Les travaux scientifiques nous disent que si l’on veut atteindre nos objectifs de lutte contre le réchauffement climatique, il faudra passer par des émissions négatives. Ça nécessite de réfléchir à toutes les options, ce serait dangereux de ne pas en parler », estime le chercheur. L’heure est donc à approfondir les recherches et les connaissances sur ces technologies.
En terme d’efficacité, sans tenir compte des risques, l’étude estime que les mesures globales comme le déploiement d’énergies renouvelables marines, la fertilisation et l’alcalinisation de l’océan ou la manipulation des nuages sont les plus à même de réduire le niveau du réchauffement climatique. À l’inverse, les mesures locales, comme l’élimination de la surexploitation des ressources, la réduction des pollutions ou la restauration des coraux sont plus faciles à mettre en oeuvre et utiles pour protéger les écosystèmes et les services écosystèmiques, mais moins efficaces sur l’évolution globale du climat.
« La gouvernance mondiale est très fragmentée sur toutes ces questions, avec des groupes de travail distincts sur chaque question »
« Les solutions locales et globales sont complémentaires, estime Alexandre Magnan. Il faudrait que les acteurs de tous les échelons travaillent en cohérence pour les déployer. L’efficacité dépend directement de la façon dont ces solutions sont utilisées les unes avec les autres. Or, la gouvernance mondiale est très fragmentée sur toutes ces questions, avec des groupes de travail distincts sur chaque question. »
Il serait donc nécessaire et urgent d’organiser une gouvernance mondiale transversale sur ces sujets. Une mission de plus au programme déjà surchargé de la COP24, qui aura lieu à Katowice, en Pologne, du 3 au 14 décembre ? Au-delà, les chercheurs soulignent en tout cas la nécessité d’embrasser de front les différentes facettes du puzzle : le local et le global, l’océan et l’atmosphère, la biodiversité et le climat. Un problème éminemment complexe, et chaque jour plus urgent. L’océan se réchauffe deux fois plus vite que dans les années 1960 et son réchauffement s’accélère encore, notaient des chercheurs en 2017 dans Science Advance. D’autres scientifiques prévenaient en février dernier, dans la revue PNAS, que la vitesse de hausse du niveau des océans pourrait, elle, doubler d’ici la fin du siècle.
Vincent Lucchese,Article-complet-link

Terra.Rappel
Taxe carbone ciblée, traque des lobbys, émancipation des villes, création d’une « carte carbone citoyenne »… Dans son dernier numéro (en kiosques depuis début juillet 2017), Usbek & Rica proposait plusieurs mesures plus ou moins radicales pour répondre au péril climatique sans pour autant sortir du cadre démocratique.
C’est à devenir fou. À Paris, en décembre 2015, les dirigeants du monde entier convenaient qu’il fallait limiter le réchauffement planétaire « bien en deçà des 2 °C » par rapport au début de l’ère préindustrielle. Pourtant, nos comportements nous placent toujours sur une trajectoire de + 3 °C, voire 4 °C, à la fin du XXIe siècle. Et quand bien même les engagements pris à Paris seraient intégralement mis en œuvre, nous dépasserions allègrement le seuil des 2 °C, fatidique pour éviter de nombreuses catastrophes.
« Si nous ne prenons pas dès aujourd’hui des mesures supplémentaires, il nous faudra déplorer la survenue d’une tragédie humaine évitable »
Quelles catastrophes ? Des phénomènes météorologiques (tempêtes, pluies torrentielles, sécheresses) plus extrêmes et plus fréquents, l’inondation des zones côtières, sans parler de la disparition pure et simple de pays insulaires. Pénuries d’eau et récoltes gâchées renforceraient l’instabilité géopolitique et les migrations de réfugiés climatiques. Enfin, l’acidification des océans, la destruction des coraux et l’incapacité des écosystèmes à s’adapter à ces changements climatiques brutaux accéléreraient l’effondrement de la biodiversité. Selon les travaux de trois universités américaines (Stanford, Princeton et Berkeley) parus dans Science Advances en juin 2015, les espèces animales disparaissent déjà à un rythme inédit depuis… l’extinction des dinosaures, il y a 66 millions d’années.

Monde.Suisse.
Genève souhaite accueillir le sommet mondial sur le climat COP26 en 2020
Le Conseil d'Etat genevois et le Département fédéral de Doris Leuthard ont eu des contacts au sujet de la COP26. [Martial Trezzini - Keystone]
Le canton de Genève veut accueillir la COP26 en 2020. Des échanges ont eu lieu entre le gouvernement genevois et la conseillère fédérale Doris Leuthard en vue de l'organisation de ce sommet mondial sur le climat.
"Il est exact que le département a reçu un courrier dans ce sens de Pierre Maudet, alors président du Conseil d'Etat genevois. La proposition est effectivement étudiée au sein du département", a indiqué Harald Hammel, porte-parole du Département de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication (DETEC), confirmant une information du Matin Dimanche.
Après la Pologne et le Brésil
Le prochain sommet mondial sur le climat, la COP24, se tiendra à Katowice en Pologne du 2 au 14 décembre. Le suivant, en 2019, est prévu au Brésil.
RTS.ch-Oct 28.2018,article-complet

MONDE.Arctique.Climat :
La fonte des glaces arctiques annoncent une catastrophe globale pour l’Humanité
Des spécialistes de l’Administration nationale de l’aéronautique et de l’espace (NASA) se sont concentrés sur l’étude des premières conséquences d’une catastrophe globale annoncée, provoquée par la fonte des glaces arctiques, relate le portail Science Alert.
Selon ces scientifiques, la banquise se conserve pendant plus de deux ans, elle est plus épaisse que les glaces saisonnières et s’enfonce plus dans l’océan. De plus, cette glace contient moins de sel et donc elle est moins sensible aux processus de fonte.
Les glaces saisonnières atteignent environ deux mètres d’épaisseur et disparaissent pratiquement totalement en été. Des calculs montrent que l’épaisseur de la calotte polaire a diminué de trois fois depuis 1958, tandis que la surface de la banquise a été réduite de deux millions de kilomètres carrés.
A l’avenir, la vitesse de rétrécissement de la glace va diminuer mais ce sera le résultat de la disparition totale des couches glaciaires épaisses plutôt  que celle de la fin des changements climatiques, soulignent les chercheurs.
En revanche, ils estiment que l’Arctique sera plus sensible à l’augmentation des températures de l’eau et de l’air, ce qui aura un impact négatif sur tous les écosystèmes.
ALGÉRIEMONDEINFOS-18 OCTOBRE 2018 ;suite,Article-10 oct. 2018, link-lien

MONDE.
Emballement du climat : La Terre sera-t-elle toujours vivable ?
«Le climat est un bien commun, de tous et pour tous. » Pape François
Le rapport du GIEC (Organisme des Nations Unies qui s'occupe de l'étude du climat) du 8 octobre est alarmant. il dit que : dépassé 1,5 °C d'augmentation de températures les perturbations climatiques seraient incontrôlables Disparition progressive de la faune et la flore , ouragan, tempête canicule , stress hydrique, famine maladie Un réchauffement à deux degrés pourrait détruire des écosystèmes sur environ 13% des terres du monde D'où la nécessité de sortir des hydrocarbures qui dégagent du gaz carbonique responsable en grande partie de l'effet de serre sur la Terre ( effet de cocotte minute) ce qui fait que la température augmente. Les « contributions déterminées au niveau national » de la COP21 nous mettent pour l'instant sur une trajectoire de 3 °. Or ces contributions ne sont même pas respectées. En 2017, les émissions au niveau mondial sont ainsi reparties à la hausse, et la tendance pour 2018 devrait être la même. Et l'Europe n'est pas meilleure élève que les États-Unis, par exemple. 
La faute est naturellement en priorité aux Pays développés qui ont pollué pendant un siècle en envoyant dans l'atmosphère des milliards de tonnes de CO2 ( gaz carbonique) qui font que la température augmentent Les énergies renouvelables devraient passer de 20 à 70% de la production électrique au milieu du siècle. L'industrie devra réduire ses émissions de CO2 de 75-90% d'ici 2050 par rapport à 2010 , les transports passer aux énergies bas carbone (35-65% en 2050 contre moins de 5% en 2020).
La Terre proche du «point de rupture», alertent des scientifiques
Même si l'humanité réduit les émissions de gaz à effet de serre la planète elle-même pourrait perturber les efforts des hommes et basculer dans un état durable d'étuve, selon une étude de la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS). Les émissions de gaz à effet de serre ont déjà provoqué une hausse de 1°C de la température moyenne de la Terre, augmentant les probabilités et l'intensité des canicules, des sécheresses ou des tempêtes. Dans son dernier rapport, le (Giec) prévient que la production d'électricité issue des énergies fossiles doit cesser d'ici à 2050 si nous voulons limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C. les experts du Giec assurent qu'il faut «des changements sans précédent dans tous les aspects de la société» afin de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C ». (1)
Le rapport met aussi en évidence un certain nombre d'impacts du changement climatique qui pourraient être évités en limitant la progression du réchauffement. Dans leur rapport, les scientifiques expliquent qu'»au rythme actuel, nous allons atteindre les 1,5°C de réchauffement entre 2030 et 2052", faute de réduction massive des émissions de gaz à effet de serre. Il faut réduire les émissions de 45% d'ici 2030 «Cela demande des changements sans précédent», assurent les climatologues. Il faut enlever du CO2 de l'atmosphère : planter des forêts, absorber la pollution. Les deux prochaines années sont les plus importantes de notre histoire, Il faut amorcer dès maintenant »des changements sans précédent dans tous les aspects de la société» » (1)
Que va-t-il se passer si on ne fait rien ?
Si le réchauffement atteint +1,5°C, il aura des impacts irréversibles. Si le réchauffement atteint +1,5%, il y aura des impacts irréversibles sur certaines espèces animales ou végétales, comme les coraux, la toundra et la forêt boréale. De plus, parvenir à circonscrire la hausse des températures à 1,5°C limiterait l'acidification de l'océan qui menace la survie d'espèces, poissons, algues, La baisse de productivité du maïs, du riz ou du blé sera plus limitée à +1,5°C qu'à +2, « Le rapport, décrit aussi des risques accrus pour les ressources en eau, la sécurité alimentaire ou la santé. Pour rester à 1,5°C il faut baisser drastiquement les émissions de CO2 bien avant 2030 pour ensuite arriver, vers 2050, à une »neutralité carbone» : Les énergies renouvelables devraient ainsi passer de 20 à 70% de la production électrique au milieu du siècle, la part du charbon devrait être presque nulle, la demande d'énergie devrait baisser, l'efficacité énergétique croître » .
Le scénario qui effraie les climatologues
Hervé Kempf fondateur du site « Reporterre » signale l'inquiétude des climatologues notamment une étude faite : Nous lisons : « Une question qui préoccupe vivement les climatologues du monde entier : la possibilité que le réchauffement dépasse un seuil à partir duquel se produiraient des effets irréversibles et s'amplifiant sans limitation possible. Ce scénario a été décrit clairement dans un article paru en août 2018 dans la revue de l'Académie américaine des sciences, la PNAS, sous la signature de Will Steffen, Johan Rockström et d'autres chercheurs. Cette équipe mène depuis des années un travail de fond sur les limites biosphériques que franchit l'humanité. Dans l'étude publiée cet été, Steffen et son équipe étudient l'évolution possible du climat et de l'humanité à partir du concept de rétroaction positive (ou feedback) : ce concept décrit le fait qu'un phénomène, une fois amorcé, peut s'amplifier de façon autonome parce qu'il enclenche un mécanisme qui l'auto-entretient. Les chercheurs estiment de même qqu'un certain niveau de réchauffement enclencherait de telles rétroactions, empêchant la température moyenne de se stabiliser » (2)
« Or, cette approche se différencie de la majorité des modèles climatiques qui « supposent une relation quasi-linéaire entre les émissions de CO2 et l'augmentation de la température »,. Dire d'une relation qu'elle est linéaire signifie qu'un effet évolue de manière proportionnelle à l'évolution de ce qui le produit : ici, la température par rapport au volume émis de CO2. Mais, assurent Steffen et ses collègues, « il y a aujourd'hui un risque significatif que les puissants effets non-linéaires des processus de rétroaction deviennent un facteur important, voire le principal, de la trajectoire du système Terre dans les siècles prochains ». Autrement dit, que la machine climatique s'emballe et se réchauffe plus fortement que ne pourraient l'induire les seules émissions de CO2, nous conduisant vers une Hothouse Earth, une Terre-serre très chaude et peu vivable : « Le réchauffement pourrait activer des éléments déclencheurs, qui augmenteraient eux-mêmes la température dans un effet domino conduisant la Terre vers des températures toujours plus élevées. » À quel niveau ce processus d'auto-amplification entrerait-il en action ? Autour de 2 °C de réchauffement, ils se référent aux effets déjà observés sur plusieurs de ces « points de déclenchement » (tipping points) et produits par l'élévation de 1 °C ».(2)
Quels pourraient être ces éléments déclencheurs, amorcés par le réchauffement ? Les chercheurs en citent particulièrement cinq : le dégel du pergélisol, l'affaiblissement de la capacité des océans et des sols à absorber le CO2, l'augmentation de la respiration bactérienne océanique (générant plus de CO2), la disparition de la forêt amazonienne et celle de la forêt boréale. Les éléments pourraient interagir. () On est entré dans une zone jamais vue jusque-là de réchauffement, et que les auteurs caractérisent comme la nouvelle ère de l'anthropogène. L'humanité est maintenant devant deux chemins possibles, expliquent Steffen et son équipe : soit elle poursuit ses émissions, et le climat risque fort d'entrer en s'emballant dans la zone très chaude (rouge) qui sera sans retour ; soit elle agit pour rentabiliser le climat de la Terre à un niveau supportable pour les sociétés humaines mais qui resterait cependant plus chaud qu'à aucun moment depuis 800.000 ans. Ce choix implique de réduire drastiquement les émissions, de protéger et de restaurer les milieux naturels capables d'absorber le CO2, d'améliorer la balance énergétique de la planète. Pour ce faire, il faut une transition radicale, axant les efforts sur la recherche de la résilience, à l'opposé des « théories, outils et croyances dans les petits changements ». Rien de tout ce que disent Steffen et son équipe n'est contradictoire avec les analyses du Giec. (2).
Prof. Chems Eddine Chitour ,suite,article-11 oct. 2018,  link-lien

MONDE.Rapport du GIEC: fin de la récréation
A fin de semaine dernière, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a sonné la fin de la récréation. Il est allé plus loin qu’à l’habitude: «Pour limiter le réchauffement planétaire à 1,5ºC, il faudrait “modifier rapidement, radicalement et de manière inédite tous les aspects de la société”.»
Le Secrétaire général de l’ONU a d’ailleurs déclaré à la suite du rapport «qu’il n’y a pas de temps à perdre», rappelant que ce n’est pas impossible d’atteindre cet objectif si «une action pour le climat, urgente, sans précédent, et collective, dans tous les domaines» est entreprise.
Comme je l’écrivais pendant la dernière campagne électorale, cela implique de «revoir nos manières de produire les biens et services que nous consommons tous les jours». Revoir notre façon de nous déplacer, de nous loger, de nous nourrir, de nous divertir, etc., bref de vivre au quotidien.
Première étape: réduire les émissions de GES
Pour éviter que la situation n’empire, voire qu’elle devienne irréversible, il nous faut globalement réduire les émissions de CO2 dans l’atmosphère de près de la moitié (45%) de ce qu’elles étaient en 2010. Et il faut faire cela avant 2030, soit dans douze ans seulement.
Ça  urge  donc.
C’est impossible si nous continuons de nous promener chacun dans notre bagnole le matin. Si nous continuons de produire du maïs et du soya vendus à la Bourse de Chicago. Si nous continuons de nous expatrier en banlieue en empiétant sur les terres agricoles. Si nous continuons de décaper nos forêts et de vider notre sous-sol pour satisfaire nos voisins qui nous renvoient des biens de consommation que nous changeons une fois aux 10 ans, sinon parfois même annuellement.
Deuxième étape: la neutralité carbone
D’ici 2050, soit dans moins de 35 ans, quand nos enfants seront adultes à leur tour, il nous faut cesser d’émettre plus de CO2 dans l’atmosphère que l’on peut en retirer. C’est ça la neutralité carbone.
Ainsi, cela signifie ne plus produire de GES autres que ceux qui ne peuvent être substitués ou dont on ne peut nous passer (ex.: l’aviation... et encore là!).
C’est illusoire si nous ne changeons pas notre façon de voir notre place sur la planète. À l’heure de ce dernier rapport du GIEC, on ne peut plus ignorer que nous vivons en interrelation et que les choix des uns affectent la vie des autres.
Comment faire alors?
C’est l’ensemble de la société mondiale qui doit changer. Le GIEC le dit clairement: pour réduire de façon importante les émissions de GES, et en priorité les émissions de CO2, il faut entamer «une transition rapide et de grande portée en matière d’énergies, d’usage des sols, de transports, bâtiments et systèmes industriels».
Heureusement, des mesures sont déjà en cours dans le monde. Il faut simplement accélérer la cadence. Au Québec, c’est aussi le cas quand on pense aux projets de développement du transport en commun à Montréal et à Québec par exemple.

Mais d’autres mesures, que certains durant la dernière campagne électorale ont qualifiées de «radicales», deviennent essentielles. Comme la fin des véhicules à essence. Ou la fin de l’exploitation des hydrocarbures. Une politique zéro-déchets. Des bâtiments à énergie positive faits au Québec. La production de biocarburants. Et la fin du mazout et du charbon.
Et Maintenant?
Vous vous en douterez, ces exemples sont des propositions de Québec solidaire, contenues dans son plan de transition économique mis de l’avant durant la dernière campagne électorale.
À différentes occasions au cours du dernier mois, le nouveau premier ministre, François Legault, a indiqué son ouverture aux propositions en environnement de la co-porte-parole solidaire, Manon Massé.
Une porte-parole de la CAQ a réagi hier au rapport du GIEC en rappelant l’engagement de son parti «à respecter les objectifs de réduction des gaz à effets de serre adoptés par la communauté internationale».
Mais on le voit aujourd’hui, avec ce même rapport, il ne suffit plus d’essayer de respecter ces objectifs, il faut aller plus loin encore.
Le GIEC confirme en effet que si seulement les objectifs de l’accord de Paris de 2015 sont respectés, le réchauffement de la planète sera de 3ºC d’ici la fin du siècle.
Où logera donc le nouveau gouvernement? Répondra-t-il présent aux défis lancés par le GIEC aux États du monde entier? S’il veut changer la face du Québec d’ici quatre ans, voilà une belle occasion de le faire.
STÉPHANE LESSARD, suite, article-09 oct. 2018,  link-lien

ENVIRONNEMENT-MONDE,  Le rapport glaçant du Giec
Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat rend publique ce lundi sa première étude sur les effets d’un réchauffement de 1,5 °C des températures mondiales. Cette limite que 197 Etats s’étaient engagés à respecter fin 2015, lors de la COP 21, aura tout de même de graves conséquences sur la planète.
  Le rapport glaçant du Giec
Al’issue d’une semaine de négociations ardues à Incheon, en Corée du Sud, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) publie ce lundi un rapport très attendu sur le réchauffement mondial de 1,5°C (par rapport à l’époque préindustrielle). Commandé au Giec lors de la conférence des Nations unies de décembre 2015 en France (COP 21), c’est le premier rapport spécial jamais produit. Il donne à voir l’état de notre planète si l’accord de Paris rédigé lors de cette conférence était respecté. Ce traité international, signé par 197 Etats et ratifié par 188, vise à faire le maximum pour limiter le réchauffement du climat provoqué par les activités humaines à 2 °C, voire 1,5 °C. La rédaction des 250 pages a nécessité la participation de 86 auteurs principaux de 39 pays (seulement 39 % de femmes) et de dizaines d’experts pour la relecture. Sa structure et son contenu sont validés par l’ensemble des gouvernements membres. Ce n’est donc pas uniquement un travail scientifique, mais aussi le résultat des orientations nationales de la plupart des Etats. Les conclusions du texte sont publiées ce lundi pour aider les Etats à augmenter leurs ambitions climatiques en vue de la COP 24, organisée en décembre en Pologne.
Que nous enseigne ce nouveau rapport ?
Les émissions de gaz à effet de serre (GES) des activités humaines sont la principale cause du réchauffement climatique. Il n’y a plus de doute là-dessus. Ce dernier se produit à un taux de 0,17 °C par décennie depuis 1950. Ainsi, au rythme actuel, le monde connaîtrait une hausse de 1,5 °C de la moyenne des températures entre 2030 et 2052En 2017-2018, nous avons déjà atteint 1 °C d’augmentation du mercure depuis l’époque préindustrielle. L’objectif de l’accord de Paris est donc de ne «gagner» que 0,5 °C maximum d’ici à 2100. Pourra-t-on y arriver ? «Notre mandat est d’être descriptif et non prescriptif», rappelle Jean-Charles Hourcade, économiste au Centre international de recherche sur l’environnement et le développement (Cired), et l’un des principaux auteurs du rapport. «Le rôle du Giec n’est pas de déterminer si 1,5 °C est faisable, ajoute Henri Waisman, chercheur à l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri), corédacteur du rapport. Rien dans la littérature scientifique ne dit que c’est infaisable, alors nous présentons les conditions nécessaires pour y arriver. C’est ensuite aux décideurs de prendre leurs responsabilités.» Or la trajectoire est mal engagée pour limiter la hausse à 1,5 °C. Même si les Etats respectent leurs engagements pris à la COP 21, ce qui n’est pour l’instant pas le cas pour la majorité des pays, la planète se réchaufferait de 3 °C d’ici à la fin du siècle. Ce qui entraînerait des catastrophes irréversibles autant pour les humains que pour beaucoup d’autres espèces vivantes. Pour ne pas discréditer l’accord de Paris, le groupe intergouvernemental a envisagé des scénarios où l’on dépasserait les 1,5 °C, avant d’y revenir avant la fin du siècle. Cela nécessiterait le développement et l’utilisation à grande échelle de techniques de capture du CO2 pour produire ce qui est appelé «émissions négatives». Seulement, pour l’instant, les technologies sont embryonnaires. Reste les forêts et les sols, et leur capacité à capter et garder le carbone. «S’appuyer sur l’usage massif de la biomasse pour stocker le CO2 pourrait induire des tensions avec des objectifs de développement durable, notamment concernant la production agricole, dont les surfaces utilisables se verraient limitées, détaille Henri Waisman. Cela exacerberait la compétition pour les sols.»
Quelles sont les projections climatiques mises en avant ?
Un des principaux intérêts de ce rapport est qu’il compile les connaissances scientifiques sur les répercussions d’un réchauffement de 1,5 °C par rapport à 2 °C. Cela n’a jamais été fait auparavant. Même si on respecte l’accord de Paris, les territoires les plus vulnérables pourraient ne pas avoir le temps de s’adapter. C’est le cas des petites îles situées au niveau de la mer. Ce dernier devrait continuer à monter pendant plusieurs siècles. Et sous la surface, les océans subissent déjà des changements sans précédent. Des basculements pour certains écosystèmes devraient être observés dès + 1,5 °C. Les espèces dépourvues de capacité à se déplacer assez vite souffriront d’une importante mortalité. De même, il faudrait des millénaires pour lutter contre les changements dans la chimie océanique produits par l’acidification.
Dans un monde à + 1,5 °C, le changement climatique affectera tous les territoires, peu importe leur niveau de développement, mais spécialement les plus pauvres. Par ailleurs, déjà plus d’un quart de la population mondiale vit dans des régions où le thermomètre dépasse de 1,5 °C la température moyenne au moins une saison par an. L’hémisphère Nord souffrira le plus de la multiplication et l’intensification des vagues de chaleur. «Nous sommes face à un risque de voir le sud de l’Europe basculer dans une désertification d’ici à la fin du siècle, souligne Pierre Cannet, de l’ONG WWF. Le précédent rapport du Giec, publié en 2014, était déjà clair sur le fait qu’atteindre + 2 °C est un point de non-retour.» Les risques d’inondation et de sécheresse seraient aussi renforcés, touchant principalement l’Amérique du Nord, l’Europe et l’Asie. Les cyclones tropicaux deviendraient plus violents.
Le retard dans la transformation sociétale entraîne déjà des effets irréversibles pour certaines parties de la Terre. Et la situation sera bien pire si on atteint + 2 °C de hausse des températures. «Chaque dixième de degré de réchauffement supplémentaire porte en lui un risque mortel», interpelle Emilie Both, porte-parole d’Oxfam France.
Quelles solutions sont favorisées ?
Bien que ce ne soit pas son rôle initial, le Giec présente certaines solutions pour respecter le + 1,5 °C. Ce chapitre est l’objet des principales crispations des Etats. Comme le montre un document récupéré par le site Climate Home News, les Etats-Unis veulent mettre l’accent sur les techniques de capture de CO2, sur lesquelles ils sont à la pointe. Ils misent sur leur développement pour faire moins d’efforts de réduction des émissions de GES.
En outre, dans son rapport, le Giec souligne à plusieurs reprises la nécessité de réduire drastiquement la demande en énergie des bâtiments, de l’industrie et des transports. Les émissions de GES mondiales doivent quant à elles baisser de 45 % d’ici à 2030 (par rapport à 2010) et la part des énergies renouvelables pour l’électricité passer à 70 %-85 % en 2050. Le rapport met aussi en lumière que la réduction de la pollution de l’air permet de limiter le réchauffement et d’améliorer la santé humaine, tout comme la qualité de l’environnement.
Crucial, un paragraphe est consacré à l’indispensable implication du secteur financier dans la lutte contre le dérèglement climatique. «Ce rapport montre qu’un changement sociétal profond est nécessaire, insiste Pierre Cannet, de WWF. Pourtant, la transition écologique en France et en Europe reste à ses balbutiements. L’humanité est confrontée à une nouvelle guerre, cette fois contre elle-même. D’ici à 2040, nous aurons perdu la bataille si des mesures ne sont pas prises et intensifiées.»
JN.Libération-9 oct. 2018,  link-lien

Monde.oct.2018
Le rapport du Giec n'est pas la seule mauvaise nouvelle pour le climat…
ENVIRONNEMENT - Le monde devra engager des transformations "rapides" et "sans précédent", s'il veut limiter le réchauffement climatique à 1,5°C, ont alerté les experts climat de l'ONU (Giec) ce lundi 8 octobre dans un rapport de 400 pages basé sur plus de 6000 études.

Ce "résumé à l'intention des décideurs politiques" avertit que si le mercure continue de grimper au rythme actuel, sous l'effet des émissions de gaz à effet de serre, il devrait atteindre +1,5°C entre 2030 et 2052, mais que si les États s'en tiennent simplement à leurs engagements de réduction d'émissions pris dans le cadre de l'accord de Paris, ce sera +3°C à la fin du siècle.
Une telle hausse des températures aurait des conséquences dramatiques et irréversibles, et pourrait même être encore plus forte, certains pays comme la France n'atteignant d'ores et déjà pas les objectifs fixés dans la capitale française en 2015.
suite,Article-10 oct. 2018,  link-lien

Réchauffement: les impacts étaient connus, vont-ils plus vite que prévu?
Les impacts du dérèglement climatique arrivent-ils «plus vite que prévu»? De l’élévation du niveau des océans à la montée des évènements extrêmes, les bouleversements étaient annoncés depuis longtemps, soulignent les chercheurs, qui admettent cependant avoir pu parfois en sous-estimer l’ampleur.
À Incheon, en Corée du Sud, le groupe des experts du climat de  l’ONU (Giec), réuni avec les gouvernements, s’apprête a publier lundi le dernier état des connaissances sur un réchauffement de 1,5°C par rapport a l’ère pré-industrielle, un horizon très proche, dans un monde déjà frappé par la montée du mercure et ses incidences.
«Les choses que les scientifiques avaient promises pour le futur sont en train de se produire», a dit Jennifer Morgan, la directrice de Greenpeace International. «On pensait avoir plus de temps, mais non.»
«Malheureusement tout, ou presque, était dit il y a 30 ans», souligne aussi Jean Jouzel, longtemps vice-président du Giec, pionnier de la glaciologie. «Ce réchauffement marqué sur lequel se superpose une recrudescence d’événements extrêmes, c’est ce qu’on vit aujourd’hui!».
«Il y a un côté assez triste de voir se dérouler dans le monde réel ce que la physique du climat nous a appris depuis des années», ajoute la climatologue Valerie Masson Delmotte, qui co-préside la réunion en cours.
Le climatologue Jean-Pascal Ypersele cite le rapport «Une seule planète», préparé en 1972 pour la première conférence de l’ONU sur l’environnement humain, qui parlait d’»effets globaux et catastrophiques» d’une possible augmentation de 2°C de la température du fait des émissions de CO2.
«Ceux qui ont sous-estimé la sévérité du changement climatique sont plutôt la plupart des dirigeants politiques, qui ont si peu agi pendant tant d’années «, a indiqué le scientifique belge, qui y voit deux raisons: «le manque d’intérêt pour les questions de long-terme, et les efforts des lobbies des industries des énergies fossiles pour instiller le doute dans les analyses sur le changement climatique et ses solutions».
Prudence nécessaire ?
Les scientifiques admettent aussi avoir souvent penché du côté de la prudence.
Pour Michael Mann, de la Pennsylvania State University, «les modèles de projections ont été exagérément conservateurs, avec une tendance à sous-prévoir les impacts en cours, dont la perte de banquise en Arctique, de glace au Groenland ou en Antarctique ouest, et donc la montée des mers en résultant». «Les modèles n’ont pas non plus réussi à saisir les impacts complets sur les événements extrêmes comme ceux  qui ont frappé l’Amérique du Nord, l’Asie ou l’Europe cet été», a dit le chercheur, auteur d’une étude décrivant des phénomènes en Arctique qui étaient mal saisis par les modèles.
L’incertitude n’est pas notre amie. Plus on comprend les processus physiques, en les incluant dans les modèles, et plus on voit que les impacts du changement climatique ont une probabilité d’être plus forts et rapides qu’on ne l’avait d’abord estimé».
Le système «des études scientifiques, qui font l’objet de revue par les pairs, est hautement conservateur», ajoute le climatologue Peter Frumhoff, aujourd’hui à l’ONG Union of concerned scientists. «Et puis il y a une tradition culturelle en sciences et surtout en science du climat, qui veut ne pas être trop alarmiste».
Ajouter à cela le fonctionnement du Giec, qui procède par consensus, et dont le rôle est de préciser quelles conclusions scientifiques relèvent d’un haut degré de confiance et celles qui sont plus spéculatives. Le résumé de ses rapports, à destination des décideurs, est adopté par les gouvernements, avec lesquels il faut parfois négocier la formulation, comme c’est le cas à Incheon.
En tout état de cause, «les rapports du Giec se renforcent les uns après les autres mais tout reste dans la continuité du premier», a dit Jean Jouzel, qui liste les pistes de travail encore nombreuses pour la recherche. Qu’il s’agisse de l’ampleur de la montée de la mer - «certaines études annoncent 80cm à la fin du siècle, certaines 3m! Comment laisser cette épée de Damoclès au-dessus des régions côtières!» - des inconnues sur les précipitations, ou du besoin de connaître les impacts régionaux, «oui c’est sûr il faudra un 7e rapport du Giec!»
Réf.journaldemontreal & AFP, suite,Article-04 oct. 2018,  link-lien

MONDE.
Un rapport décisif du  Giec  approuvé par les États
Samedi 6 octobre, les gouvernements de plus de 190 pays ont approuvé un rapport choc du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat.
Ce document, qui sera rendu public lundi 8 octobre, mesure l’impact d’un réchauffement climatique de 1,5 °C.
Le document de 400 pages, dont la teneur sera officiellement dévoilée lundi 8 octobre à l’aube, a été discuté durant près d’une semaine par les gouvernements réunis à Incheon, en Corée du Sud. En dépit des contestations de l’Arabie saoudite – premier exportateur mondial de pétrole – les gouvernements l’ont adopté samedi 6 octobre.Ce rapport comprend, d’une part, une synthèse de milliers d’études publiées ces dernières années, élaborée par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, le Giec – autrement dit, des données scientifiques extrêmement précieuses pour faire le point sur la situation climatique...
Marine Lamoureux , le 07/10/2018, suite,Article-04 oct. 2018,  link-lien
Nota:en octoƅre 2018,  le niveau du lac d'Annecy  (Haute-Savoie,France) baisse toujours. Le 27 septembre 2018, la côte était à 24 au lieu de 80 en temps normal.
MONDE.
« Le rapport du Giec a le mérite de mettre les gouvernements face à leurs responsabilités »
Nos journalistes Pierre Le Hir et Stéphane Foucart ont analysé avec les lecteurs du « Monde » le rapport spécial du groupe d’experts sur le climat.
Le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), présenté lundi 8 octobre, entretient l’espoir qu’il reste une chance de limiter le réchauffement planétaire à 1,5 °C par rapport à la période préindustrielle.
Mais cet ultime espoir ne sera préservé, montre le rapport, qu’au prix d’un sursaut international dans la lutte contre le réchauffement.
Y a-t-il encore un espoir de limiter le réchauffement climatique ? Posez vos questions à nos journalistes Pierre Le Hir et Stéphane Foucart
Le climatologue James Hansen et d'autres voix s'élèvent pour dire que les rapports du GIEC sont en général trop optimistes, car édulcorés par les Etats qui freinent sur la réduction des émissions de CO2. Quel regard portez-vous là dessus, et qu'en est il de ce dernier rapport ?
-Cédric
Stéphane Foucart : Des travaux d’historiens des sciences (en particulier de l’Américaine Naomi Oreskes) ont en effet montré, par l’examen des rapports successifs du GIEC, que les problèmes tendent à être sous-estimés dans un premier temps, puis fréquemment revus à la hausse dans les rapports suivants. Cependant, les rapports du GIEC sont rédigés par la communauté scientifique compétente, hors de toute interférence politique. Si ces rapports s’avèrent trop “optimistes” avec le temps, c’est surtout du fait de la culture des scientifiques eux-mêmes, qui préfèrent généralement (à l’exception de quelques personnalités, comme James Hansen) rester “prudents” et conservateurs dans leurs analyses, et donc sont souvent un peu au-dessous de la réalité. Ensuite, il y a les “résumés à l’intention des décideurs”, qui synthétisent ces rapports en quelques dizaines de pages et qui sont élaborés en concertation avec les délégations des Etats membres du GIEC. Dans ces documents synthétiques, chaque paragraphe est examiné ligne à ligne, et les formulations sont soigneusement choisies et négociées entre les scientifiques, d’une part, et les politiques, d'autre part.

Pierre Le Hir : Pour l’instant, non. La France s’inscrit dans le cadre de l’Union européenne, qui a promis de réviser à la hausse, pour la COP 24, qui se tiendra en décembre en Pologne, les engagements pris lors de la COP 21, de 2015 à Paris. La France s’est toutefois fixé pour objectif d’atteindre la neutralité carbone au milieu du siècle, ce qui va au-delà de l’objectif de division par quatre de ses émissions inscrit dans la loi de transition énergétique de 2015.
Bonjour,Que peut on espérer de la prochaine réunion des ministres européens de l’environnent ?Le poids des lobbies patronaux n’est il pas prégnant dans ce domaine?Merci…
JN.le Monde, suite, article-08 oct. 2018,  link-lien

Climat: La COP24  en Pologne avancée d’une journée
La COP24, 24ème conférence des parties signataires de la Convention-cadre de l'ONU sur le changement climatique (CCNUCC) prévue dans trois mois en Pologne, a été avancée d'une journée pour permettre aux participants de travailler plus, a indiqué vendredi la CCNUCC.
Initialement prévue pour le 03 décembre, la conférence de Katowice (sud de la Pologne) s'ouvrira donc le 02 décembre et prendra fin le 14 décembre comme prévu, explique la CCNUCC.
"Il a été convenu d'avancer la date d'ouverture de la conférence afin d'employer au mieux le temps disponible pour finaliser les négociations sur le programme de travail relatif à l'Accord de Paris", a fait savoir l'organe onusien dans un communiqué.
L'objectif est de parvenir à des règles précises d'application de l'Accord de Paris sur le climat, qui doit entrer en vigueur en 2020.
Négocié en 2015 dans le cadre de la COP21, ce texte prévoit de contenir d'ici à 2100 le réchauffement climatique "bien en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels" et de viser à "poursuivre les efforts pour limiter la hausse des températures à 1,5°C".
Au cours des discussions préparatoires qui ont eu lieu cette semaine à Bangkok, le chef du gouvernement fidjien, un archipel du Pacifique-Sud directement menacé par la montée des eaux, s'est inquiété du retard pris par les négociations.
Publié par:
 Maroc diplomatique avec MAP,,suite,Article-08 oct. 2018, link-lien

Infos-changements-climatiques-13oct-2018
COP 24 : La jeunesse du bassin du congo en ordre de bataillePublié le 18 octobre 2018 par Blondel Silenou
Un atelier sous régional de préparation de la jeunesse aux mécanismes de négociation sur le climat est organisé ce jour à l’hôtel Serena d’Akwa nord à Douala au Cameroun par l’association Jeunesse Verte du Cameroun.
La nécessaire compréhension des concepts de base liés aux changements climatiques est un préalable à une participation efficace et efficient de la jeunesse à la conférence des nations unies  sur le changement climatique prévue du 03 au 14 Décembre prochain à Katowice en Pologne.
Comme le mentionne Dieudonné Mbogning représentant du Ministère de l’environnement de la protection de nature et du développement durable « la COP CHEZ NOUS est une occasion idoine pour rapprocher les acteurs des points ou des thématiques importantes qui seront abordés à ce rendez-vous environnemental mondial qu’est la conférence des parties »
C’est à cet exercice que de nombreux jeunes venus des dix régions du Cameroun et des pays de la sous régions du bassin du Congo s’attellent depuis ce matin à l’hôtel Serena d’Akwa nord de Douala au Cameroun.
Pendant deux jours et sous la conduite d’experts nationaux, les 30 Jeunes camerounais auquel il faut associer les 08 représentants des pays du bassin du Congo vont explorer les différentes facettes des sciences climatiques.
Déjà, ils ont eu droit ce matin à une introduction générale. Philippe Missi Missi, ingénieur d’étude à la direction de la conservation et de la gestion des ressources naturelles (DCGR) et cadre d’appui la sous-direction du monitoring écologique et du suivi du climat  au ministère camerounais de l’environnement de la protection de la nature et du développement durable plante le décor. Il  aborde les notions  de changement climatique, de REDD+, d’atténuation, d’adaptation, de gouvernance climatique, de justice climatique, de responsabilité commune mais différenciée, de transfert de technologie, de Contribution déterminée au niveau National et bien d’autres.
L’objectif étant de baliser le terrain, et d’assurer une communication parfaite pour la suite des échanges. Par la suite, Marie Tamoifo fera une restitution de la COP21, COP 22, COP 23. Situant à chaque étape les différents engagements et la nécessaire compréhension des enjeux.
La suite sera encore plus intéressante, Pierre Chekem de l’ong Partenership management and support programme dans un exposé magistral et exaltant relève un certain nombre d’incongruité dans les négociations internationales.   Les spécificités de celle-ci demandent dès lors  une bonne connaissance de la scène et des acteurs en présence.  Le vocabulaire,  des subtilités de langage, une parfaite maîtrise   des enjeux et de nos priorités constituent selon lui des atouts qu’il faut avoir. Une bonne dose de pragmatisme participerait véritablement à l’affirmation de la place du bassin du Congo comme poumon principal de la planète.
Pour Pierre CHEKEM « L’importance de nos ressources naturelles ne ressort pas assez lors des débats, l’Europe et les partenaires parlent  trop de ce qu’ils donnent mais ne mesure pas assez ou sinon  très peu de ce qu’ils reçoivent de nos forêts ».Les jeunes doivent dès lors se saisir des pièges du marché notamment celui du marché carbone « le marché des autres n’est pas le nôtre » soutient Pierre CHEKEM
Pour Marie Tamoifo, présidente de l’AJVC, organisation qui porte ce projet «  Il est clair de nos jours que la réussite de la lutte contre les changements climatiques ne pourra se faire que dans une approche participative où les enfants, les jeunes, les femmes, les populations locales et autochtones auront leur rôle à jouer. » faudrait-il le rappeler, les jeunes disposent d’un cadre d’échange lors de la conférence des parties, Youngo est l’entité désignée à cet effet. Aussi, chaque année en prélude de la COP les jeunes se retrouvent pour formuler des attentes et propositions.
Suite, article-18 oct. 2018,  link-lien

CEE-UE
L’UE présente en novembre 2018, sa stratégie pour réduire à long terme les émissions de gaz à effet de serre
L’Union européenne (UE) compte présenter en novembre une nouvelle stratégie pour une réduction à long terme de ses émissions de gaz à effet de serre, a annoncé lundi la commission européenne.
La stratégie proposée tiendra en compte l’apport "précieux" du rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) publié lundi, ont indiqué les commissaires européens chargés respectivement du climat et de la recherche, Miguel Arias Cañete et Carlos Moedas.

Dans un rapport de 400 pages élaboré à "l'intention des décideurs politiques", les scientifiques du Giec exposent les nombreux impacts déjà à l'oeuvre du changement climatique, et notamment la menace d'emballement au-delà d'1,5°C de réchauffement (par rapport aux niveaux pré-industriels): vagues de chaleur, extinctions d'espèces, ou déstabilisation des calottes polaires, source de montée des océans sur le long terme.
Tout en saluant les conclusions de ce rapport qui fournira "une base scientifique solide pour la poursuite des négociations sur le changement climatique à Katowice (Pologne) en décembre", les commissaires européens ont assuré que la proposition de l’UE apportera "une vision globale de la modernisation de notre économie, de nos industries et de notre secteur financier".
La déclaration réaffirme la détermination de l’Union européenne de continuer à œuvrer pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre conformément aux objectifs de l'accord de Paris en matière de température tout en rendant l’économie européenne "plus moderne, innovante, compétitive et résiliente".

"L’UE continuera de s’employer à relever ces défis et attend des autres qu’ils suivent. Toutes les parties doivent intensifier leurs efforts par rapport aux engagements pris en vertu de l’Accord de Paris", conclut la déclaration.
L’UE, qui s’était engagée d’atteindre l'objectif de réduire 40 % des émissions de gaz à effet de serre à l'horizon 2030, propose d’ores et déjà d’investir 35% des programmes dans les objectifs climatiques, en développant des solutions innovantes et économiques zéro carbone.
Elle compte relever ses ambitions en matière de lutte contre le changement climatique conformément aux conclusions du rapport du Giec, de manière à transformer les défis actuels en opportunités.
Selon le rapport du Giec, le monde devra engager des transformations "rapides" et "sans précédent", s'il veut limiter le réchauffement climatique à 1,5°C.
Pour rester à 1,5°C, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat préconise que les émissions de CO2 devront chuter drastiquement dès avant 2030 (-45% d'ici 2030) et le monde atteindre une "neutralité carbone" en 2050.
Le Giec insiste dans son rapport sur le charbon, le gaz et le pétrole comme étant responsables des trois quarts des émissions et propose plusieurs scénarios chiffrés incluant différentes combinaisons d'actions.
Publié : Maroc diplomatique avec MAP ,suite, article-08 oct. 2018, link-lien


USA.
En Floride, le cyclone Michael a dévasté les stations balnéaires
Avec des vents à 250 km/h, le cyclone Michael a provoqué des dégâts considérables sur le littoral du golfe du Mexique. Les vents puissants se sont déchaînés sur les villes du nord-ouest de la Floride comme Panama City, pendant presque trois heures, dispersant des débris partout, et faisant un mort. Restés sur place, des habitants prennent la mesure des destructions.
Publié par:  lemonde.Article-11 oct. 2018,  link-lien

Algérie.Tempêtes, inondations, sécheresse et migrations
Le coût exorbitant du changement climatique
L’association de la migration au changement climatique et les altérations environnementales y résultant ont tendance à s’imposer, ces derniers temps, dans les agendas politiques et économiques mais aussi dans les programmes d’action des organismes, institutions et ONG internationaux en charge des migrants et des réfugiés dans le monde. Et ce n’est pas pour rien.
Les vingt dernières années ont connu une hausse spectaculaire de 151% des pertes économiques directes induites par les catastrophes liées au climat, fait ressortir un récent rapport de l’Office des Nations unies pour la réduction des risques de catastrophe (UNISDR), publié récemment.
Pis : ces pertes économiques liées aux désastres climatiques ont atteint plus de 2 245 milliards de dollars, soit 77% des près de 3 000 milliards de dollars, représentant le volume des dégâts enregistrés entre 1998 et 2017.
Par pays, les pertes économiques les plus importantes ont été subies par les Etats-Unis, pour une valeur totale de 944,8 milliards de dollars, suivis de très loin par la Chine (492,2 milliards), le Japon (376,3 milliards). Viennent ensuite, encore plus loin, l’Inde (79,5 milliards) et Porto Rico (71,7 milliards).
Les tempêtes, les inondations et les séismes placent trois pays européens dans le Top 10 des pertes économiques : 57,9 milliards de pertes pour l’Allemagne, 56,6 milliards pour l’Italie et 48,3 milliards pour la France. La Thaïlande avec 52,4 milliards et le Mexique avec 46,5 milliards.
Migration environnementale
En termes de nombre d’événements, précise l’agence onusienne basée à Genève, les catastrophes liées au climat pèsent 91% sur les quelque 7200 principaux événements comptabilisés au cours des 20 dernières années.
Les inondations à 43,4% et les tempêtes avec une fréquence de 28,2% étant les deux catastrophes les plus fréquemment survenues. D’où les proportions, de plus en plus grandissantes, prises par le phénomène de la migration environnementale sous toutes ses formes : interne, régionale ou internationale, temporaire ou permanente, forcée ou volontaire.
Car, contrairement à ce qui se répand universellement, le migrant n’est pas seulement celui qui a fui la guerre, les conflits, la persécution et la misère, mais également celui qui a cherché à échapper aux catastrophes naturelles, à la sécheresse, aux inondations… Le nombre de migrants et réfugiés climatiques pourrait atteindre 250 millions de personnes dans le monde en 2050, pronostiquent les experts des Nations unies.
Leurs appréhensions semblent se justifier, puisqu’il est fait état, pour donner un ordre de grandeur, de quelque 4 millions de réfugiés syriens ayant fui leur pays, en guerre, depuis 2011, contre près de 85 millions de personnes que les prolongements des retombées environnementales des changements climatiques, comme «l’augmentation du niveau de la mer, événements climatiques extrêmes (cyclones, tempêtes), sécheresse ou encore raréfaction de l’eau…», ont poussé à quitter leur lieu de vie.
Et ce sont toujours les pays à bas revenus qui en pâtissent le plus, même si les pays riches sont confrontés à 53% des pertes économiques.
«Les personnes dans les pays pauvres sont six fois plus menacées de perdre leurs biens ou de souffrir de dommages que les personnes dans les pays riches», déplorent les auteurs du rapport onusien. Raison pour laquelle la communauté internationale est invitée à faire en sorte que «la migration procède d’ une stratégie d’adaptation au changement climatique».
Il en est de même pour le Conseil économique et social des Nations unies (Ecosoc), qui a la vocation de faire avancer les trois dimensions, économique, sociale et environnementale, du développement durable et qui appelle, quant à lui, à œuvrer à trouver les moyens de gérer de manière plus efficiente les rapports complexes entre l’évolution du climat, la dégradation de l’environnement et la mobilité humaine.
Les conséquences désastreuses du changement climatique sont bien réelles, se faisant de plus en sentir, particulièrement chez les communautés de continents pauvres, à l’image de l’Afrique subsaharienne, grand pourvoyeur de migrants climatiques. En témoignent, à juste titre, les conclusions d’une récente étude réalisée par Pew Research Center.
Cette étude, ayant ciblé une quarantaine de pays du monde, place le dérèglement climatique à la tête des dangers suscitant la plus grande inquiétude en Afrique subsaharienne en 2017. Au Kenya, par exemple, «76% des personnes sondées estiment que le changement climatique est le plus grand péril qui guette les populations locales, contre 64% en Tanzanie, 59% et en Afrique du Sud, et 49% seulement au Nigeria».
Et pas que : aux yeux des chercheurs de ce think tank américain, si la menace Daech est ce dont l’on se soucie en premier dans 18 pays situés essentiellement en Europe, en Asie, au Moyen-Orient et aux Etats-Unis, la préoccupation prégnante en Afrique subsaharienne serait, en revanche, le changement climatique (62%). D’où les départs et les déplacements internes massifs enregistrés au niveau de cette partie du monde.
Insécurité alimentaire
Autres liens, autres impacts : la mobilité humaine, exacerbée par les désastres climatiques, fait, par ailleurs, payer un lourd tribut à la sécurité alimentaire, à des proportions plus graves dans les pays à bas revenus. Ce qui vient, une fois encore, d’être rappelé par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
En effet, tel que souligné dans le rapport «Perspectives de récoltes et situation alimentaire» publié fin septembre dernier, «les chocs climatiques contribuent à aggraver les niveaux d’insécurité alimentaire, déjà élevés, et ce, surtout dans les pays d’Afrique australe et du Proche-Orient, qui ont toujours besoin d’une aide humanitaire».
Dans le même document, où il est fait état d’environ 39 pays, dont 31 en Afrique, ayant besoin d’une aide alimentaire extérieure, la FAO estime que «les conflits prolongés, les événements climatiques extrêmes et les déplacements de populations ont des répercussions extrêmement négatives sur l’accès de millions de personnes vulnérables à la nourriture».
Les productions céréalières en sont parmi les indicateurs clés : «Si les conflits civils et les déplacements de populations demeurent les principales causes de l’insécurité alimentaire en Afrique de l’Est et au Proche-Orient, les conditions climatiques sèches ont contribué à réduire les productions céréalières en Afrique australe.»
Les dernières prévisions onusiennes pour la production céréalière mondiale en 2018 parlent de 2 587 millions de tonnes, soit son plus bas niveau en l’espace de trois ans, et 2,4 % en dessous du niveau record enregistré en 2017.
La production céréalière dans les 52 Pays à faible revenu et déficit vivrier (PFRDV) devrait atteindre l’année en cours quelque 490 millions de tonnes, soit 19 millions de tonnes au-dessus de la moyenne des cinq dernières années, s inquiète la FAO.
C’est dire que si le changement climatique est désormais une certitude mondiale, car de plus en plus visible et perceptible, ses incidences, au plan social, politique et économique, sur la mobilité humaine et le développement demeurent sous-vulgarisées, donc très peu connues et reconnues.
Tenter de les cerner ou de les identifier ne serait qu’une infime partie, du moins en Afrique, région subissant de plein fouet ces incidences, alors que, comme le dit si bien une responsable du Centre de recherche sur l’épidémiologie des désastres (CRED Bruxelles), «elles contribuent le moins aux émissions de gaz à effet de serre», et c’est ce à quoi aspirent, justement, les organisateurs du Forum des femmes journalistes d’Afrique.
En effet, l’opportunité sera offerte, lors de la 2e édition des «Panafricaines», qui se tiendra à Casablanca (Maroc) les 26 et 27 octobre 2018, à pas moins de 200 journalistes issues de 54 pays du continent, dont l’Algérie, de se réunir pour débattre de la problématique «Migrations africaines : une chance pour le continent, une responsabilité pour les médias».
Pertinent l’ est à plus d’un titre le choix du thème «Migrations climatiques et sécurité alimentaire», auquel sera dédié l’un des 7 ateliers prévus et dont les travaux constitueront «le socle fondateur d’un plan d’action concret pour placer les questions liées à la migration au cœur des préoccupations des opinions publiques d Afrique».
Cette tribune casablancaise devrait, ainsi, permettre aux journalistes participantes d’échanger autour de diverses thématiques liées à la migration et d’en partager les expériences en matière de traitement médiatique. Surtout que, «depuis 2010, les mouvements migratoires occupent une large place dans l’actualité mondiale.
Aujourd’hui, l’ONU estime que dans le monde, plus de 258 millions de personnes résident en dehors de leur pays natal, ce qui représente 3,4% de la population mondiale. Que ce soit pour des raisons politiques, économiques ou sociales, près de 66 millions de personnes dans le monde ont quitté leur région ou leur pays pour la seule année 2016.
NAIMA BENOUARET  22 OCT.2018 ,suite, article-15 oct. 2018, link-lien

13 conséquences concrètes du réchauffement climatique
CNEWS.fr-1 mar. 2018,suite, article,  link-lien

Algérie .Sécurité alimentaire :
L'Algérie importe près de la moitié de ses besoins alimentaires...
L’Algérie importe entre 40 et 45% de ce que consomme la population au  quotidien
La sécurité alimentaire de l’Algérie est  « assurée à moyen terme »,  tandis que ses importations destinées à la  consommation avoisinent la moitié de ses besoins, a estimé, l’ancien directeur de l’Institut national de la recherche en agronomie, le  professeur Fouad Chehat.
« L’Algérie importe entre 40 et 45% de ce que consomme la population au  quotidien, sous formes de produits finis ou produits agricoles bruts  destinés à la transformation, puis à la consommation. Donc, importer  signifie qu’on doit payer en devise, soit de l’argent des hydrocarbures  qu’on exporte. De ce fait, notre sécurité alimentaire n’est pas durable,  car, nous n’avons pas de réserves inépuisables de gaz et de pétrole », a  indiqué M. Chehat lors d’une émission consacrée à la sécurité alimentaire  nationale diffusée sur les ondes de la Radio nationale.
Définissant la sécurité alimentaire d’un pays, l’expert a expliqué qu’il  s’agit « d’assurer la disponibilité des aliments nécessaires et de bonne  qualité, sur toute l’année, et pour tout le monde, donc tous les ménages  doivent avoir les capacités financières suffisantes pour pouvoir  s’approvisionner sur le marché et se permettre une vie saine ».
A cet effet, le professeur a souligné qu’actuellement la sécurité  alimentaire en Algérie est « assurée » et que « les Algériens consomment des  quantités suffisantes par habitant », précisant que la consommation  alimentaire moyenne par habitant est de l’ordre de 3.260 calories par jour,  soit le même niveau qu’en Espagne, au Portugal ou au Maroc.
Toutefois, a-t-il observé, une grande partie de l’approvisionnement du  marché national en produits agricoles provient des importations, notamment  les produits bruts comme les blés, l’orge, le maïs, les huiles, et les  sucres, qui ne sont que raffinés en Algérie, tandis que « les exportations  de l’Algérie en produits agricoles et agroalimentaires représente moins de  1% en moyenne de ce qu’elle importe pour consommer, donc, la balance  agricole est plus de déficitaire », a-t-il estimé.
Assurant qu’aucun pays ne produit tout ce qu’il consomme en biens  alimentaires, il a préconisé « qu’on doit être capables de produire assez  pour nourrir la population et être capables d’exporter plus pour pouvoir  importer, notamment l’exportation de produits dans lesquels nous  enregistrons souvent des excédents comme la pomme de terre, l’ail, la tomate et les oignons, pour pouvoir importer les blés qui nous manquent ».
Cela permettrait, selon lui, d’assurer « un équilibre » entre les  importations et les exportations des produits alimentaires et être en  mesure « d’assurer notre sécurité alimentaire », comme le font les pays  développés, et « éviter que la facture alimentaire soit un poids sur le  budget de l’Etat ».
Evoquant la ration alimentaire dans le pays, l’expert a estimé qu’elle est  « déséquilibrée » et « n’est pas parfaite », car elle contient « peu de viande  et de protéines animales, peu de légumes, mais beaucoup de céréales, de  pomme de terre et de la tomate », ajoutant que la ration alimentaire doit  être équilibrée pour que la santé des habitants ne soit pas mise en cause,  c’est à dire une « proportion convenable » entre les glucides, les lipides,  et les protéines.
Par ailleurs, M. Chehat a soulevé le problème de la disponibilité des  produits agricoles souhaités sur les marchés internationaux, estimant « que  nous ne sommes pas sûrs de trouver sur les marchés internationaux ce que  l’on veut importer à chaque fois qu’on le souhaite », en raison des  changements climatiques, citant l’exemple de l’Allemagne, devenue  importateur de blé à cause du climat.
« En 2019 et 2020, il sera très difficile et très coûteux d’importer des  céréales, car, à cause des changements climatiques, il y a beaucoup de  pays, qui n’étaient pas importateurs de céréales, et qui le sont devenus,  comme l’Allemagne. C’est la première fois, depuis 50 ans, que ce pays va  importer du blé pour nourrir sa population, parce qu’il a eu une période de sècheresse surprise, et c’est le cas de beaucoup d’autres pays, sauf la  Russie qui a fait une bonne récolte parmi les anciens producteurs, donc,  même avec de l’argent, ce n’est pas évident d’assurer la sécurité  alimentaire tout le temps à travers les importations, et cela même pour les  50 prochaines années », a-t-il avisé.
Algerie360 -Oct 17, 2018,  clic-link

Algérie
Quelle adaptation pour les changements climatiques en Algérie ?
“Il faut s’attendre à plus de dégâts en l’absence d’un guide actualisé d’aménagement urbain des villes mis à la disposition des communes”
Les inondations continuent de montrer les faiblesses de nos villes à faire face à ces précipitations de quelques dizaines de minutes. Dans les différentes régions de l’Algérie, la situation est semblable puisque la nature des dégâts enregistrés est pratiquement la même. Depuis des années, nous parlons des changements climatiques, sans évoquer les mesures d’adaptation. Et comme nous le savons, entre changement climatique et adaptation c’est une grande différence.
Il est connu que l’adaptation aux changements climatiques doit passer par une stratégie nationale et des plans d’action. En Algérie, il est encore difficile de répondre à la question sur la présence de ces deux outils très importants. Et ce, pour la simple raison que l’accès à l’information n’est pas encore assuré.
Pour les chercheurs universitaires, il est difficile aujourd’hui de trouver l’information et les statistiques pour les traiter et proposer des solutions à des problèmes de la société. Donc, comment les experts universitaires peuvent-ils intervenir en Algérie pour aider à trouver les bonnes démarches à suivre pour assurer une bonne adaptation aux changements climatiques ?
Dans d’autres pays, les sites des départements ministériels diffusent la stratégie, les plans d’action ainsi que les bilans et reçoivent la réaction et l’avis de la population et des experts, et ce, dans le cadre d’une approche d’acceptabilité sociale.
Aujourd’hui, il est important de reconnaître que notre façon de penser, d’aménager et de développer la ville en Algérie est très loin de répondre aux normes universelles ; on doit aussi reconnaître que les travaux de l’amélioration du tissu urbain, de son aménagement ou toute intervention sur les tissus urbains de nos villes favorisent la survenue des inondations. On pourra dire clairement que nous consommons de l’argent dans ces actions pour détruire nos villes par nous-mêmes.
La cause principale à cette situation c’est qu’on intervient n’importe comment et loin des normes ; la cause, c’est aussi l’absence d’un guide d’aménagement urbain actualisé en Algérie et cette façon d’essayer de développer les villes dans un cadre d’urgence où tout se fait très rapidement sachant que les évaluations de la qualité des études ne prennent pas le temps nécessaire pour une bonne expertise en vue d’une validation.
En plus de cela, le vide flagrant en matière de formation continue et de mise à niveau du personnel technique public ou privé vient influer gravement sur la qualité des études techniques et des travaux de réalisation des différents projets à l’intérieur, ainsi qu’à l’extérieur des villes.
Un nouveau guide d’aménagement urbain pour les communes
Il faut reconnaître aussi qu’en Algérie les services techniques des communes ne disposent pas de cet outil actualisé qui les oblige à suivre les normes.
Aujourd’hui, le contrôle de la qualité des travaux d’amélioration urbaine et d’aménagement se font malheureusement sur estimation visuelle qui dépend simplement de la compétence de la personne chargée du suivi des travaux, alors qu’on réalité cette personne doit œuvrer sur la base du guide d’aménagement urbain actualisé.
Il est important ici de mettre la lumière sur ce guide d’aménagement que de nombreux pays au monde utilisent et actualisent à chaque fois que les chercheurs universitaires et les experts introduisent de nouvelles actions pour améliorer le cadre de vie des citoyens.
Ces dernières années, l’actualisation de ce guide s’effectuait pour introduire les actions de lutte contre les accidents de la circulation et prendre en compte l’accidentologie dans les villes ainsi que les inondations et l’adaptation des villes aux changements climatiques.
Ce guide prend en considération également la mobilité des personnes âgées. Avec plus de détails, ce guide prend en compte les normes des trottoirs, la chaussée, le mobilier urbain, l’évacuation des différents types d’eaux, les espaces verts, les aménagements liés à la mobilité ainsi que d’autres normes dont a besoin une ville pour assurer son fonctionnement.
L’actualisation du guide d’aménagement urbain sur la base d’adaptation aux changements climatiques nécessite l’implication des experts universitaires, lesquels doivent accompagner par la suite les services techniques des communes pour les former sur l’application sur terrain des dispositions du guide.
A titre d’exemple, l’inondation du métro d’Alger montre les faiblesses liées à l’aménagement des bouches d’entrée des stations de métro, des bouches non couvertes, alors que l’adaptation aux changements climatiques exige des bouches couvertes et même intégrées dans les immeubles, le modèle canadien convient le mieux pour contrecarrer ce genre de situation.
Il faut savoir que le réseau actuel des eaux usées et pluviales ne pourra pas répondre aux besoins de l’évacuation de ces types d’eaux puisque le dimensionnement des conduites reste loin de répondre à cette nouvelle forme de changement climatique qu’observe le monde entier.
Ce qui nous pousse à aller chercher des solutions ailleurs, loin du réseau puisqu’il est pratiquement très difficile, pour ne pas dire impossible d’agrandir le dimensionnement du réseau d’une ville en entier. En revanche, l’entretenir est une priorité.
Le dallage et le béton partout dans les espaces urbains des villes ne laissent aucune place pour que l’eau des pluies s’infiltre dans le sol, ce qui la dirige directement vers les habitations, les constructions, les ruelles et les routes. Dans ce cadre, il est nécessaire d’enlever ces dallages et ces revêtements des sols pour permettre à l’eau de s’infiltrer.
A cet effet, les trottoirs ou revêtements perméables sont efficaces pour le drainage de l’eau. L’expérience de la ville de Rotterdam (Pays-Bas) dans l’adaptation aux changements climatiques est un bon exemple à suivre et mérite une visualisation sur place pour les spécialistes des villes.
Les séparatifs en béton sur les autoroutes constituent aussi une grande erreur technique, lesquels bloquent l’eau dans la chaussée pour l’emprisonner et inonder les chaussées. Dans ce cadre, il est important de s’inspirer de l’expérience canadienne en matière d’aménagement des routes et des autoroutes, d’autant que ce pays est connu pour ses hivers très rudes et des précipitations très fréquentes.
Quelles mesures pour une bonne gestion des villes ?
La gestion de la ville concerne l’ensemble des départements ministériels puisque chacun à un angle d’intervention pour améliorer le cadre de vie des citoyens, lequel exige des recherches scientifiques très poussées pour la mise en place de nouvelles actions innovantes dans les différents horizons. Ainsi, les chercheurs universitaires et cadres supérieurs et moyens ainsi que les cadres techniques doivent travailler en étroite collaboration selon leurs compétences pour la réalisation des stratégies et des plans d’action.
suite,  article-oct. 2018,  link-lien

MAROC
Le changement climatique a cédé la place au climat changé…
 (ENTRETIEN)
CLIMAT - "On ne peut plus, scientifiquement parlant, considérer ce que nous vivons aujourd’hui comme un changement climatique. Le climat a déjà changé!". Le climatologue Mohammed-Saïd Karrouk en est convaincu. Dans son nouveau livre, "Dynamique des Climats du Maroc" paru aux Presses Académiques Francophones (PAF), paru il y a quelques jours, ce professeur de climatologie à l'Université Hassan II de Casablanca dévoile un mystère nommé climat.
Pour lui, les perturbations météorologiques que subit le Maroc en ce moment représente des effets inéluctables d’un processus scientifique basé sur le réchauffement. "Le changement du climat provoque, à présent, dans le monde entier et non pas seulement au Maroc, des événements que nous considérons comme situations extrêmes, exceptionnelles ou encore excessives", décrit-t-il dans un entretien au HuffPost Maroc.
Mais le scientifique a une objection quant à ces qualificatifs, car, selon lui, elles ne sont pas objectives. Elles se basent sur une comparaison avec le climat des années 90 et début 2000. "Le politique nous parle de faits exceptionnels, par rapport aux années passées, mais il ne s’agit, en fait, que de caractéristiques actuelles du climat. C’est un nouveau climat, sans plus", précise Mohammed-Saïd Karrouk. Et d’ajouter que qualifier d’exceptionnel le climat reviendrait à dire que "le politique estime ne pas avoir de comptes à rendre" des conséquences qu’il pourrait avoir. "Aucun débat n’est malheureusement soulevé et je trouve cela bien dommage", regrette-t-il.
Un climat nouveau s'installe
Pour ce scientifique passionné, le climat n’est pas le fruit du destin, il est le résultat d’une évolution dans le temps. "Nous vivons dans un climat caractérisé par la hausse des températures, même si cela semble contradictoire puisqu’il fait froid en ce moment. Mais il faut comprendre que ce froid est une conséquence du réchauffement", souligne-t-il. Et de préciser que le réchauffement a poussé les zones climatiques vers le pôle, ce qui a provoqué des perturbations dans les deux hémisphères nord et sud. "L’espace polaire a été grignoté, c’est-à-dire que la géographie du climat polaire s’est rétrécit autour du pôle", explique l'expert. De cause à effet, ce rétrécissement a condamné le froid, d’après le scientifique, à ne plus disposer de son propre espace géographique où il s’installe d’habitude. "Il est alors encerclé par la chaleur et s’accumule. Mais dès qu’il trouve une petite faille, principalement au-dessus du continent, il glisse vers le sud. La circulation atmosphérique n’est plus zonale avec une ligne droite et c’est ce qui perturbe le climat depuis des années", soutient-il.
À l’origine, un déséquilibre du bilan énergétique (balance énergétique). "Pour qu’il y ait équilibre, il faut que la quantité de l’apport solaire qui pénètre sur Terre puisse ressortir. Les gaz à effet de serre (GES) ont augmenté et ce bilan énergétique est devenu excédentaire. C’est pourquoi une course vers les énergies renouvelables est engagée dans le monde", explique-t-il.

Depuis 2011, le froid polaire se fait sentir de plus en plus au-delà de ses frontières habituelles allant jusqu’en Afrique du nord. "C’est pour cela que la neige s’est posée sur les déserts d’Algérie, de Tunisie et du Maroc. Ce n’est pas une neige accidentelle, elle provient de la circulation atmosphérique", souligne le climatologue.
Sommes-nous prêts?
Des neiges en abondance, des pluies torrentielles et des tempêtes ravageuses mais temporellement brèves sont quelques-unes des conséquences de cette perturbation. "Heureusement que le Maroc ne subit pas les tempêtes de neige qui sévissent en Europe. Nous n’avons ni les routes, ni les véhicules adaptées à cela", fait remarquer Mohammed-Saïd Karrouk.
Le scientifique dépose sa loupe pour lancer un coup de gueule contre le gouvernement. Il estime que rien n’est fait pour agir contre des effets parfois dévastateurs de ce nouveau climat. "Comment allons-nous nous protéger contre cela? La technologie aujourd’hui ne peut pas offrir de l’énergie à tout le monde. L’énergie alternative solaire ne dépasse pas 12% de la ressource énergétique planétaire", fustige l’expert.
Entre le scientifique et le politique, le décalage reste malheureusement très important à ses yeux. "J’ai passé 30 ans à l’université, et à aucun moment un décideur, je parle du gouvernement, ne m’a demandé un rapport scientifique sur le climat!", regrette-t-il. Or politiques et pratiques doivent se mettre au diapason du nouveau climat. "Il faut gérer ce climat nouveau avec des moyens nouveaux, mais pas avec ce que nous avons depuis des années", insiste-t-il. Et de reconnaître que la tâche du politique n’est pas aisée, mais qu’elle ne doit pas utiliser "le fatalisme" pour se défendre. "Il faut être responsable et arriver à gérer ensemble ces répercussions. L’Etat, les communes ou groupes et les individus sont tous appelés à assurer cette gestion communément", recommande le scientifique.

Concrètement, pour l’expert, l’adaptation à ce climat impose des règles claires à mettre en place dans tout type de pratiques à commencer par l’agriculture et le bâtiment. "On ne peut plus continuer à construire nos villes comme avant. Il est incompréhensible, pour moi, de voir un immeuble se construire entièrement en verre. En été, il sera trop chaud et en hiver trop froid !", s’exclame-t-il. Et d’ajouter que si le Maroc a avancé en matière de communication sur les alertes météorologiques, il n’a pas encore pris les mesures accompagnant les conséquences. "Sur le terrain, nous constatons que nous n’avons entrepris aucune action. Face à ces vents violents qui provoquent des accidents et représentent des risques, que fait-on?", s’interroge le scientifique.
.. rester inerte, c’est courir à la catastrophe".
Leïla Hallaoui-HuffPost Maroc, suite article-15 oct. 2018, link-lien

INDIA
Des vagues de chaleur mortelles pourraient frapper l’Inde
L'Inde pourrait faire face à une menace annuelle de vagues de chaleur meurtrières, comme celle de 2015 qui a tué au moins 2.500 personnes si le monde se réchauffait de 2 degrés Celsius par rapport aux niveaux préindustriels, selon le rapport mondial sur le changement climatique.
Le rapport, publié lundi par le Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Évolution du Climat (GIEC), mentionne spécifiquement Kolkata et Karachi parmi les villes qui pourraient faire face à une menace accrue de vagues de chaleur.
"Karachi et Kolkata peuvent s’attendre à des conditions annuelles équivalentes à leurs vagues de chaleur meurtrières de 2015. Le changement climatique contribue de manière significative à l'augmentation de la mortalité liée à la chaleur", indique le rapport.
Le rapport spécial sur le réchauffement planétaire avertit que les températures moyennes mondiales pourraient dépasser le niveau de 1,5 degré dès 2030 si elles continuent à augmenter au même rythme, ajoute le rapport.
"Le consensus scientifique à l'heure actuelle est que le réchauffement climatique affecte la santé humaine et entraîne la mort de millions de personnes", fait savoir le co-auteur du rapport, Arthur Wyns .
Le rapport indique que pour que le réchauffement climatique soit maîtrisé à 1,5 ° C, il faudrait que les émissions nettes de CO2 dues à l'activité humaine diminuent de 45% par rapport aux niveaux de 2010, d'ici 2030.
Le changement climatique devrait également être un «multiplicateur de pauvreté» du fait de l'insécurité alimentaire, de la hausse des prix des denrées alimentaires, des pertes de revenus, de la perte de moyens de subsistance, des effets néfastes sur la santé et des déplacements de population, souligne le rapport.
"Limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré Celsius contre 2°C peut réduire le nombre de personnes exposées aux risques liés au climat et à la pauvreté de plusieurs centaines de millions d'ici 2050", précise le rapport.
Les implications de ce rapport seront discutées lors de la conférence de Katowice sur le changement climatique en Pologne en décembre prochain, au cours de laquelle les gouvernements examineront l'accord de Paris sur la lutte contre le changement climatique. En tant que l’un des plus grands pays émetteurs de carbone, l’Inde devrait jouer un rôle de premier plan dans cet événement mondial.
L’Inde a émis près de 929 millions de tonnes de CO2 en 2017, rien que dans le secteur de l’énergie thermique, qui représente 79% de la production d’électricité du pays.
suite  article-15 oct. 2018, link-lien
TIERS MONDE.
FINANCEMENTS  LUTTE  CONTRE  DESERTIFICATION & CHAUFFE CLIMAT
A Doha (2012) tous les pays se sont engagés à augmenter progressivement leur contribution à l’effort international nécessaire car les conséquences du changement climatique se font déjà ressentir, principalement dans les pays les plus vulnérables.
Financer l’atténuation et l’adaptation de ces populations est donc indispensable.
Dans l’hypothèse d’un réchauffement de la planète contenu en-dessous de 2 °C, le coût de l’adaptation pour les pays en développement pourrait atteindre plus de 500 milliards de dollars par an d’ici 2050. Et nous sommes actuellement sur une trajectoire de 3 °C... Le manque à financer annuel est donc énorme.
ref.  cncd.be,suite,Article-15 oct. 2018

Climat: des changements urgents nécessaires d'ici 10 ans, selon l'ONU
Le Journal de Montréal-Oct 7, 2018
Le monde devra engager des transformations «rapides» et «sans précédent», s'il veut limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C ...
suite  article-15 oct. 2018, link-lien
HOLANDE.
Les Pays-Bas sommés par la justice d’intensifier leur lutte contre le changement climatique
La cour d’appel de La Haye a affirmé que l’Etat agissait « illégalement et en violation du devoir de diligence » sans prononcer de sanction contre lui. Une victoire pour l’ONG Urgenda.
L’Etat néerlandais a désormais l’obligation légale de prendre des mesures pour protéger ses citoyens contre les conséquences du changement climatique. Mardi 9 octobre, la cour d’appel de La Haye a confirmé un jugement rendu en première instance, le 24 juin 2015, ordonnant au gouvernement néerlandais de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) du pays plus rapidement que prévu.
La juridiction a affirmé que l’Etat agissait « illégalement et en violation du devoir de diligence » sans prononcer de sanction contre lui. D’ici à la fin de l’année 2020, les émissions de CO2 néerlandaises devront être inférieures d’au moins 25 % au niveau qu’elles avaient atteint en 1990, afin de protéger sur le long terme la vie des populations néerlandaises et du reste du monde, une obligation consacrée par la Convention européenne des droits de l’homme.
« Compte tenu des grands dangers qui risquent de se produire, des mesures plus ambitieuses doivent être prises à court terme pour réduire les émissions de gaz à effet de serre afin de protéger la vie et la vie familiale des citoyens », a déclaré la cour dans un communiqué.
Pour Marie-Anne Tan-de Sonnaville, la juge qui présidait l’audience : « Tout report des réductions d’émissions exacerbe les risques liés au changement climatique. Le gouvernement néerlandais ne peut pas se cacher derrière les émissions d’autres pays. Il a le devoir indépendant de réduire les émissions de son propre territoire. »
« Le gouvernement doit se mettre au travail »
Cette décision marque une nouvelle victoire de l’organisation environnementale néerlandaise Urgenda. Cette ONG a engagé le recours au nom de 886 citoyens néerlandais dans le cadre d’une action de groupe. En juin 2015, un tribunal de district avait donné partiellement raison aux plaignants en demandant au gouvernement néerlandais alors en exercice de « faire plus » en matière climatique.
Ce gouvernement – qui avait fait appel en septembre 2015 – a depuis été remplacé. Celui aujourd’hui en fonctions – qui peut encore contester devant la Cour suprême la décision prise mardi par la cour d’appel – a fait savoir qu’il s’y conformerait, estimant que l’objectif pour 2020 « peut être atteint ».
« L’incertitude concernant l’objectif pour 2020 est très grande, a néanmoins déclaré la cour d’appel, mardi. Il y a un risque évident que la réduction n’atteigne pas l’objectif de 25 %, ce qui est inacceptable ». « Une baisse de 25 % d’ici à 2020 n’est que le minimum ! Le gouvernement doit se mettre au travail », a renchéri Urgenda sur Twitter, après le prononcé du jugement. En 2017, les émissions de GES des Pays-Bas, un des pays les plus pollueurs de l’Union européenne (UE), n’ont été inférieures au niveau de 1990 que de 13 %.
Ce jugement historique de la cour d’appel de La Haye intervient au lendemain de la parution du rapport spécial du GIEC sur la nécessité d’agir d’urgence en matière de climat. Le document souligne que les températures moyennes progresseront probablement jusqu’au seuil critique de 1,5 °C, entre 2030 et 2052, si le changement climatique continue au même rythme et que les Etats ne prennent pas des mesures « rapides » et « sans précédent ».
894 actions judiciaires en cours dans le monde
En mai, le gouvernement néerlandais a annoncé son intention de fermer les deux plus anciennes centrales à charbon du pays d’ici à 2025. Les trois autres centrales de même type qui produisent de l’électricité devront fermer d’ici à 2030. Fin juin, en effet, sept formations politiques représentant une large majorité au Parlement ont conclu autour d’une proposition de loi l’accord le plus ambitieux jamais exposé par un pays en matière climatique.
Inspiré par les Verts (GroenLinks) et le Parti social-démocrate (PvdA), et soutenu par les partis de gauche et de droite, ce texte prévoit une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 49 % d’ici à 2030 par rapport à 1990, et de 95 % d’ici à 2050 par rapport à 1990, ainsi qu’un objectif de production de 100 % d’électricité neutre en carbone en 2050.
Le gouvernement néerlandais devra présenter tous les cinq ans un plan climat détaillant les principaux thèmes de politique climatique pour les années suivantes, et les mesures nécessaires pour tendre vers les objectifs. Ce plan sera évalué, voire révisé, tous les deux ans, et une Journée nationale du climat sera célébrée tous les quatrièmes jeudis d’octobre.
Le Royaume-Uni, le Danemark, la Finlande, la France – avec sa loi du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte –, la Norvège et la Suède, ainsi que le Mexique, ont légiféré sur le climat avant les Pays-Bas. Cette tendance est à mettre en parallèle avec la multiplication des contentieux dans ce domaine.
LE MONDE ,oct.2018,Par Patricia Jolly,  link-lien ,autre-article2,  link2
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Les contentieux climatiques se multiplient dans le monde
La victoire en première instance d’un groupe de citoyens néerlandais contre les Pays-Bas a encouragé les initiatives.
En mars 2017, un rapport publié par le Programme des Nations unies pour l’environnement a recensé 894 actions judiciaires en cours, liées au climat, dont 667 aux Etats-Unis. Cet état des lieux répertorie également 119 recours dans l’Union européenne – dont 49 au Royaume-Uni –, et 102 dans la zone Asie-Pacifique – dont 80 en Australie –, mais seulement un en Amérique latine et deux en Afrique.
Parmi les dossiers les plus emblématiques figure celui de Saul Luciano Lliuya. En décembre 2015, cet agriculteur et guide de haute montagne péruvien a déposé plainte contre l’énergéticien allemand RWE, pourtant non implanté au Pérou. Il tient cette entreprise – qui figure parmi plus gros émetteurs mondiaux de gaz à effet de serre – pour responsable de la fonte des glaciers et de l’élévation des eaux du lac qui surplombe sa ville de Huaraz, menaçant ainsi d’une inondation la moitié de ses 120 000 habitants, ainsi que sa famille et ses propriétés.
Soutenu par l’ONG allemande Germanwatch, M. Lliuya demande que RWE finance les travaux de sécurisation de Huaraz proportionnellement à ses émissions selon le principe du « pollueur-payeur ». Il réclame aussi le remboursement de 6 300 euros, montant des travaux qu’il a réalisés pour protéger sa maison. Fin novembre 2017, la cour d’appel de Hamm (Rhénanie-du-Nord-Westphalie) a ouvert la voie à un jugement. Elle a néanmoins imposé au plaignant le dépôt d’une provision de 20 000 euros pour financer les expertises scientifiques nécessaires à étayer ses demandes. Cette somme sera financée par une fondation et des donateurs privés.
Les « intérêts économiques » d’un « autre groupe de ­citoyens »
Aux Etats-Unis, vingt et un enfants et adolescents, aujourd’hui âgés de 10 à 21 ans et majoritairement résidents dans l’Oregon, ont déposé en 2015 un recours contre le gouvernement fédéral avec le soutien de l’association environnementaliste américaine Our Children’s Trust. Les requérants invoquent la violation de la doctrine...
LE MONDE ,oct.2018,Par Patricia Jolly,suite,Article-15 oct. 2018,link-lien

ARCHIVES.Marjan Minnesma, justicière du climat aux Pays-Bas
Du 1er au 29 novembre, cette militante écologique a parcouru 500 km à pied, jusqu’au site de la COP21, pour participer activement aux débats sur le climat.
Marjan Minnesma ne manquera pas le rendez-vous de la COP21 à Paris. Elle est même partie avec un mois d’avance, d’Utrecht, aux Pays-Bas. Le temps d’arriver à pied. Son « climate miles » – 500 km de marche du 1er au 29 novembre – est la dernière action en date de cette militante écologiste, fondatrice de l’ONG Urgenda (Urgence). Depuis vingt-cinq ans,la Néerlandaise se bat pour accélérer la transition vers un modèle de société durable, prônant une économie circulaire et la généralisation des énergies renouvelables. « Le changement climatique est le problème du siècle », clame-t-elle.
Son association a fait le tour des médias quand, en avril, elle a attaqué en justice le gouvernement des Pays-Bas, avec près de 900 plaignants, pour son inaction dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Elle a gagné : en juin, la Cour de justice de La Haye a jugé insuffisante la politique néerlandaise, qui mènerait à une réduction d’émissions de 17 % en 2020, et ordonné à l’Etat une réduction de 25 % d’ici à 2020 par rapport aux niveaux de 1990, afin de « contrer le danger imminent causé par le changement climatique ». « Un verdict merveilleux », commente Mme Minnesma.
Un « climate case » 
Depuis, les Pays-Bas – très ­exposés aux effets du réchauffement et à la montée des eaux, avec deux tiers du territoire ­situés sous le niveau de la mer – se sont engagés, en vue de la COP21, à réduire leurs émissions de 40 % d’ici à 2030. Si le gouvernement de La Haye a promis de tenir compte du jugement du « climate case », il a annoncé, en septembre, son intention de faire appel, inquiet de « l’ampleur du contrôle des juges sur les politiques futures de l’Etat ».
Car cette décision de justice pourrait faire jurisprudence. Pour l’avocat néerlandais Roger Cox, auteur de Revolution Justified (ExpertBoek, non traduit en français) qui a inspiré cette action, c’est « la première fois dans le monde qu’un tribunal estime que la politique climatique d’une nation est inadéquate et illégale, et ordonne à un Etat de l’améliorer ». Or, selon lui, qui mieux qu’un tribunal peut évaluer des preuves – en l’occurrence celles de la responsabilité de l’homme dans le changement climatique en cours –, ou protéger les citoyens d’un danger – celui causé par les impacts du réchauffement sur nos sociétés ?
De fait, les cas de justice climatique se multiplient. En Belgique, l’association Klimaatzaak (Action pour le climat) a engagé un procès en avril contre les autorités pour politique climatique négligente. Aux Etats-Unis, de jeunes Américains, estimant que leur génération va pâtir du changement climatique, ont lancé des procédures administratives ou judiciaires contre les Etats et le gouvernement fédéral. En mars, des juges et experts du monde entier ont adopté les « principes d’Oslo », ­affirmant que le droit, en l’état, pourrait obliger les Etats et de grandes entreprises à rendre des comptes sur le climat.
L’action légale est cependant une option parmi d’autres pour Marjan Minnesma. En 2010, elle a organisé avec Urgenda la première initiative d’achat groupé de panneaux solaires pour des particuliers – 50 000 unités achetées d’un coup, faisant baisser leur prix de 30 %. Elle a aussi introduit aux Pays-Bas la première voiture électrique produite en série.

Cette mère de trois adolescents, qui a d’abord travaillé sur des ­projets d’énergies renouvelables en Europe centrale avec le gouvernement néerlandais, puis comme directrice de campagne à Greenpeace, contribue activement au climat. « Je conduis une voiture électrique, je mange peu de viande et recycle un tas de choses », assure-t-elle.
LE MONDE ,oct.2018 à 21h48 ,Par Patricia Jolly,suite  article, link-lien

TUNISIE.
Changements climatiques : 36.000 emplois perdus à l'horizon 2050
Trente six mille emplois (36 000) seront perdus à l’horizon 2050 en Tunisie, dans les secteurs de l’agriculture et le tourisme, sous l’effet des changements climatiques. «Ces pertes sont le résultat de la vulnérabilité du littoral tunisien.
L’élévation du niveau de la mer de 30 à 50 cm conduira certainement à divers impacts socio-économiques directs et indirects», a souligné le ministre des Affaires Locales et de l’Environnement, Riadh Mouakher, lors d’une rencontre, organisée mardi, par le PNUD, sur la planification et la résilience côtière.
"L'une de nos urgences aujourd'hui est de rechercher les moyens les plus efficaces pour remédier à la dégradation des écosystèmes côtiers vulnérables à cause de la pression des changements climatiques", a déclaré le ministre à cette occasion.
Dans le secteur de l’agriculture, le ministère de l’Environnement prévoit une perte par submersion d’environ 16.000 hectares de terres agricoles dans les zones côtières basses et d’environ 700.000 hectares de zones bâties.
Pour le tourisme, les changements climatiques engendreront la dégradation de l’activité des hôtels front mer, d’une capacité totale d’environ 30000 lits, à cause du retrait des plages et aussi des infrastructures portuaires et littorales.
Les pertes en capital productif engendrées par ces dégâts s’élève à environ 2 milliards US$ (environ 5,6 milliards de dinars tunisiens). Les pertes en production annuelle sont estimées à environ 0,5% du PIB actuel, provenant essentiellement du tourisme (55%) et de l’agriculture (45%).
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Les changements climatiques feront perdre à la Tunisie 36 mille emplois
Article-Economiste Maghrebin-10 oct. 2018, link-lien1  link-article2-lien2

Tunisie.
La Tunisie soumettra à la COP24 des mesures de réduction du gaz à effet de serre
La Tunisie soumettra à la COP24 des mesures de réduction du gaz à effet de serre
Le ministère tunisien de l'Environnement et des Affaires locales prépare actuellement des mesures de réduction du gaz à effet de serre qu'il soumettra à la prochaine Conférence annuelle de l’ONU sur les changements climatiques prévue en décembre prochain en Pologne, a affirmé Mohamed Zmerli, chargé du dossier climat au ministère.
"Il s’agit d’un portefeuille de projets à soumettre au Fonds Vert pour le Climat (FVC), une plate-forme de financement mondiale pour réduire les gaz à effet de serre (GES) dans les pays en développement et aider les pays vulnérables à s’adapter aux impacts inévitables du changement Climatique", a expliqué Zmerli.
La Tunisie s’est engagée, dans le cadre de l’Accord de Paris (2012), à réduire l’intensité carbone de 41% à l’horizon 2030 et à porter la part des énergies renouvelables dans la production nationale de l’électricité, de 3% à environ 30% à l’horizon de 2030.
Soulignons que le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) vient de publier son rapport spécial sur le réchauffement climatique à 1,5 ° C, par rapport à l’époque préindustrielle.
Dans ce rapport de 400 pages, les experts climat de l'ONU (GIEC) estiment que le monde devra engager des transformations "rapides" et "sans précédent", s'il veut limiter le réchauffement climatique à 1,5° C, mettant en garde contre des risques accrus au-delà de ce seuil.
Le réchauffement climatique augmente de 0,17°C par décennie depuis 1950. Ainsi, au rythme actuel, le monde connaîtrait une hausse de 1,5°C de la moyenne des températures d’ici à 2040 et cette augmentation des températures "accroît le risque de changements profonds voire irréversibles, comme la perte de certains écosystèmes", préviennent les experts.
Publié par: Maroc diplomatique ,08 octobre, 2018,suite,article

USA.
Réchauffement climatique : l'appel des entrepreneurs à  Donald Trump
640 entreprises et investisseurs dont Nike, L'Oréal ou Danone interpellent Donald Trump sur le réchauffement climatique alors que le président élu a pour ..
suite,10.10.2018 , lien-link

Climat : comment les Américains s'organisent pour lutter contre la politique de Trump
Plusieurs coalitions dans la société civile se sont formées pour atteindre l'objectif signé à l'accord de Paris, malgré le retrait des Etats-Unis décidé par Donald Trump.
Lorsque  Jerry Brown, le gouverneur de Californie , a pris la parole pour inaugurer la « Climate Week » lundi dernier à New York, la salle était comble, les applaudissements (déjà) bruyants. « La Californie aura atteint 100 % d'énergies renouvelables d'ici 2045 et 60 % d'ici 2030 », a martelé le septuagénaire charismatique, acclamé par le public. A l'initiative du récent  Sommet de San Francisco , avec l'ancien maire de New York Michael...
Sep 28, 2018 - L'annonce du retrait de l'accord de Paris par Donald Trump a .... en plus d'Américains expérimentent les réalités du changement climatique »
Usa.HELENE GULLY 28/09/2018, lien-link

SOMMET-MONDIAL,Le 13/09/2018
Climat : des engagements pour combler le retard des Etats-nations...
Enjeux internationaux
Les initiatives de gouverneurs, de municipalités et d'entreprises américaines se multiplient pour contrer les politiques anti-environnementales de Donald Trump. Elles ne sont cependant pas suffisantes pour atteindre l'objectif de réduction des émissions de l'Accord de Paris.
qui s'achève ce vendredi à San Francisco avait pour objectif de montrer que les Etats-Unis continuent à lutter contre le changement climatique malgré les politiques anti-environnementales de l'administration Trump.

Sep 13, 2018 - Le Sommet mondial pour l'action climatique qui s'achève ce vendredi à ... les Etats-Unis continuent à lutter contre le changement climatique malgré les ... L'idée a pris forme après la décision de Donald Trump de se retirer de ...
LES ECHOS,  lien-link

CANADA.
Changements climatiques : à quoi ressemblera l’Ouest canadien en 2068?
Les phénomènes climatiques extrêmes vont s'intensifier d'ici la fin du siècle. Photo : Radio-Canada
Feux et inondations. Sécheresse et pluies torrentielles. Océan acide et réserve d'eau douce en péril. De Winnipeg à Vancouver, les scientifiques projettent des scénarios de films catastrophes pour les provinces de l'Ouest canadien.
Un article de Nafi Alibert
« Chaque province et chaque territoire est menacé », prévient Ian Mauro, le codirecteur du Centre climatique des Prairies.
Depuis 10 ans, ce chercheur rattaché à l’Université de Winnipeg décortique les données climatiques du passé pour prédire le futur.
Il n’y a pas d’échappatoire.
Ian Mauro, codirecteur du Centre climatique des Prairies
Alors, à quoi ressemblera la réalité de ceux qui vivent dans l’Ouest canadien dans 50 ans?
« Le Manitoba, la Saskatchewan et l’Alberta seront impactés d’une façon similaire », poursuit Ian Mauro. « En tant que province côtière, la Colombie-Britannique connaîtra des défis qui lui seront uniques. »
Ça va chauffer
Quarante-cinq degrés Celsius à Regina et Winnipeg, 42°C à Calgary, 37°C à Vancouver. C’est à ces températures caniculaires que les journées les plus chaudes feront monter le mercure dans un demi-siècle, selon les prévisions du Centre climatique des Prairies.
Article-10 oct. 2018, link-lien

MONDE-FUTUR
 Entre 1,5 ou 2 °C, des changements climatiques bien différents
Lundi 8 octobre, le Giec a remis son rapport sur les impacts d’un réchauffement de 1,5 °C sur le climat. Les experts appellent à des actions rapides et massives, car les engagements ne permettent pas d’atteindre cet objectif.
Sur le climat, chaque État a pris des engagements pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Mais ceux-ci ne permettent pas d’atteindre l’objectif d’un réchauffement limité à 1,5 °C. Si rien n’est fait, le thermomètre pourrait afficher 3 °C de plus d’ici à 2100. Ces quelques degrés d’écart feront-ils une grande différence?? Oui?!
Si le réchauffement est limité à 1,5 °C, l’Arctique sera libre de glace un été par siècle. S’il atteint 2 °C, ce phénomène aura lieu un été par décennie.
Le risque d’inondations sera multiplié par deux avec une hausse de 1,5 °C, tandis qu’il sera multiplié par trois si rien n’est fait. Cette différence de 0,5 °C représente aussi 10 centimètres d’élévation du niveau de la mer, ce qui permettrait de préserver certaines régions côtières.
Du côté de la biodiversité, 6 % des insectes, 8 % des plants et 4 % des vertébrés perdraient leur habitat avec un réchauffement limité à 1,5 °C. Une perte importante, mais qui pourrait être doublée si le réchauffement atteint 2 °C. Deux fois plus de régions seraient aussi touchées par un changement d’écosystèmes.
Enfin, si le réchauffement atteint le triste record 2 °C, tous les coraux disparaîtront d’ici à 2100.
Audrey Dufour.Article-08 oct. 2018,  link-lien

Et aussi
 Le pergélisol, aussi appelé permafrost, soulève un cercle vicieux pour le réchauffement...

TERRE.
Le changement climatique va redessiner la carte ...
 La production agricole est menacée dans plusieurs régions du monde. Le commerce international peut jouer un rôle clef...
Le changement climatique va redessiner la carte alimentaire mondiale
La production agricole est menacée dans plusieurs régions du monde. Le commerce international peut jouer un rôle clef pour nourrir la planète, dit la FAO.

MURYEL JACQUE.Article-Sep 17, 2018 ,link-lien

Changement climatique : est-il trop tard pour agir
Les Echos Vidéo
Un demi-degré en moins, et le sort de la planète ne serait plus aussi anxiogène.
Article-11 oct. 2018,link-lien

TERRE.
"Le réchauffement climatique commence à être dangereux"
   Les jeunes peuvent s’attendre à vivre des températures allant jusqu’à 55°C en Belgique. Le climatologue français Jean Jouzel plaide pour un sursaut dans la lutte contre le réchauffement.
La Belgique peut s’attendre à des pics de températures allant jusqu’à 55°C dans la deuxième partie du siècle si rien de significatif n’est fait pour accélérer la lutte contre le réchauffement, prévient Jean Jouzel. L’Europe, souligne le climatologue français, ne sera pas épargnée par les événements extrêmes liés à la montée des températures, à l’image des feux de forêts observés cette semaine en Scandinavie et en Grèce. En Belgique, un record de 34,6 °C a été atteint vendredi à Uccle, soit la température la plus élevée jamais mesurée un 27 juillet.
Les jeunes peuvent s’attendre à vivre des températures allant jusqu’à 55°C en Belgique. Le climatologue français Jean Jouzel plaide pour un sursaut dans la lutte contre le réchauffement.
La Belgique peut s’attendre à des pics de températures allant jusqu’à 55°C dans la deuxième partie du siècle si rien de significatif n’est fait pour accélérer la lutte contre le réchauffement, prévient Jean Jouzel. L’Europe, souligne le climatologue français, ne sera pas épargnée par les événements extrêmes liés à la montée des températures, à l’image des feux de forêts observés cette semaine en Scandinavie et en Grèce. En Belgique, un record de 34,6 °C a été atteint vendredi à Uccle, soit la température la plus élevée jamais mesurée un 27 juillet.
Jean Jouzel est climatologue depuis cinquante ans – il a commencé sa thèse en 1968. Il a pris la vice-présidence du groupe scientifique du Giec (Groupe d’experts de l'ONU sur l’évolution du climat) en 2002, l’année où Jacques Chirac clamait : "Notre maison brûle et nous regardons ailleurs". Il déplore aujourd’hui "l’égoïsme" d’une société qui ne diminue pas ses émissions de gaz à effet de serre et laisse le soin à ses enfants de trouver des solutions.
Peut-on affirmer sans équivoque que le point commun des feux de forêts observés en Europe cette semaine est le réchauffement climatique?
Aussi bien en Scandinavie qu’en Grèce, ces feux de forêts sont liés à des températures largement plus élevées que les moyennes d’une deuxième quinzaine de juillet. En Suède il y a eu des températures largement au-delà de 30°C, y compris au-delà du cercle polaire. Ces records s’inscrivent tout à fait dans un contexte de réchauffement climatique. Mais pour le climatologue, ce qui est pertinent c’est plutôt la succession d’années chaudes en moyenne à l’échelle globale. Les cinq dernières années ont été les plus chaudes qu’on ait jamais connues, et sur les six premiers mois de l’année, 2018 est la troisième année la plus chaude. Quand la température moyenne augmente, il est normal qu’il y ait des régions où les records de températures sont battus, avec des conséquences sur les feux de forêts.

Et cette tendance devrait s’accélérer dans les années qui viennent en Europe: vous évoquez des températures pouvant aller jusqu’à 55°C dans l’est de la France.
Et en Belgique également. Actuellement, en France, les températures records n’excèdent pas 43°C. À horizon 2025-2030, ces records risquent d’augmenter de 2 à 3°C, ce qui est loin d’être négligeable. Puis, si la tendance d’un réchauffement global important se poursuit, pour gagner 3° à 4°C (en moyenne sur l’ensemble de la planète par rapport au début de l’ère industrielle, NDLR), les températures records explosent littéralement, puisqu’elles peuvent atteindre jusqu’à 55°C sur l’est de la France. L’article de mes collègues de Météo France auquel je fais référence fait passer l’idée de manière très claire qu’un réchauffement moyen de quelques degrés peut se traduire par des extrêmes climatiques toujours plus extrêmes, qui vont toucher nos villes, où il y a un effet d’îlot de chaleur urbain. Nos villes, nos métropoles, comme Paris, ne sont pas préparées à de telles températures.
Ce qui ébréche l’idée selon laquelle l’Europe serait relativement épargnée par le réchauffement climatique…
Oui. C’est vrai que l’Europe est relativement privilégiée: l’Afrique est beaucoup plus vulnérable, l’Asie du Sud-Est aussi. Mais il y a une vulnérabilité de l’Europe qui n’est pas négligeable. Quand on regarde les projections de risques de feux de forêts à horizon 2050, beaucoup de régions d’Europe où le risque est pratiquement nul aujourd’hui vont devenir à risque. Y compris dans l’ouest et le centre de la France – je n’ai pas regardé pour la Belgique.
Actuellement, à peu près 5% des Européens font face à des événements climatiques extrêmes – inondations, sécheresses, canicules, élévation du niveau de la mer… Dans un cadre de réchauffement climatique important, ce seraient deux Européens sur trois qui pourraient faire face dans la deuxième partie de ce siècle à des événements climatiques extrêmes. Qui sont quand même ceux qui sont importants du point de vue des coûts associés. Ce n’est pas la température moyenne qui fait intervenir les assurances.
Actuellement en Europe, 3.000 décès par an sont attribués à des causes climatiques. Cela pourrait passer à 150.000 si on ne fait rien ou pas grand-chose pour lutter contre le réchauffement climatique. Ce sont des chiffres qui font réfléchir…
Vous êtes climatologue depuis cinquante ans. Ce que vous avez prédit se déroule sous nos yeux…
Effectivement. Je suis très proche de gens chez vous comme Jean-Pascal van Ypersele et André Berger avec qui j’ai beaucoup travaillé: on a vraiment alerté depuis une trentaine d’années sur un réchauffement climatique qui d’après nous allait venir. C’est assez remarquable: aussi bien au niveau de l’ampleur du réchauffement que des conséquences. Ce que l’on vit aujourd’hui, c’est en gros ce qu’on anticipait. Cette concordance entre la vision qu’a notre communauté scientifique et la réalité que l’on vit aujourd’hui devrait amener à réfléchir. Parce que la façon dont on envisage la deuxième partie de ce siècle et au-delà, franchement ça fait froid dans le dos.
"Si on dit en Europe que notre mode de vie n’est pas négociable, on n’y arrivera pas, c’est clair."
JEAN JOUZEL
CLIMATOLOGUE, INSTITUT PIERRE-SIMON LAPLACE
Depuis quelques années, le réchauffement est perceptible et commence à être dangereux. La Scandinavie est un exemple: à un moment on entendait: "Oui mais les Suédois vont être contents avec le réchauffement climatique". Eh bien aujourd’hui ils ne le sont pas. Et ça, c’est pour un degré de réchauffement. Ce qu’on a du mal à faire comprendre, c’est que deux ou trois degrés supplémentaires, c’est un monde complètement différent. Il faut agir tout de suite si on veut éviter aux jeunes d’aujourd’hui d’avoir à faire face à des conditions qui seront largement désagréables, et dans certains cas catastrophiques. Il y a un moment où l’adaptation deviendra très difficile.
L’objectif de l’Accord de Paris est de limiter le réchauffement à 2 voire 1,5°C. Un rapport très attendu du Giec doit éclairer sur la voie à suivre pour y parvenir. À quoi doit-on s’attendre?
Il y a des études qui sont claires: pour être capable de rester en deçà de 2°C, et a fortiori encore plus de 1,5°C, il faut trouver un moyen de pomper du CO2 de l’atmosphère… Il faudrait diminuer par trois nos émissions d’ici 2050, atteindre la neutralité carbone dans la deuxième partie de ce siècle. Malheureusement on est bien en deçà des objectifs de l’Accord de Paris actuellement. Par exemple, en France, les émissions ont augmenté entre 2016 et 2017 alors qu’il faudrait qu’elles diminuent. Et l’Agence internationale de l’Énergie nous dit que d’ici 2040 les émissions de CO2 liées aux combustibles fossiles vont continuer à augmenter. Ca n’incite pas à l’optimisme.

Ma génération laisse aux jeunes d’aujourd’hui un monde auquel il sera difficile de s’adapter en leur demandant de trouver les moyens pour couper du CO2 de l’atmosphère. Donc nous, allègrement, on va continuer d’en émettre, et puis voilà, on leur demande de se débrouiller. C’est extrêmement égoïste. Même pas seulement par rapport aux générations futures: les gens qui sont sur les bancs d’école seront là évidemment dans la deuxième partie de ce siècle.
L’objectif "1,5°C" de l’Accord de Paris, qui revient à limiter le réchauffement à un demi-degré par rapport aux moyennes actuelles, est-il encore atteignable?

Cela me semble très optimiste. Pour rester en deçà de 2°C, on n’a plus que 20 ans d’utilisation de combustibles fossiles au rythme actuel, et encore beaucoup moins pour 1,5°C. Objectif qui n’est pratiquement possible qu’en imaginant pouvoir pomper du CO2 de l’atmosphère. Ce qui est loin d’être gagné.

Pourquoi?
Le point d’achoppement actuellement, c’est notre capacité à piéger et stocker le gaz carbonique: il y a toujours des problèmes techniques, il y a aussi des problèmes d’acceptation parce qu’il faut mettre ce CO2 quelque part, et quand on parle de biomasse (les forêts stockent le CO2) il y a la concurrence avec la production alimentaire. Pour le moment la machine est bloquée parce que pour que le piégeage et le stockage du gaz carbonique se développe, il faudrait que les gens qui s’y investissent soient récompensés. Cela veut dire donner un prix au carbone. Tant qu’il n’y a pas de prix au carbone au niveau international, il y a très peu de recherche. L’Europe s’était pas mal investie il y a une dizaine d’années, mais pratiquement, les projets sont arrêtés. En particulier parce qu’il n’y a pas d’incitation financière.
"La maison brûle mais nous regardons ailleurs" disait Jacques Chirac: l’expression est-elle toujours valable?
Je continue à penser que l’Accord de Paris est une excellente base pour aller de l’avant. Mais sa force, c’était son universalité. Le retrait des États-Unis est extrêmement dommageable. La position américaine risque d’entraîner une paralysie de l’Accord, que la Russie n’a pas encore ratifié.
Quand le climatoscepticisme semblait avoir disparu, il a pris le pouvoir de la première puissance mondiale…
Je crois que dans le cas de Donald Trump et son entourage, le climat, ce n’est pas leur problème. Ils savent pertinemment que s’ils acceptent la réalité du réchauffement climatique, ça les amène à prendre des solutions dans un contexte international qu’ils abhorrent. C’est très clair: les États-Unis ne veulent absolument pas se sentir pieds et poings liés dans des accords internationaux. En gros, la lutte contre le réchauffement climatique n’est pas compatible avec l’ultralibéralisme de politiques comme celles de Donald Trump. Georges W. Bush avait déjà dit que le style de vie des Américains n’était pas négociable… C’est politique plutôt que scientifique.
Il n’y a plus de contre-arguments scientifiques pertinents aujourd’hui sur lesquels il pourrait s’appuyer?
Non. Je suis membre associé de l’Académie des Sciences aux États-Unis, dont beaucoup de membres ont signé une lettre à Donald Trump en lui demandant de ne pas se retirer de l’Accord de Paris, on n’a même pas eu de réponse… Dans les sections qui sont intéressées par ces domaines, il n’y a pas de climatosceptiques à l’Académie des Sciences des États-Unis. Donald Trump ne s’appuie ni sur son Académie ni sur des scientifiques reconnus.
À propos de scientifiques reconnus, vous avez nommé Jean-Pascal van Ypersele, qui disait récemment que s’agissant du climat "tous devraient se sentir aussi concernés que si nous étions en guerre". On en est loin.
Oui, ça concerne tout le monde. Prenez l’explosion du tourisme, en particulier basé sur le low cost: il contribue à 8% des émissions de gaz à effet de serre et est en augmentation importante… Mais en même temps, des mesures politiques sont prises. En France, la loi sur la transition énergétique est parfaitement en phase avec la lutte contre le réchauffement climatique, en prévoyant la neutralité carbone à l’horizon 2050. D’un côté nos législateurs ont fait le travail, mais de l’autre on a du mal à respecter les objectifs de CO2. Or il sera très difficile de respecter ces objectifs sans une certaine sobriété. Il faut être capable d’infléchir son mode de vie pour prendre en compte cette nécessité de lutter contre le réchauffement climatique. Il ne suffit pas de progrès technologiques. Si on dit en Europe que notre mode de vie n’est pas négociable, on n’y arrivera pas, c’est clair.
Frédéric Rohart,  Journaliste ,Article-11 oct. 2018, link-lien

Monde.Le changement climatique touche aussi les investisseurs

Zone-France
Changement climatique : Impacts sur le littoral et conséquences ...
www.gip-ecofor.org › Publications › Ouvrages et dossiers spéciaux

CEE.La bière menacée par le réchauffement climatique ?
Selon une étude de scientifiques britanniques, la recrudescence des vagues de chaleur va affecter la production d'orge, ingrédient majeur du breuvage.
Que les amateurs d'ambrées, de blondes et autres ales ou lagers se préparent : la recrudescence de vagues de chaleur et de sécheresses générées par le changement climatique devrait faire régulièrement plonger la production d'orge, et avec elle celle de bière.
Les événements extrêmes affectant cette céréale devraient rendre la boisson alcoolisée la plus populaire au monde plus rare, et plus coûteuse, indique une étude publiée lundi.
« Une baisse de la production mondiale d'orge c'est une baisse encore plus grande de la production d'orge consacrée à la bière, » explique Dabo Guan, professeur en économie du changement climatique à l'université d'East Anglia (Grande-Bretagne), relevant que « les cultures de haute qualité sont encore plus sensibles ».
Seule l'orge de la meilleure qualité (soit moins de 20 % de l'orge mondiale) est consacrée à la production de bière, le reste servant notamment à nourrir les animaux d'élevage.
Si le réchauffement se poursuit au rythme actuel, les événements majeurs (sécheresse + vague de chaleur d'une sévérité historique) frapperont au cours de ce siècle une des grandes régions de culture au moins une fois par an, entraînant une chute de 16 % de la production mondiale de bière. Soit l'équivalent de ce qui est bu en un an aujourd'hui aux États-Unis, ont calculé les chercheurs dans leur étude publiée dans Nature Plants.
Les prix, en moyenne, doubleraient à la suite de ces crises.
Dans le scénario le plus optimiste (avec fort déclin immédiat des émissions de gaz à effet de serre, ce qui n'est pas du tout le chemin pris actuellement), moins de 20 événements extrêmes majeurs concerneraient ces zones d'ici 2100, réduisant la production mondiale de bière de 4 % et relevant les prix de 15 %.
Certains pays seront particulièrement touchés, note l'étude. Dans le top 20 des régions consommatrices (par habitant) figurent aujourd'hui les pays européens, les États-Unis, la Nouvelle-Zélande, l'Australie.
Les principaux exportateurs d'orge sont l'Australie, la France, la Russie, l'Ukraine, l'Argentine, suivis d'autres pays d'Europe. Les grands importateurs sont la Chine, l'Arabie saoudite et l'Iran, suivis des trois grands brasseurs que sont les Pays-Bas, la Belgique et le Japon.
Dans un monde où le climat promet aussi de réduire la productivité et la valeur nutritionnelle du blé, du maïs ou encore du riz, l'orge pourrait en outre être consacrée prioritairement à des usages alimentaires. 
« Le changement climatique pourrait bien réduire la disponibilité, la stabilité et l'accès aux produits "de luxe" », souligne M. Guan. « Quand un événement extrême survient, le rendement de toutes les cultures décline. Les pays pauvres, l'Inde, l'Afrique... devront s'interroger sur leur sécurité alimentaire.
suite,  article1-link,,LES ECHOS, article2-link       

AGRO-NEWS
Adaptation du maïs au changement climatique et augmentation des  rendements. Ces résultats sont publiés le 1er octobre 2018 ..

Adaptation du maïs au changement climatique et augmentation des rendements
Adaptation au changement climatique du maïs: exploiter la diversité génétique du maïs pour augmenter les rendements.
Plusieurs simulations prévoient que le réchauffement climatique diminuera les rendements, mais elles sont basées sur le fait que les agriculteurs de 2050 utiliseront les mêmes variétés qu'aujourd'hui. Or, la profession sème actuellement des variétés de maïs de plus en plus tardives pour contrebalancer l'effet du réchauffement climatique. En se basant sur les pratiques et les savoirs professionnels actuels, des mesures faites en conditions réelles sur plusieurs sites, et plus de 3 millions de simulations à partir de 12 modèles climatiques, les chercheurs de l'Inra montrent que l'exploitation de la diversité génétique de la floraison du maïs permettrait l'adaptation au changement climatique et l'augmentation des rendements. Ces résultats sont publiés le 1er octobre 2018 dans la revue PNAS.
Les simulations qui prévoient que le réchauffement climatique diminuera les rendements considèrent que les agriculteurs de 2050 utiliseront les mêmes variétés qu'aujourd'hui. Ce ne sera pas le cas: les agriculteurs sèment actuellement des variétés de plus en plus tardives pour contrebalancer l'effet du réchauffement climatique qui, sinon, raccourcirait la durée semis-récolte, la photosynthèse cumulée et, finalement, le rendement. Chez le maïs, la durée semis-récolte est liée à la date de floraison, et elle est contrôlée par des gènes de mieux en mieux connus. Les agriculteurs peuvent choisir 'sur catalogue' des variétés ayant la précocité qu'ils souhaitent, et s'adaptent ainsi aux variations de température entre le nord et le sud de l'Europe ou celles liées au réchauffement. Dans leur étude, les chercheurs de l'Inra ont pris en compte ces adaptations pour analyser les impacts des changements climatiques sur le rendement du maïs en Europe.
Prendre en compte un cycle de floraison optimum
Une large variabilité génétique de floraison a été observée chez 121 génotypes maximisant la diversité au champ. Sur cette base, les chercheurs de l'Inra ont construit un modèle pour calculer la durée de cycle qui maximise le rendement en 59 sites européens lors des 36 dernières années. Cette durée est plus longue au sud qu'au nord de l'Europe, mais est réduite par la sécheresse: il vaut mieux un cycle plus court les années sèches pour garder de l'eau du sol jusqu'à la récolte. D'après les statistiques européennes, les agriculteurs en chaque site utilisent des variétés proches des optimums simulés.
Le rendement augmente si les agriculteurs exploitent la variabilité génétique de la floraison
Les scientifiques ont ensuite considéré que les agriculteurs de 2050 continueront à utiliser les règles de choix de variétés qu'ils utilisent actuellement avec succès, et que les sélectionneurs pourront continuer à fournir les variétés correspondantes. Trois millions de simulations ont calculé les rendements en 2050 pour des variétés ayant une large gamme de durées de cycle dans chaque site, dans 12 scenarios de réchauffement, avec plusieurs hypothèses pour les pratiques culturales et pour la réponse à la concentration en CO2. Les rendements prévus baissent avec le changement climatique s'ils sont simulés avec les variétés et les pratiques d'aujourd'hui, mais augmentent si les agriculteurs continuent à bien exploiter la variabilité génétique de la floraison comme ils le font actuellement.
La diversité génétique permet l'adaptation au changement climatique
Cette étude montre que la diversité génétique permet une adaptation au changement climatique et que les agriculteurs et les sélectionneurs ont cette capacité d'adaptation, qui doit être prise en compte dans les études d'impact des changements climatiques. Il ne faut pas en déduire que les changements climatiques sont favorables: l'étude n'analyse pas d'autres effets néfastes des changements climatiques comme l'apparition de nouvelles maladies ou la fréquence d'épisodes climatiques extrêmes (inondations ou tempêtes).
Note:
Ces travaux ont été réalisés dans le cadre du projet ANR-PIA Amaizing (https://amaizing.fr/), qui vise à valoriser la variabilité génétique du maïs
Techno-science-11 oct. 2018-changement climatique  maïs ,Isabelle le 11/10/2018
Article-10 oct. 2018,Source: INRA,  link-lien

MONDE.
Changement climatique
Oxfam : « La hausse des températures fera basculer des millions de personnes en Afrique dans la pauvreté et la faim »
Oxfam appelle les gouvernements à agir rapidement
« Les changements climatiques ont « mis le feu » à notre planète, des millions d’individus en ressentent déjà les effets »
« Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a publié aujourd’hui un rapport détaillant les progrès et voies possibles pour limiter le réchauffement global à 1,5 degré Celsius.
Réagissant au rapport, M. Apollos Nwafor, directeur panafricain chez Oxfam International, a déclaré :
« Les changements climatiques ont « mis le feu » à notre planète, des millions d’individus en ressentent déjà les effets et le GIEC vient juste de montrer que les choses pourraient nettement empirer. Fixer la limite à 2 degrés constituerait une sentence de mort pour les habitants dans de nombreuses régions d’Afrique. Plus vite les gouvernements se rallieront à la révolution des énergies renouvelables et œuvreront à protéger les communautés à risque, plus grand sera le nombre de vies et d’existences épargnées.
« Une Afrique plus chaude est une Afrique qui souffre davantage de la faim. Aujourd’hui, avec seulement 1,1 degré de réchauffement au niveau global, les récoltes et le bétail à travers la région sont touchés et la faim progresse [1], les cultivatrices pauvres avec des petites surfaces dans les zones rurales faisant partie des populations les plus touchées. À partir de là, les choses ne font qu’empirer.
« Ne rien faire de plus et se contenter de respecter les engagements pris dans le cadre de l’Accord de Paris condamne le monde à un réchauffement de 3 degrés. Les dégâts infligés à notre planète et à l’humanité prendraient une trajectoire exponentielle vers le pire et l’irréparable.
« Rien de cela n’est inévitable. Ce qui nous donne de l’espoir, c’est que certains des pays les plus pauvres et émettant le moins sont dorénavant en tête de la lutte pour la protection du climat. Nous sommes passés d’une époque « vous d’abord » à une époque « suivez mon exemple » - il est temps pour le monde riche de suivre ce chemin-là.
« Oxfam appelle à des financements accrus, responsables et transparents en faveur du climat de la part des pays riches, des financements qui aident les petits exploitants agricoles, en particulier les femmes, à réaliser leurs droits à la sécurité alimentaire et à la justice climatique.
« Alors que le temps nous est compté, il est encore possible de limiter le réchauffement à 1,5 degré. Nous devons rejeter toute fausse solution, comme les investissements fonciers à grande échelle qui impliquent de chasser de leurs terres des petits exploitants agricoles pour laisser la place à la culture du carbone et, au lieu de cela, nous devons travailler à stopper l’utilisation des combustibles fossiles, en commençant par arrêter la construction de nouvelles centrales électriques au charbon partout dans le monde. »
Impacts climatiques en Afrique
Les catastrophes naturelles comme les sécheresses et les inondations ont empêché le développement du continent africain. Les fluctuations de la production agricole à cause des variations climatiques, ainsi que des systèmes agricoles inefficaces, provoquent une insécurité alimentaire, l’un des plus évidents indicateurs de la pauvreté. Le phénomène El Niño de 2016, qui a été renforcé par les effets du changement climatique, a mis à mal la production agricole pluviale et mis plus de 40 millions d’africains en situation d’insécurité alimentaire. En l’absence d’action urgente pour réduire les émissions mondiales, la fréquence des chocs et stress climatiques en Afrique devrait augmenter fortement.
• Le 5 juillet dernier, l’Afrique a très probablement enregistré son record de température fiable le plus élevé à Ouargla, dans le Nord de l’Algérie, avec 51,3 °C (124,3°F) [2].
• Un nombre grandissant de preuves montre que des températures plus élevées liées au changement climatique ont aggravé la sécheresse et la catastrophe humanitaire en Afrique de l’Est, dont la sécheresse de l’an dernier qui a amené plus de 13 millions de personnes à se retrouver dans une situation alimentaire dangereuse [3].
• Même avec 1,5 degré de réchauffement, les impacts climatiques en Afrique de l’Ouest seraient dévastateurs. Les rendements du blé pourraient chuter de 25 pour cent [4], et une hausse de 1,5 degré des températures pourrait faire de Lagos, au Nigeria, une nouvelle ville souffrant de stress thermique, comme New Delhi en Inde [5].
• En Afrique sub-saharienne, 1,5 degré de réchauffement d’ici les années 2030 pourrait faire qu’environ 40 pour cent des zones actuelles de culture du maïs ne seraient plus adaptées aux variétés actuelles, et des impacts négatifs importants sur la convenance du sorgho sont prévus. Avec un réchauffement inférieur à 2 degrés d’ici les années 2050, la production agricole totale pourrait être réduite de 10 pour cent [6].
• À 2 degrés de réchauffement, des chaleurs extrêmes jamais connues auparavant pourraient affecter 15 pour cent de la superficie territoriale de l’Afrique sub-saharienne à la saison chaude [7], provoquant des décès et compromettant la capacité des agriculteurs à produire des cultures.
• Si la température globale augmente de plus de 2 degrés avant la fin du siècle, d’ici 2050 les températures diurnes en Afrique du Nord (et au Moyen-Orient) pourraient atteindre 46 degrés les jours les plus chauds, une situation potentiellement mortifère [8]. »
Témoignages, 8 octobre 2018 link-lien

Afrique du Nord.10oct-2018
L’Afrique est fortement menacée par la faim avec la hausse des températures.
La hausse des températures fera basculer des millions de personnes en Afrique dans la pauvreté et la faim si les gouvernements n’agissent pas rapidement, avertit, lundi à Nairobi, OXFAM international, confédération composée de 20 organisations indépendantes de même sensibilité qui agissent «contre les injustices et la pauvreté».
Réagissant au rapport publié ce jour par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) détaillant les progrès et voies possibles pour limiter le réchauffement global à 1,5 degré Celsius, le directeur panafricain chez Oxfam International, M. Apollos Nwafor, a tiré la sonnette d’alarme en soulignant que les changements climatiques ont « mis le feu » à notre planète, des millions d’individus en ressentent déjà les effets et le GIEC vient juste de montrer que les choses pourraient nettement empirer.
Fixer la limite à 2 degrés constituerait une sentence de mort pour les habitants dans de nombreuses régions d’Afrique. Plus vite les gouvernements se rallieront à la révolution des énergies renouvelables et œuvreront à protéger les communautés à risque, plus grand sera le nombre de vies et d’existences épargnées, a-t-il dit.
« Une Afrique plus chaude est une Afrique qui souffre davantage de la faim. Aujourd’hui, avec seulement 1,1 degré de réchauffement au niveau global, les récoltes et le bétail à travers la région sont touchés et la faim progresse, les cultivatrices pauvres avec des petites surfaces dans les zones rurales faisant partie des populations les plus touchées. À partir de là, les choses ne font qu’empirer », a ajouté M. Nwafor, cité par un communiqué d’Oxfam international.
« Ne rien faire de plus et se contenter de respecter les engagements pris dans le cadre de l’Accord de Paris condamne le monde à un réchauffement de 3 degrés. Les dégâts infligés à notre planète et à l’humanité prendraient une trajectoire exponentielle vers le pire et l’irréparable », a-t-il encore avertit.
Il a réitéré , dans ce cadre, les appels lancés par Oxfam à des financements accrus, responsables et transparents en faveur du climat de la part des pays riches, des financements qui aident les petits exploitants agricoles, en particulier les femmes, à réaliser leurs droits à la sécurité alimentaire et à la justice climatique.
Les catastrophes naturelles comme les sécheresses et les inondations ont empêché le développement du continent africain. En l’absence d’action urgente pour réduire les émissions mondiales, la fréquence des chocs et stress climatiques en Afrique devrait augmenter fortement.
Le 5 juillet dernier, l’Afrique a très probablement enregistré son record de température fiable le plus élevé à Ouargla, dans le Nord de l’Algérie, avec 51,3°C .
Un nombre grandissant de preuves montre que des températures plus élevées liées au changement climatique ont aggravé la sécheresse et la catastrophe humanitaire en Afrique de l’Est, dont la sécheresse de l’an dernier qui a amené plus de 13 millions de personnes à se retrouver dans une situation alimentaire dangereuse.
Article-10 oct. 2018,link-lien
https://www.agrimaroc.ma/hausse-temperatures-menace-continent-africain/
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Afrique du Nord.Axes d'action du Maroc contre le changement climatique
4C Maroc: Centre de Compétences Changement Climatique du Maroc
Le centre de compétences du changement climatique permettra au Maroc de mieux mettre en œuvre et perfectionner sa politique nationale en matière de ...
Les changements climatiques sont devenus aujourd'hui un domaine d'études et de recherches prioritaire à l'échelle internationale vu leurs impacts étendus
Les changements climatiques au Maroc réf. PreventionWeb,Article-10 oct. 2018  link-lien
Article2-10 oct. 2018  link-lien

Maroc.
Benguérir : L’adaptation aux changements climatiques au cœur d’une conférence
L’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) organise les 26 et 27 octobre 2018 à Benguérir, une Conférence Internationale sur les métriques et techniques de l’adaptation aux changements climatiques, pour l’eau, l’agriculture et les villes résilientes.
Cet événement, organisé en collaboration avec le Centre de Compétences Changement Climatique du Maroc (4C Maroc), la Commission Economique et Sociale des Nations Unies pour l’Asie du sud-ouest (UN ESCWA), le Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC) et l’Agence Allemande de Coopération Internationale (GIZ), réunira pendant deux journées, des experts, des économistes, des universitaires, des représentants d’organisation internationales, des groupes de réflexion, des acteurs des secteurs de l’eau et de l’agriculture, ainsi que des représentants des collectivités territoriales et de la société civile, pour faire avancer le débat scientifique sur la question de l’adaptation au changement climatique et des méthodes de suivi et évaluation.
La conférence sera par ailleurs honorée par un panel de représentants et d’experts de haut niveau du Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC) qui présentera, sous l’angle de l’adaptation, les conclusions et les résultats du rapport spécial sur 1,5 degré rendu public début octobre 2018.
L’adaptation est désormais reconnue comme un moyen important et inévitable d’assurer la préservation et le développement de divers secteurs socioéconomiques sensibles au climat.
Les objectifs d’adaptation établis ne peuvent cependant pas être atteints sans des techniques appropriées et des outils adéquats pour suivre et évaluer leur exactitude et leur efficacité. D’autant que les donateurs internationaux et les mécanismes de financement exigent de plus en plus des méthodes spécifiques pour évaluer le succès des activités d’adaptation.
Article-10 oct. 2018,link-lien

Maroc.
Mise en place de nouveaux systèmes agro-forestiers au Maroc
Le Maroc participe à une rencontre sur l’adaptation de l’agriculture aux changements climatiques à Lisbonne.
Un symposium a été organisé, jeudi à l’Institut supérieur de l’agronomie à Lisbonne, sous le thème « Adaptation de l’agriculture aux changements climatiques », avec la participation de chercheurs et académiciens de plusieurs pays dont le Maroc.
Intervenant à cette occasion, Karim Barkaoui, chercheur au Centre international de coopération en recherches agronomiques pour le développement (CIRAD), basé à Montpellier, et qui collabore avec des institutions de plusieurs pays, dont l’Institut agronomique et vétérinaire Hassan II (IAV), a fait un exposé sur l’agro-foresterie portant sur le fait d’associer des arbres cultivés, des arbres forestiers et cultures.
Il a passé en revue, à cette occasion, certains systèmes traditionnels qui existent depuis très longtemps au Maroc, à savoir l’association entre oliviers et cultures et oliviers et élevage, précisant que l’objet de sa recherche consiste à étudier ce genre de systèmes qui n’est pas bien pris en considération par les scientifiques, et comprendre les avantages à tirer de l’association entre arbres et cultures, d’un point de vue d’usage d’eau et d’adaptation aux changements climatiques.

L’agro-écologue a présenté, à cette occasion, des axes de recherches que « nous sommes en train de développer avec l’IAV et l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) sur des terrains au Maroc ».
Il a expliqué que ces axes portent sur la conception et la mise en place de nouveaux systèmes agro-forestiers mélangeant l’olivier avec d’autres cultures, oliviers avec orge, fèves, pois chiches ou lentilles, mais aussi l’olivier avec des cultures à destination fourragère.
Quant au directeur adjoint de la recherche scientifique et formation doctorale à l’IAV, Mohamed Bouslikhane, il a indiqué, dans une déclaration à la MAP, qu’au delà des échanges scientifiques et de points de vue entre différents intervenants, l’objectif visé consiste à inciter à la participation au programme PRIMA (partenariat pour la recherche et l’innovation dans l’espace méditerranéen).
Ce programme, a-t-il dit, commence à prendre place dans cette région, impliquant différents chercheurs de plusieurs pays, dans un cadre de collaboration autour de thématiques importantes portant notamment sur les aspects liés à l’agriculture et aux changements climatiques.

Il a ajouté que pour faire face aux problèmes liés aux changements climatiques, une collaboration régionale, fructueuse et durable s’avère indispensable.
Agriculture Maroc-Oct 1, 2018,suite,link

Le Maroc affirme son soutien à l’initiative « Triple A »
Le Maroc est résolument engagé pour mobiliser l’appui et le soutien attendu à l’initiative « Triple A ».
Le Maroc demeure résolument engagé, sous les Hautes Orientations Royales, pour mobiliser l’appui et le soutien attendu à l’initiative « Triple A », auprès des bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux mais également privés, a réaffirmé, lundi à New York, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita.
Le ministre, qui s’exprimait lors d’une table ronde aux Nations Unies sur « l’Initiative africaine de l’adaptation » visant à mobiliser le soutien en faveur de l’Afrique pour faire face aux effets du changement climatique, a rappelé que l’Initiative Triple A a été lancée sous le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Que Dieu L’assiste, à l’occasion de la COP 22 et du Sommet de l’action, qui a réuni les Chefs d’Etat africains à cette occasion.
Abordant le contexte du lancement de cette initiative, M. Bourita a souligné qu’elle est née du constat que les enjeux de l’agriculture africaine sont peu pris en considération dans les négociations internationales sur le changement climatique et dans l’allocation des fonds climat, relevant que l’Afrique n’a attiré à ce jour que 5 % de l’ensemble des financements liés au climat, avec seulement 4% alloués à l’agriculture, alors qu’il s’agit du continent qui souffre le plus des effets des changements climatiques.
L’Afrique, qui dispose de plus de 65 % des terres arables non cultivées dans le monde, dispose donc d’un potentiel énorme en matière de production, pour nourrir une population qui vraisemblablement doublera à l’horizon 2050, de création d’emplois, de richesses et de revenus, a-t-il soulevé.
Et le ministre de souligner que l’agriculture a un fort potentiel en matière de protection de l’environnement et de la préservation des ressources naturelles, notamment des sols, de l’eau, des forets, de la biodiversité. Elle peut donc jouer un rôle important en matière de lutte contre les changements climatiques.
L’initiative Triple A a pour objectif de renforcer la résilience de l’agriculture africaine au changement climatique, contribuer à la sécurité alimentaire en Afrique, par la promotion des pratiques d’adaptation au changement de climatique, mettre l’Adaptation de l’Agriculture Africaine au cœur des enjeux des négociations sur le climat et obtenir une répartition équitable des fonds climat, a-t-il fait savoir.
Concernant l’impact de cette initiative, le ministre a estimé qu’elle a eu un impact très positif dans la mesure où elle a permis de fédérer les décideurs politiques africains mais également d’autres parties prenantes autour de l’Adaptation de l’Agriculture Africaine.
L’Initiative AAA est soutenue par une coalition multi-parties prenantes, regroupant 33 Etats africains, 10 des principaux bailleurs de fonds multilatéraux et bilatéraux (Banque Mondiale, Fonds Vert pour le Climat, AFD, Banque Africaine de Développement, la FAO, etc.), des organisations privées et non gouvernementales ainsi que la communauté scientifique, ce qui dénote, selon M. Bourita, d’une réelle prise de conscience des enjeux de l’adaptation de l’agriculture et de l’engagement des pays africains dans ce cadre.
Pour le ministre, cette initiative AAA, est non seulement reconnue par l’Union Africaine et par son cadre de référence pour le développement agricole, le Comprehensive Africa Agriculture Development Programme (CAADP), mais elle est aussi considérée comme le volet agricole de l’Initiative pour l’Adaptation en Afrique (« AAI ») portée par l’Union Africaine.
Dans ce sens, l’Initiative AAA a permis d’inscrire l’agriculture comme secteur important dans la lutte contre les changements climatiques. Depuis la COP23, a fait observer M. Bourita, l’agriculture est devenue un sujet central des négociations climat : les Parties sont tenues de rendre compte de l’impact du changement climatique sur l’agriculture et de proposer des méthodes d’adaptation, notamment en matière de gestion des sols.
Elle répond à l’appel de l’Accord de Paris sur le changement climatique en aidant les pays africains à concrétiser la mise en œuvre de leurs Contributions Déterminées au niveau National (CDN), a-t-il noté, ajoutant que deux accords ont été signés par l’Initiative AAA afin de développer des projets agricoles résilients au changement climatique au profit de 7 pays africains dans le cadre de la mise en œuvre de leurs CDN.
M. Bourita n’a pas manqué de rappeler qu’un accord a été également signé avec la Banque mondiale d’un montant de 1 000.000 dollars US provenant du gouvernement allemand, ciblant le Maroc, le Mali et la Côte d’Ivoire. Cet accord a permis de lancer, dès novembre 2017, les études d’identification de portefeuilles de projets agricoles résilients au changement climatique au profit de ces trois pays, grâce à une expertise marocaine et internationale.
Un deuxième accord a été signé avec la Banque mondiale et l’Agence Française de Développement d’un montant d’un million d’euros, ciblant 4 autres pays africains,
suite,AgriMaroc.ma avec MAP 25/09/2018,article

Risques de catastrophes
Le Maroc souligne à Tunis la nécessité d'un engagement actif dans l'agenda onusien et régional
La fréquence et la gravité des aléas naturels dans la région arabe et africaine et leur aggravation, suite aux changements climatiques, exigent une implication active et ferme dans les agendas onusiens et régionaux s’y rapportant, outre le renforcement de la coopération et de la coordination entre les pays de la région pour une mise en œuvre optimale de ces programmes, a affirmé, vendredi dernier à Tunis, le secrétaire d'État chargé du Transport, Mohamed Najib Boulif.
M. Boulif, qui conduisait la délégation marocaine au Forum arabo-africain pour la réduction des risques de catastrophes naturelles (du 9 au 13 octobre), a souligné que cela suppose la préparation et la mise en œuvre de plans nationaux appropriés et l'adoption d'une approche globale, intégrée et prospective basée sur la prévention, outre le renforcement de la résilience des communautés et la mise en place de structures d'alerte précoce plutôt que de se contenter de la gestion des catastrophes.
Le Royaume du Maroc, eu égard à sa situation géographique et à la nature de son climat, est confronté, à l’instar des autres pays de la région, à une série de phénomènes naturels extrêmes tels que les tremblements de terre, les inondations et la sécheresse, ce qui a amené les autorités publiques à œuvrer sans relâche au fil des années pour mettre au point des mécanismes institutionnels, techniques et financiers à même de gérer et d’atténuer les risques des catastrophes, a-t-il relevé.

Mohamed Najib Boulif.LE MATIN 14 octobre 2018 ,article

AFRIQUE.
Projet de plantation de Paulownia au Maroc..dans le desert
Agriculture Maroc-Oct 10, 2018
Projet de plantation de Paulownia au Maroc
Des chercheurs projettent de planter des paulownias dans la région de Dakhla au Maroc.
Dans le cadre du projet proposé par le groupe international de scientifiques, «Trois S», visant à lutter contre les changements climatiques dans les zones arides du Maroc et à y favoriser l’agriculture, des plantations de paulownia sont prévues pour optimiser l’utilisation du CO2.
D’après M. Machnane El Ghaylany,  administrateur chargé des fonctions du directeur à la direction de la Chambre d’agriculture de la région de Dakhla,  les scientifiques de « Trois S » procéderont à « des essais sur des Paulownias, afin de généraliser prochainement cette expérience ».
Des Paulownias seront « plantés sur une importante surface du projet », déclare Jozsef Steier, un professeur hongrois membre du groupe de scientifiques de « Trois S ». Il explique également que cette méthode permettrait d’utiliser le CO2 comme fertilisant direct à ciel ouvert et de pallier ainsi « la pénurie d’eau et la baisse catastrophique des nappes phréatiques dans cette région ».
Le Paulownia est un arbre qui se développe rapidement et qui est connu pour sa grande capacité d’absorption de CO2. En effet, la plante peut capturer 86 kgs de CO2 par an et est « capable d’absorber 3 à 5 fois plus de CO2 que d’autres arbres ». Par ailleurs, l’arbre pousse facilement dans les cultures intercalaires.
Mahassine Arhazzal 10/10/2018               ,article

Maroc
Projet pilote de 25 000 ha de cultures agricoles à Dakhla
Agriculture Maroc-Oct 9, 2018
... «Trois S», a élaboré un projet visant à lutter contre les changements climatiques dans les zones arides du Maroc et à y favoriser l'agriculture.
Projet pilote de 25 000 ha de cultures agricoles à Dakhla
Des scientifiques présentent un projet d’agriculture de pointe à Dakhla.
Un groupe international de scientifiques, baptisé «Trois S», a élaboré un projet visant à lutter contre les changements climatiques dans les zones arides du Maroc et à y favoriser l’agriculture. A ce titre, un site pilote de 25.000 hectares a été choisi dans la région de Dakhla pour exécuter ce projet d’un coût total de 625 millions de dollars.
Ce groupe compte une cinquantaine de scientifiques internationaux, dont une vingtaine de marocains, annonce Telquel. Le collectif rassemble des experts en sciences nucléaires, en informatique et en agronomie. Il a été créé par le professeur hongrois Jozsef Steier. Depuis 2015, le groupe ambitionne de faire du désert un « espace vert » et vient tout juste de présenter son projet au gouvernement marocain
L’équipe a choisi la région de Dakhla pour expérimenter les résultats de leurs recherches en faveur de la lutte contre la désertification et en faveur du développement des rendements agricoles dans le Sahara.

Des mesures et des moyens technologiques concrets sont prévus pour la mise en oeuvre de ce projet, notamment, la reforestation, la pluie artificielle par laser, la condensation de l’humidité et autres.
Les experts de « Trois S » ont fait part de l’avancée de leurs travaux en marge des travaux de la 3e édition de la Foire agricole internationale de Dakhla-Oued-Eddahab,  en se réunissant pour le troisième « Sahara Scientist Summit ».
Leurs recherches s’inscrivent dans la prolongation des objectifs du premier Quadrat du Sahara vert (First quadrat of the green Sahara project’s objectives). Il s’agit d’un plan international qui a pour objectif la lutte contre la sécheresse ainsi que l’optimisation de la production agricole dans les zones désertiques.
D’après le professeur Steier, le projet expérimental, qui est sera mis en oeuvre à 50km au sud de Dakhla, « va également dans le sens des objectifs affichés par le Plan Maroc-Vert et pourrait même participer à son accélération ».
Il ajoute que le projet doit toutefois attendre « le feu vert du gouvernement ».
Mahassine Arhazzal 09/10/2018               Article
AFRIQUE.
DES VILLES MAROCAINES MENACÉES PAR LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE: 10 GESTES À ADOPTER AU QUOTIDIEN POUR ÉVITER LE PIRE
Ce n’est plus un secret pour personne, la terre va mal, et si nous persistons dans notre rythme de vie effréné, nous courrons à la vitesse grand V vers une catastrophe planétaire. Pour ralentir ce processus, chacun de nous doit y mettre du sien. Voici comment…
Une alerte rouge a récemment été lancée par le Giec, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) créé en 1988 en vue de fournir des évaluations détaillées de l’état des connaissances scientifiques, techniques et socio-économiques sur les changements climatiques, leurs causes, leurs répercussions potentielles et les stratégies de parade.
Depuis la révolution industrielle, les émissions de gaz à effet de serre générées par l'homme ont ainsi fait grimper la température mondiale de 1°C. Conséquence directe, des phénomènes météorologiques de plus en plus extrêmes. Selon le Groupement d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, il est probable que ce réchauffement atteigne 1,5 °C entre 2030 et 2052, si notre rythme actuel est maintenu, entrainant ainsi un bouleversement planétaire.
C’est en surconsommant de l’énergie au quotidien que nous provoquons des émissions de gaz à effet de serre qui contribuent au réchauffement climatique et par conséquent à la montée des eaux. La seule mobilisation des gouvernements ou des entreprises ne peut suffire à enrayer ce phénomène. Tout le monde est concerné par les effets dévastateurs de notre rythme de vie sur l’environnement. Si nous ne nous ressaisissons pas, d’ici 2100, plusieurs villes seront tout bonnement rayées de la carte, et le Maroc n’est pas épargné.
Nos confrères de Media 24 ont ainsi fait une analyse des différents scénarii possibles en se basant sur les rapports de Climate central et national geographic. Il en ressort que d’ici 2100, des villes et des régions marocaines seront presque totalement englouties, à l’instar de Dakhla, Tarfaya, Martil, Fnideq, Mdiq. «Quant aux villes de Laâyoune, Agadir, Essaouira, El Jadida, Casablanca, Mohammedia, Rabat, Kenitra, Larache, Tanger, Saïdia, [elles] perdront une bonne partie de leurs quartiers».
Voici donc 10 gestes faciles à adopter au quotidien qui feront toute la différence:
1. On modifie notre manière de se déplacer.
Pour les trajets courts, privilégiez les moyens de transports non motorisés, à l’instar de la marche, du vélo, du roller, de la trottinette ou adoptez les transports en commun: bus, trains, tramways. Pour les trajets nationaux, privilégiez le train plutôt que l’avion, qui représente un vrai fléau pour l’environnement en raison de sa consommation de kérosène et des trainées de condensation qui augmentent la formation de nuages et contribuent au réchauffement de la surface de la planète.
2. On achète certains types de voitures.
On préférera ainsi une voiture émettant peu de gaz à effet de serre. Exit les grosses cylindrées et les 4x4, surtout quand on habite en ville.
3. On évite d’utiliser la climatisation.
La climatisation émet des gaz frigorigènes néfastes pour le climat. Qu’on l’utilise chez soi ou en voiture, la climatisation est un véritable fléau. D'après l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'energie (ADEME) en France, les climatiseurs fonctionnent avec des fluides frigorigènes à base d'hydrofluorocarbures (HFC) dont le pouvoir de réchauffement est 2 000 fois plus élevé que celui du CO2.
4. On achète local.
Au moment de faire ses courses, acheter des produits locaux devient aujourd’hui un geste de survie. Outre le fait de booster l’économie locale et les petits producteurs, on choisit également des produits qui n’ont pas voyagé à travers le monde avant d’arriver dans notre assiette. Moins de kilomètres parcourus, donc moins d’énergie dépensée et moins d’émissions de CO2 en raison du fioul ou du kérosène des moyens de transports utilisés.
5. On achète de saison.
En achetant des produits de saison, en ne consommant que des fruits et légumes du moment, arrivés à maturité et non cultivés sous serre, on évite d’acheter des produits qui consomment beaucoup d’énergie pour être consommés à tout moment de l’année.
6. On limite les emballages.
En faisant ses courses, on choisit aussi les produits qui comportent le moins d’emballage ou tout du moins ceux qui possèdent un emballage recyclable.
7. On réduit sa consommation électrique.
Les produits ménagers consommateurs de peu d’énergie, les ampoules économiques sont vos meilleurs amis. En les privilégiant, vous réduirez non seulement votre facture d’électricité, mais vous consommerez surtout moins d’énergie. On évite par la même occasion de laisser les appareils électriques en veille comme la télévision ou les ordinateurs, lecteurs DVD et chaines Hi FI.
8. On isole son domicile.
Plutôt que de chauffer votre intérieur en période de temps froid, pensez à une meilleure isolation de vos murs, à un choix adapté de fenêtres. Il s’agira ainsi de réduire vos émissions de gaz à effet de serre et votre consommation d’électricité en évitant les déperditions thermiques.
9. On trie ses déchets.
Le tri des déchets n’est malheureusement pas en vogue au Maroc pourtant il permet de limiter la quantité des déchets dans les décharges. Qui dit moins d’ordures dans les décharges, dit diminution des gaz à effet de serre lors de leur incinération. Se mettre à la fabrication du compost devient aujourd’hui indispensable.
10. Faire baisser sa consommation d’eau.
On évite les bains au profit des douches, on réutilise l’eau autant que possible, on adopte une chasse d’eau économique…  Le Maroc est un pays en stress hydrique, ne l’oublions pas.
Par Leïla Driss  ,Article-10 oct. 2018,  link-lien
Maroc recyclage.
Déchets ménagers : Le Maroc table sur un taux de traitement de 81% ...
Réf.MAP (Communiqué de presse)-Oct 19, 2018
Maroc.
Energie : Une coalition dit  stop.. au gaz de schiste
La Coalition marocaine pour la justice climatique vient de publier un manifeste... détruit les paysages et contribue au changement climatique et à se
La Coalition marocaine pour la justice climatique vient de publier un communiquer où elle annonce son adhésion au mouvement global contre le gaz et le fracking (#GasdownFrackdown). Objectif déclaré : dénoncer les dangers de la fracturation hydraulique (extraction non conventionnelle de pétrole et de gaz). Pour ce collectif, ce procédé comporte de sérieux risques pour les populations locales, pour la santé, l’eau, la faune, détruit les paysages et contribue au changement climatique et à ses conséquences désastreuses.
Argumentaire de la Coalition
Le dernier rapport du GIEC sonne à nouveau l’alarme, avec force. Si le réchauffement climatique venait à dépasser les +1,5 °C, les conséquences, tant pour la vie sur terre que pour la santé de nos économies seraient sévères. Il va falloir agir vite, très vite. Pour préserver l’avenir de l’humanité, il faudra une transition rapide et de grande portée en matière d’énergies, d’usage des sols, de transports, bâtiments et systèmes industriels. Il faudra arrêter immédiatement toute exploitation de l’énergie fossile et développer de plus en plus l’énergie renouvelable. Il faudra contrer les différents lobbys de l’énergie non conventionnelle qui continuent à présenter les gaz de schistes comme un mythe alternatif de l’énergie.
Les dangers de la fracturation hydraulique pour extraire les gaz de schiste ne sont plus à démontrer, c’est la destruction de l’environnement et le réchauffement climatique, c’est la pollution des eaux et la séquestration des terres, la faillite de l’agriculture et la mise en danger de la vie, de la faune et la flore.
Refus catégorique
En saluant l’initiative « #GasdownFrackdown », prise pour le 13 octobre 2018, à l’occasion de la journée mondial contre la pollution, la Coalition marocaine de justice climatique déclare son opposition à la fracturation hydraulique et réitère son position contre toutes les énergies fossiles, qu’elles soient conventionnelles ou non conventionnelles.
« Nous appelons toute la société civile à se mobiliser dans le sein de ce mouvement mondial contre la fracturation hydraulique qui ne cesse de prendre de l’ampleur, contre les gouvernements, les industriels et les géants de la pétrochimie et les banques qui les financent, pour stopper la destruction de la planète », peut-on lire dans son communiqué.
L'Observateur du Maroc et d'Afrique-Oct 15, 2018
Article-10 oct. 2018,link-lien


ACTUALITÉS.Afrique du Nord.Senegal
ON NE PEUT PAS ARRÊTER LA MER, MAIS ON PEUT LA FREINER..
ON NE PEUT PAS ARRÊTER LA MER, MAIS ON PEUT LA FREINER, LE TEMPS DE REPENSER L’URBANISATION…
QUAND LE SÉNÉGAL  TENTE DE S’ADAPTER AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES
Le Sénégal, comme tous les pays du monde, est soumis aux impacts des changements climatiques. Par sa situation géographique, ces impacts se ressentent tant au niveau des côtes qu’à l’intérieur des terres.
Les communautés locales estiment que c’est à l’Etat de jouer son rôle, mais elles ne restent pas les bras croisés pour autant ! Des ONG sénégalaises organisent leurs actions avec le soutien de nombreuses ONG partenaires à des niveaux très proches des gens, de leurs réalités, leurs attentes. L’Opération 11.11.11 soutient plusieurs de ces actions.

Des marées plus fortes attaquent la côte et déstabilisent puis détruisent tout ce qui s’y trouve : plages, habitations et infrastructures. Les fleuves voient leur débit et leur salinité modifiés, suite aux changements des régimes de précipitation (période d’hivernage moins pluvieuse et plus courte) ; les terres se retrouvent plus sèches, plus salées, ou inondées sur des périodes différentes… le vent du Sahel s’attaque toujours plus violemment aux terres asséchées, en érodant le limon propice à l’agriculture. Tous ces facteurs ont des impacts directs et indirects sur la vie et la survie des habitants, d’abord au niveau de leur cadre de vie mais aussi sur leur sécurité alimentaire et leurs moyens de subsistance : pêche, agriculture, tourisme.
Certains efforts sont contre-productifs, d’autres par contre sont porteurs d’espoir… à condition d’être concertés, amplifiés et soutenus.
SAINT-LOUIS SUBIT LES ASSAUTS COMBINÉS DE L’OCÉAN ATLANTIQUE ET DU FLEUVE SÉNÉGAL
Depuis des dizaines d’années, Saint Louis, ancienne capitale située à 270 kilomètres au nord de Dakar, subit l’assaut de l’océan. Récemment, c’est encore un groupe entier de maisons qui est parti avec les vagues. Les pertes de terrain varient de 3 à 6 mètres de plage par an. Les cas de destruction sont nombreux le long de la Langue de Barbarie. Ce banc de sable de 25 kilomètres de long et de 300 mètres de large situé dans l’estuaire du fleuve Sénégal, constituant une barrière naturelle entre la ville de Saint-Louis et l’océan Atlantique. Cette bande de terre est peuplée de 55 000 personnes, dont 30 000 dans le quartier Guet Ndar. Les pêcheurs de la zone savent que leur subsistance est menacée.
LANGUE DE BARBARIE : UNE CATASTROPHE IMMINENTE
Outre la montée des eaux due au réchauffement climatique, il y a « la brèche ». En 2003, le président de l’époque décide de creuser une brèche dans la Langue de Barbarie, à 10 kilomètres au sud de Saint-Louis, afin d’évacuer les eaux en crues du fleuve Sénégal qui inondent la ville. La brèche est construite à la hâte, en une nuit, par une entreprise marocaine. Ce qui ne devait être qu’un canal de délestage devient rapidement un nouveau bras de mer. L’océan s’engouffre dans l’estuaire. De quatre mètres de large, la brèche s’élargit à 80 mètres en deux jours. Aujourd’hui, elle mesure plus de six kilomètres. Des dizaines de pêcheurs y ont déjà perdu la vie
 ON NE PEUT PAS ARRÊTER LA MER, MAIS ON PEUT LA FREINER, LE TEMPS DE REPENSER L’URBANISATION…
Les autorités concentrent leurs moyens sur des plans de secours. Elles privilégient l’urgence, c’est-à-dire la menace d’effondrement des maisons de la Langue de Barbarie en construisant et reconstruisant des digues toujours plus solides... Lors de la COP21 à Paris (décembre 2017), Emmanuel Macron avait promis de venir à Saint-Louis pour lancer les travaux d’une digue de 3,5 km entre les quartiers de Guet Ndar et Gokhou Mbathie financée par l’état sénégalais et le maire de St Louis (3,7 milliards de francs CFA, soit 5,6 millions€), la France (15 millions €) et la Banque mondiale (24 millions €) qui participera à la relocalisation des familles déplacées. « Cette digue n’est pas prévue pour sauver Saint-Louis, précise M. Pinson, ingénieur responsable des travaux. C’est une solution d’urgence en attendant l’étude de courantologie menée par Egis International. Leurs résultats devront être publiés d’ici une année, alors nous pourrons imaginer un projet à long terme ».

VAGUES DE DÉPLACÉS CLIMATIQUES
Face à la mer et aux crues du fleuve, les habitants ont dû fuir la Langue de Barbarie pour se réfugier sur la côte. Ce sont plus de 1 000 ménages, soit environ 9 000 personnes qui s’y sont déplacées ces dernières années et qui restent menacées car ce quartier n’est pas beaucoup mieux protégé des eaux. Les autorités procèdent donc à des évacuations des familles vers le camp de Khaar Yallah, terrain vague aux abords de l’aéroport de la ville, à 9 kilomètres de l’océan, qui manque cruellement d’infrastructures, d’aménagements, d’école, de moyens de subsistance pour les familles et d’espoir aussi… « Ici, c’est mauvais, s’exaspère Léna Diop, 26 ans. Nous n’avons pas de toilettes, pas de couvertures, peu d’eau, peu de nourriture. Il fait trop chaud la journée, trop froid la nuit et nos enfants font de l’asthme. La terre est salée, nous ne pouvons pas cultiver. Les hommes ont du mal à se rendre à la pêche, nous sommes trop loin de la mer… quatre mois que cela dure. » Sans école, les enfants jouent et se chamaillent dans les travées entre les tentes. A l’intérieur, deux familles vivent, soit plus de dix personnes pour quelques mètres carrés. « Nous n’avons que le strict minimum pour l’existence, lance Abdou Gueye. Le préfet nous a oubliés, alors nous avons décidé d’agir. Quand le président Macky Sall viendra samedi avec Macron, nous irons protester dans l’eau, là où étaient nos maisons, quitte à nous y noyer ».

LE DELTA DU SINÉ SALOUM : APPAUVRISSEMENT DES ÉCOSYSTÈMES, PERTE DIRECTE POUR LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE ET LE TOURISME
Au centre-ouest du Sénégal, à plusieurs centaines de kilomètres de Dakar, le fleuve Saloum s’étale dans un delta royaume de la mangrove, avec ses milliers de bras de mer appelés « bolongs » formant un labyrinthe marécageux, entrecoupé d’îlots salés sur près de 76 000 hectares de réserve naturelle.
Cette mangrove est d’une importance capitale pour les populations vivant dans cette zone. Elle procure des crustacés et fruits de mer (crevettes, crabes, huîtres, moules) bonnes sources alimentaires dont les coquilles peuvent être utilisées à la place du béton dans la construction des maisons. Cette région est très poissonneuse et a permis de développer un secteur de la pêche artisanale important. Le secteur touristique est aussi une source importante de revenus pour la population locale.
Par ailleurs, la mangrove joue un rôle écologique majeur. Les mammifères, les poissons, les insectes et les algues bénéficient de l’amélioration des conditions du milieu liée à la combinaison « eaux douces-eaux salées-végétation de mangrove ». Les mangroves enrichissent le milieu avec des nutriments issus de la biodégradation des matières organiques qu’elles produisent et des matériaux venant de la terre ferme. Ces matières organiques constituent l’un des maillons de la chaîne alimentaire au sein de l’écosystème de la mangrove. Ces bonnes conditions nutritionnelles du milieu favorisent la reproduction des poissons et d’autres espèces marines. Et jusqu’à un certain âge, les jeunes individus de ces espèces restent dans les aquariums naturels existants sous les palétuviers. C’est grâce à ce phénomène naturel, appelé « effet pouponnière », que les côtes du delta sont très poissonneuses. On y rencontre près de 114 espèces de poissons, en plus de la crevette, très prisée par la population locale.
Autre fonction primordiale : les palétuviers servent de barrières protectrices contre les grandes marées, les tempêtes et l’érosion côtière. Ces barrières freinent les vagues et maintiennent les sols. Dans un contexte de changements climatiques et de montée des eaux, la protection de la mangrove devient aussi une priorité géographique.
Cependant, cet écosystème est menacé ; les principaux facteurs de dégradation sont la forte salinité des eaux due à la baisse de la pluviométrie, l’ensablement des vasières, les coupes abusives de bois frais (palétuviers) et la coupe des racines (rhizophores) au cours de la cueillette des huîtres. L’hyper salinisation des sols compromet durablement toute activité de reboisement et d’agriculture. La mangrove, dans la zone du delta, a perdu près de 25 % de ses terres. Le taux de régression est plus important que le taux d’apparition. Il y a une vraie menace sur cet écosystème et ses habitants.
REVOIR SES MODES DE PRODUCTION
La population locale est partiellement consciente des enjeux. Même si la subsistance à court terme prend souvent le dessus, de très nombreuses initiatives locales voient le jour, sous forme de groupes d’intérêt économique (GIE). De nombreuses ONG sénégalaises, en partenariat avec des ONG étrangères (dont plusieurs ONG belges soutenues parl’Opération 11.11.11), soutiennent ces groupements locaux : soutien à l’organisation, renforcement de capacités de gestion, techniques de production, transformation, entretien, et méthodes/outils de sensibilisation des populations locales.
L’une des activités les plus nécessaires au maintien de la mangrove est la plantation de palétuviers : près de Saint Louis et jusque dans le Siné Saloum, des organisations de la société civile se mobilisent pour replanter hectare par hectare les propagules qui mettront une dizaine d’années à reformer un écran végétal de mangrove. Ce travail de fourmis a déjà permis de reboiser des centaines d’hectares. A Ndagane Sambou, 35 femmes ont ainsi reboisé 100 ha en 10 ans.
« Ce n’était pas facile du tout. Au début, nous n’étions que deux et on nous considérait comme des parias. On pensait que c’était impossible et l’activité était considérée comme futile. Mais aujourd’hui, il y a tout un collectif pour reboiser le rhizophora, même des hommes ont rejoint le groupe ; ce n’est pas pour nous, mais pour nos sœurs, nos enfants. Replanter permet aux pêcheurs d’espérer encore trouver des poissons, des mollusques, et cela assure une protection de sols pour les villages, pour une petite agriculture en période d’hivernage ».
Autre activité phare : la production et transformation de produits halieutiques. La récolte d’huîtres a été améliorée. Ainsi, pour ne plus arracher le palétuvier, ni couper ses racines, on décolle l’huître, ou, mieux encore, on développe des parcs ostréicoles sur guirlandes. « On a imaginé des gants et des bottes en tissus solide pour se protéger les pieds et les mains, nous nous protégeons et nous protégeons la mangrove qui nous nourrit », souligne Saliman Daouf, présidente du GIE.
Mais l’un des aspects les plus essentiels est la diversification des sources de revenus. Des GIE portés par des femmes voient ainsi le jour dans la région. Afin de profiter de ces huit mois de l’année où la production agricole est limitée, les femmes s’organisent pour transformer et produire des aliments de qualité (pâte d’arachide, jus de fruits, riz étuvé, céréales, etc.). Une source alternative de revenus pour les familles qui dépendent ainsi moins de la mer. Une façon aussi de développer des activités qui ouvriront des perspectives aux jeunes.
LA « PETITE CÔTE » ET SES TERRES DÉBOISÉES BALAYÉES PAR LE VENT DU SAHEL
Entre Thiès et Fatick, des vestiges de forêts restent visibles, derniers témoins d’une zone boisée qui s’étendait il y a une cinquantaine d’année jusqu’en Casamance. Le déboisement massif et le réchauffement climatique ont accéléré la désertification de la zone. Un vent intense venu du Sahel emporte les sols et empêche le développement de la végétation.
Le reboisement s’avère prioritaire pour retenir les sols, freiner le vent, recréer des microclimats plus humides, enrichir les sols des matières organiques conservées sur place. Avec une bonne gestion, le reboisement peut également apporter de la matière ligneuse (bois de chauffage et bois d’œuvre), limiter la pression sur les boisements naturels et permettre la production de fruits. Il crée aussi des espaces propices au maraîchage. C’est ce que tentent plusieurs collectivités locales, avec le soutien de l’ONG APAF et de son partenaire belge, ULB Coopération. « Les politiques nationales de reboisement n’ont parfois un taux de réussite que de 5% car les populations ne se sentent pas concernées - l’espace public n’est à personne - et comme il n’est pas possible de contrôler, l’Etat légifère via des permis d’exploiter, non respectés !… Il faut partir des communautés, leur permettre de reboiser leurs terres, avec toute la valeur ajoutée à court terme dont ils bénéficieront », relève Mansour Ndiaye, directeur de l
CONCLUSION
L’adaptation aux changements climatiques en tant que politique publique s’avère difficilement applicable aujourd’hui dans l’état actuel du pays. Plusieurs raisons expliquent cela. Tout d’abord, dans un pays en développement comme le Sénégal, on se rend compte que face à une volonté politique affichée à l’échelle internationale, la mise en action au niveau national demande beaucoup d’efforts et de moyens. Notons cependant une bonne nouvelle, l’existence de financements climat comme le Fond Vert Climat (FVC) qui appuie les pays en développement dans leurs efforts d’atténuation et d’adaptation aux effets des changements climatiques. A l’heure actuelle, le FVC n’est capitalisé qu’à hauteur de 10,1 milliards de dollars pour la période 2015-2018, avec seulement 2,2 milliards de dollars engagés entre 2015 et 2017 pour l’exécution de 43 projets. Le Sénégal y a accès et si ce fond est alimenté comme il se doit, les pays comme lui pourront être soutenus dans leurs politiques publiques d’adaptation.
Car au Sénégal, de nombreux outils législatifs existent : loi sur le littoral, programme national de prévention de l’érosion côtière, plan d’action national pour le changement climatique, mais ils se retrouvent cloisonnés et n’apparaissent pas toujours dans les priorités nationales en terme de dotation d’outils réglementaires, moyens financiers, techniques et humains suffisants. Comme dans de nombreux pays, dont la Belgique, la cohérence des politiques, l’approche systémique sont nécessaires pour un vrai développement durable et il faut y travailler ensemble.
Les communautés locales estiment que c’est à l’Etat de jouer son rôle, mais elles ne restent pas les bras croisés pour autant ! Même si elles se trouvent démunies à certains égards, du fait notamment de leur forte dépendance aux ressources naturelles, elles disposent d’un système de solidarité traditionnelle, de savoirs traditionnels locaux qui leur ont permis de faire face à de nombreux aléas.
Avec la décentralisation, les collectivités locales, les maires, ont aussi un rôle à jouer dans l’adaptation aux changements climatiques. Elles sont généralement de bons facilitateurs autour de la problématique climat et permettent ainsi aux initiatives de se développer. Des ONG sénégalaises organisent leurs actions avec le soutien de nombreuses ONG partenaires à des niveaux très proches des gens, de leurs réalités, leurs attentes. L’Opération 11.11.11 soutient plusieurs de ces actions. Des initiatives vont même plus loin, comme dans le cadre du programme « Cinq Deltas » (avec ADG, ULB Coopération et Louvain Développement) où des échanges de pratiques et de coordination sont menés entre acteurs de différents pays du sud (Mauritanie, Sénégal, Gambie, Bénin, Madagascar).
Les ONG jouent donc un rôle capital dans le renforcement de capacité des populations notamment à travers la sensibilisation des communautés autour du changement climatique et la mise en place de mesures concrètes de résilience et adaptation.
LA BELGIQUE ET LES FINANCEMENTS CLIMAT
La Belgique participe à l’engagement de financement climatique international. En 2015, un accord politique intra-belge (Accord du Burden-sharing) a fixé d’une part la contribution belge au financement climatique international et a organisé d’autre part la répartition de cette contribution entre les entités belges compétentes jusqu’en 2020. La Belgique s’est donc engagée à un financement annuel de 50 millions d’euros, dont 25 millions d’euros seront financés par l’Autorité fédérale, le solde étant réparti entre les trois régions. Cette contribution de 50 millions d’euros est un seuil minimum cadenassé jusqu’en 2020. Or, à Doha (2012) tous les pays se sont engagés à augmenter progressivement leur contribution à l’effort international nécessaire car les conséquences du changement climatique se font déjà ressentir, principalement dans les pays les plus vulnérables. Financer l’atténuation et l’adaptation de ces populations est donc indispensable.
Dans l’hypothèse d’un réchauffement de la planète contenu en-dessous de 2 °C, le coût de l’adaptation pour les pays en développement pourrait atteindre plus de 500 milliards de dollars par an d’ici 2050. Et nous sommes actuellement sur une trajectoire de 3 °C... Le manque à financer annuel est donc énorme.
VÉRONIQUE PATERNOSTRE ,18 OCTOBRE 2018,Article-10 oct. 2018,link-lien
Algérie
« Dans les années à venir, il fera plus chaud et plus sec en Algérie »
Les épisodes d’intense chaleur, de pluviométrie exceptionnelle, d’inondations subites et de périodes de sécheresses plus longues et plus intenses que ce à quoi sont habitués les Algériens sont des effets du réchauffement climatique qui est aujourd’hui un fait indéniable, n’en déplaise au climato-sceptiques.
Enseignant chercheur à l’Université de Rouen, Zineddine Nouaceur est membre d’un laboratoire de recherche du CNRS spécialisé dans le domaine du climat et des risques environnementaux. Il est co-fondateur du réseau Eau et Climat au Maghreb. Il a rédigé ou participé à la rédaction de plusieurs ouvrages traitant du climat et ses changements en Algérie et en Afrique du Nord. Il livre dans cet entretien son point de vue d’expert sur les risques que fait courir le réchauffement climatique à l’Algérie.
Nous savons aujourd’hui que le réchauffement climatique est une réalité indéniable et que ses effets commencent à se faire ressentir. À quel point l’Algérie est touchée et où se situe-t-elle parmi les pays les plus touchés ou les plus exposés ?
Toute l’Afrique du Nord (Maroc, Algérie et Tunisie) constitue aujourd’hui un « hot-spot » du changement climatique. Selon les experts du GIEC (groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), une hausse des températures de 2 à 3°C est attendue dans la région du Maghreb dans les prochaines années (projection pour l’année 2050). Sur un siècle, la hausse pourrait atteindre 3 à 5°C.
Pour les précipitations, les modèles de prévision sur un demi-siècle donnent des résultats qui font état d’une baisse d’un quart du cumul pluviométrique annuel. Donc, dans les années à venir, il fera plus chaud et plus sec en Algérie. Cette situation risque ainsi d’exacerber le stress hydrique observée aujourd’hui dans tout le pays et ne manquera pas de créer des tensions entre tous les utilisateurs des ressources hydriques (concurrence entre les différents secteurs économiques et la demande domestique en eau potable) d’autant plus que la hausse des températures aura pour conséquences une plus forte évaporation.
Si l’on rajoute à ce constat la hausse de la population qui devrait atteindre dans les prochaines années en 2040 un peu plus de 57 millions de personnes, soit une augmentation de 38,18% par apport à la population de 2017 (41,72 millions), la situation risque d’être très difficile pour le partage des ressources. Elle sera aussi difficile pour les milieux naturels déjà fragilisés par les changements climatiques qui subiront une plus grande pression anthropique conséquence de la hausse de population.
Sur la base de plusieurs critères de vulnérabilité (agriculture et ressources alimentaires, eau, santé, services aux écosystèmes, habitats et infrastructures) et de résilience (gouvernance et services sociaux), une étude de chercheurs américains publiée en 2015 a classé 181 pays selon un index global d’adaptation aux changements climatiques. L’Algérie y est classée au rang 109 avec un indice de 44,5 et se place dans la catégorie des pays à faible vulnérabilité (41e place avec un indice de vulnérabilité de 0,37) et un niveau de résilience très bas (166 rang avec un indice 0,26). Ainsi malgré la vulnérabilité assez faible, la réponse ou les réponses en termes d’action et de lutte contre les effets des changements climatiques sont insuffisantes compte tenu des moyens du pays.
Y a-t-il actuellement des manifestations concrètes du réchauffement climatique en Algérie ? Quelles sont-elles ? 
Oui aujourd’hui les effets du changement climatique sont présents à travers deux paramètres majeurs : la plus grande fréquence des périodes de canicules qui est une conséquence directe de l’augmentation des températures nocturnes (températures minimales) et l’intensification du cycle hydrologique qui se traduit par des épisodes de pluies intenses. Ces pluies génèrent souvent des crues subites et des inondations (phénomènes en une nette recrudescence ces dernières années particulièrement en zones urbaines).
Quelles régions sont les plus touchées ?
Il est difficile de répondre à une telle question, mais compte tenu de la configuration climatique du pays, l’Ouest souffrira plus des sécheresses puisqu’aujourd’hui cette partie de l’Algérie est désavantagée en terme pluviométrique par rapport aux régions « Est ». Le sud  du pays (Sahara) souffrira plus de la chaleur (confirmée par les chercheurs du projet AMMA – African Monsoon and Multidisciplinary Analyses). De même que toutes les villes algériennes seront des zones non adaptées aux changements climatiques actuelles et doivent rapidement s’adapter. Faiblesse des îlots de fraicheurs (zones végétalisées et jardins), augmentation sensible des zones bitumées, utilisations de matériaux de construction non adaptés (béton). Encombrement des centre-villes et augmentation de la pollution par les particules et autres polluants ce qui favorise le maintien de l’îlot de chaleur urbain (véritable dôme de chaleur).
À quoi devons-nous nous attendre en Algérie dans le court, moyen et long termes ? Des transformations importantes du climat sont-elles à prévoir ? Quels dégâts aura ce changement climatique sur l’agriculture, l’industrie, la démographie et la vie sociale des Algériens ?
L’avenir est incertain en Algérie. À court terme, les transformations climatiques seront importantes puisque nous assistons aujourd’hui à une accélération du réchauffement climatique sans grandes mesures d’atténuation appliquées. Les défis aujourd’hui sont énormes compte tenu de l’augmentation de la population et de la demande future en ressources alimentaires et hydriques.
À plus long terme, il est difficile de se projeter, mais les changements politiques et sociétaux peuvent être rapides et des mesures plus adaptées peuvent être mises en place (l’Algérie est classée dans le secteur des pays à faible vulnérabilité et à faible résilience). Si l’on considère les moyens dont dispose le pays, la mobilisation en faveur des actions pour l’atténuation et l’adaptation sera rapide et efficace.
Dans le domaine de l’agriculture, ce secteur doit s’adapter aux changements climatiques en privilégiant des méthodes de culture qui ne gaspillent pas la ressource hydrique. De même qu’il est souhaitable de favoriser les espèces moins exigeantes en eau.
Dans l’industrie, l’utilisation d’une eau traitée doit être privilégié de même qu’il faut veiller à la bonne qualité chimique des rejets avant de les introduire dans le milieu naturel (ces mesures assurent la pérennité du cycle de l’eau). Il faut faire ce que l’on appelle une économie circulaire dans le petit cycle de l’eau.
Hassane Saadoun 12 Août 2018,link-lien

ONU.
One Planet Summit 2 : Macron devient champion de la Terre...
Macron «champion de la Terre» ? Pourquoi ce titre lui est contesté par les experts
Emmanuel  Macron a reçu le titre de «Champion de la terre», un prix décerné par le Programme des nations unies pour l'environnement. Très saluée à l'étranger, l'action du président en matière d'environnement est beaucoup plus critiquée en France.
Emmanuel Macron, champion mondial de l'environnement. C'est ce que laisse entendre le Programme des Nations unies pour l'environnement (Unep), qui remet mercredi le prix de «Champion de la Terre» au président de la République française actuellement à New York. «Emmanuel Macron a placé l'action pour le climat au sommet de sa politique étrangère», peut-on lire sur le site de l'Unep. Depuis le début de son mandat, il n'a pas ménagé ses efforts sur le plan international pour afficher son engagement en faveur de l'environnement.
Le président français marque une première fois les esprits en juin 2017, lorsque les Etats-Unis annoncent leur retrait des accords de Paris. «Make our planet great again», lance-t-il dans la foulée sur les réseaux sociaux, en écho au «Make America great again» de Donald Trump. Le coup politique fonctionne, et son slogan est repris dans le monde entier. Puis il annonce la tenue du «One planet summit», pour sécuriser les acquis obtenus par Laurent Fabius à l'issue de la COP21. Le 12 décembre 2017, pour le deuxième anniversaire de l'accord de Paris, il réunit acteurs publics et privés autour de ce sommet sur les enjeux de financement.
La France accumule les retards
À côté de ces engagements forts à l'international, sa politique environnementale sur le plan intérieur fait pâle figue ; en témoigne la démission fracassante de Nicolas Hulot, le ministre qu'il avait choisi pour incarner son ambition en matière d'écologie. «Sa principale avancée reste l'abandon du projet de Notre-Dame-des-Landes», concède Anne Bringault, coordonnatrice au réseau Action climat. «D'autres mesures vont aussi dans le bon sens, comme le plan de rénovation énergétique des bâtiments mal isolés. Le plan vélo est aussi un signe positif, mais à côté de cela, on continue à construire des autoroutes et on abandonne l'échéance de 2025 pour réduire à 50% la part de l'électricité d'origine nucléaire. La politique du ‘en même temps' appliquée au climat, ça a ses limites...»
«Emmanuel Macron est peut-être très bon sur la scène internationale, mais il n'est pas à la hauteur sur le plan intérieur pour l'instant»

Selon l'observatoire climat-énergie, créé par la fédération «Réseau action climat», la France accumule les retards par rapport aux objectifs de la loi de transition énergétique adoptée en 2015. Cette loi définissait des objectifs à atteindre pour les trois années suivantes pour lutter contre l'effet de serre et développer une «croissance verte». Or, l'observatoire note que «la France part à la dérive» par rapport aux objectifs qu'elle s'était elle-même fixée dans la Programmation Pluriannuelle de l'Énergie (PPE) issu de la loi de 2015.
D'après leurs calculs, la France a dépassé de 6,7% son budget carbone en 2017. «C'est dramatique quand on connaît les effets du carbone sur le climat», juge Anne Bringault, «et on a déjà vu les conséquences de ces dérèglements sur le territoire cet été» ajoute-t-elle, faisant référence à l'épisode de canicule.
Le bâtiment et les transports, mauvais élèves en termes de CO2
L'évaluation de l'observatoire s'attarde sur deux premiers secteurs qui enregistrent les pus gros dépassements: le bâtiment (+22%) et les transports (+10,6%). «Dans le bâtiment, les moyens financiers et le cadre réglementaire tardent à être mis en œuvre pour rénover le parc existant», estime Anne Bringault. «Quant au transport, il faudrait développer des alternatives aux véhicules personnels alimentés à l'énergie fossile. Au lieu de cela, on ferme des lignes de train.»
À cela s'ajoute l'échec de Nicolas Hulot à faire interdire le glyphosate, où l'absence de mesures concrètes prises pour lutter contre l'effondrement de la biodiversité. «En définitive, Emmanuel Macron est peut-être très bon sur la scène internationale, mais il n'est pas à la hauteur sur le plan intérieur pour l'instant», conclut Anne Bringault.
«[Ce prix] récompense essentiellement les discours, il est là pour stimuler les initiatives en faveur de l'environnement»»
Jean-François Gémenne, spécialiste des questions de géopolitique de l'environnement et chercheur à Sciences Po.
Un grand écart également souligné par Jean-François Gémenne, spécialiste des questions de géopolitique de l'environnement et chercheur à Sciences Po. «Il y a un décalage énorme entre l'image qu'il projette à l'international, et la réalité de sa politique sur le plan intérieur», juge-t-il. Mais pour le chercheur, la fonction de ce prix est avant tout symbolique. «Il récompense essentiellement les discours, il est là pour stimuler les initiatives en faveur de l'environnement», estime-t-il.
2018,suite  link-lien

A New York, Emmanuel Macron se pose en rassembleur de la finance ...
Cet accord était censé être mort à cause d'une seule décision, a lancé M. Macron en ouverture de ce sommet sur la finance climat,
Réf.Le Monde-27 sept. 2018

Nations unies: Emmanuel Macron, «Champion de la Terre»… Vraiment?
BATAILLE CLIMATIQUE Ce mercredi, le président se verra remettre le prix de «Champion de la Terre» par les Nations unies. Une récompense qui témoigne de la légitimité acquise par Emmanuel Macron, à l’international, sur les questions climatiques. Loin de son image en France ?….
« Champion de la Terre » et grand ambassadeur des Nations unies pour préparer le sommet pour le climat de septembre 2019… Emmanuel Macron sera doublement récompensé ce mercredi à New York où il participe à l’assemblée générale de l’Onu.
Ces deux titres témoignent à eux seuls de la haute estime en laquelle est tenu le président français, à l’international, sur les questions environnementales. Une légitimité acquise grâce, entre autres, au One Planet Summit.
Si la France est pro-active dans les négociations internationales pour accélérer l’action climatique, les discours ne suffisent plus aujourd’hui, estime Lucile Dufour, du Réseau Action Climat France. Il faut aussi donner l’exemple, ce sur quoi pêche encore la France.
« Champion de la Terre », rien que ça ! Emmanuel Macron recevra le prix ce mercredi soir à New York des mains d’ Erik Solheim, le directeur du Programme des Nations unies de l’environnement (PNUE). Chaque année depuis 2005, cette émanation de l’Onu récompense cinq à sept personnes reconnues comme « leaders environnementaux exceptionnels » et dont l’action est inspirante pour les autres. Emmanuel Macron intégrera ainsi un petit cercle de « champions of the Earth » , comptant des politiciens, des activistes environnementaux, des inventeurs, des aventuriers…
« Champion de la Terre » et ambassadeur des Nations Unies
Ce n’est pas le seul honneur qu’accorderont les Nations unies ce mercredi au président français. Plus tôt dans la journée, il sera désigné l’un des quinze « champions » chargés de préparer le Sommet pour le climat, un moment fort de l’agenda climatique que l’Onu souhaite organiser à New York en septembre 2019. « "Champions" au sens américain du terme, précise un conseiller diplomatique du président. Nous dirions plus ici "grand ambassadeur". Emmanuel Macron aura deux missions en particulier : poursuivre la dynamique des "One planet summits" et faire une restitution sur la finance verte. Autrement dit tous les investissements qui favorisent la transition énergétique et la lutte contre le réchauffement climatique. »
 « En septembre 2019, je convoquerai un sommet sur le climat. Je compte sur vous pour ouvrir la voie à un leadership audacieux « Vous pouvez compter sur la France
Ces deux distinctions témoignent de la haute estime en laquelle est tenu le président français, sur la scène internationale, sur les questions climatiques. « Et, par là même, du fossé qui existe entre cette perception à l’étranger et le regard critique que portent bon nombre de Français sur sa politique environnementale », ajoute François Gemenne, professeur à Science Po Paris et spécialiste de géopolitique environnementale. Les succès inattendus des marches pour le climat, organisées le 8 septembre dernier en réaction à la démission de Nicolas Hulot l’ont rappelé. A Paris, 18.500 personnes sont descendues dans la rue pour demander que le gouvernement « agisse enfin sérieusement contre le dérèglement climatique » et mette fin aux contradictions entre les ambitions affichées et les actes.
Discours et diplomatie active
Mais à l’international, rien de tout ça. « Dans les conférences auquel je participe, je suis surpris par le nombre de personnes à me dire quelle chance nous avons en France d’avoir un président à ce point engagé contre le changement climatique », poursuit François Gemenne.
La fameuse formule « Make our planet great again », lancée en juin 2017 par Emmanuel Macron en riposte au retrait américain de l’Accord de Paris, y est sans doute pour quelque chose. Un coup de com' de génie ? « Peut-être, mais qui a son rôle, rappelle François Gemenne. Il ne faut pas négliger les effets d’entraînement et de stimulation que peut avoir un tel discours sur les autres gouvernements en particulier lorsqu’un accord comme celui de Paris sur le climat est mis en péril. »
Fabrice Pouliquen ,publié le 26/09/18 ,Article-10 oct. 2018,link-lien

MONDE.
A l'ONU, Trump fait l'éloge du «patriotisme», Macron celle de «l'action ...
Ce n'est pas le moindre des paradoxes de Donald Trump. Fossoyeur du multilatéralisme, apôtre du rapport de force permanent,
A New York, le président américain, moqué pour son narcissisme, a exhorté le monde à «isoler» l'Iran. Son homologue français, lui, a mis en garde contre la tentation de la «loi du plus fort».
  A l'ONU, Trump fait l'éloge du «patriotisme», Macron celle de «l'action collective»
Ce n’est pas le moindre des paradoxes de Donald Trump. Fossoyeur du multilatéralisme, apôtre du rapport de force permanent, le président américain, qui n’a jamais caché son profond mépris pour les Nations Unies, aurait pu se contenter d’une participation a minima à la 73e Assemblée générale de l’organisation. Ou la snober carrément, comme ses homologues russe et chinois, Vladimir Poutine et Xi Jinping, rarement au rendez-vous du grand raout diplomatique annuel.
Au lieu de ça, l’agenda de Donald Trump se révèle plus robuste que celui de Barack Obama en son temps : au moins quatre jours de présence à New York, une flopée de dîners et entretiens bilatéraux (avec, entre autres, les premiers ministres japonais et britannique, les présidents français, égyptien, sud-coréen et colombien), deux réceptions diplomatiques. Lundi, il a présidé, aux côtés du secrétaire général de l’ONU, une réunion sur les ravages de la drogue. Et mercredi, profitant du fait que les Etats-Unis assurent en septembre la présidence tournante du Conseil de sécurité, il dirigera, petit marteau en bois à la main, une réunion de l’organe suprême onusien consacrée à la non-prolifération.
Visite express pour Macron
Tel un étrange miroir inversé, Emmanuel Macron, pourtant «chantre d’un multilatéralisme fort», comme il le disait fin août aux ambassadeurs, et qui rêve de faire de la France une «puissance médiatrice», a quant à lui opté pour une visite express. Arrivé à New York lundi en fin d’après-midi, il en repartira dès mercredi soir, direction les Antilles. 48 heures seulement et peu de moments forts attendus, à l'exception de son discours, ce mardi, à la tribune solennelle de l'Assemblée générale.
Dans cette intervention fleuve (près de 45 minutes, trois fois le temps imparti), Emmanuel Macron a insisté sur la «crise profonde» traversée par l’ordre international et exhorté à «forger ensemble un nouveau modèle, trouver ensemble un nouvel équilibre mondial». Prenant l’exemple du nucléaire iranien, des déséquilibres commerciaux, du conflit israélo-palestinien ou du climat, le président français a prévenu que «la loi du plus fort» ne permettrait de régler aucun de ces défis. «Cette voie, je l’affirme ici, celle de l’unilatéralisme, elle nous conduit au repli et au conflit, à la confrontation généralisée de tous contre tous, au détriment de chacun. Même de celui, à terme, qui se croit le plus fort», a-t-il lancé, dans une allusion claire à Donald Trump, qu’il n’a toutefois jamais nommé.
Mais derrière cette ode vibrante au multilatéralisme, conclue avec passion, en criant, en tapant sur le pupitre et en mettant en garde l'assemblée («La France sera là pour rappeler au monde que le fracas des nationalismes conduit toujours vers l’abîme»), le constat est cruel et sinistre : un an après sa première apparition dans l’enceinte onusienne, le plus jeune président de la République française semble bien isolé. Sa relation personnelle avec «l’ami» Donald Trump n’a pas permis de tempérer les ardeurs isolationnistes de ce dernier. En l’espace d’un an, Washington a quitté l’accord de Paris sur le climat, l’Unesco, le pacte mondial pour les migrations et les réfugiés, le Conseil des droits de l’homme et, surtout, l’accord sur le nucléaire iranien et récemment l’accord nucléaire conclu a l’époque de Regan avec les russes.
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«En moins de deux ans, mon administration a accompli davantage que presque toute administration dans l’histoire de notre pays», s’est vanté Donald Trump, déclenchant des premiers rires moqueurs dans l’assemblée habituellement feutrée de chefs d’Etats, ministres et diplomates. «Tellement vrai», a renchéri Trump, provoquant cette fois l’hilarité générale. «Je ne m’attendais pas à une telle réaction, mais c’est bon», a conclu Trump, souriant mais visiblement un peu désarmé par cet échange surréaliste.
Libération-25 sept. 2018,article-10 oct. 2018  link-lien

France.
Nicolas Hulot au top de sa popularité après sa démission
Jean louis borloo,Ségolène Royal,Nathalie Kosciusko ,Nicolas Hulot..
Démission de Nicolas Hulot :
combien de temps ont « tenu » les autres ministres de l’écologie ?
Un an, trois mois et treize jours après son entrée au gouvernement, et après nombre de renoncements, l’écologiste a quitté le gouvernement.
LE MONDE,28.08.2018 , Thibaut Faussabry, Pierre Breteau et Maxime Ferrer
Article-10 oct. 2018,link-lien1   link-lien2